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La fureur et l'enchantement, par Georges-Hébert GERMAIN

Par Elianthe
La fureur et l'enchantement, par Georges-Hébert GERMAIN (source couverture et résumé éd. Libre Expression)RÉSUMÉ : Automne 1837. Un pays au bord du gouffre, en instance de rébellion. Sur cette toile de fond se profilent des personnages qui ont fomenté la révolte ; ils se mêlent aux héros de cette saga, qui a pour cadre principal le royaume du Saguenay. François Simard, vingt ans, participe contre son gré au soulèvement des patriotes, qui sera un échec. Il rentre dans son village natal, où un autre soulèvement est en cours : un groupe d’habitants réunis au sein de la Société des Vingt-et-un veut s’emparer du Saguenay, affermé à la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ti-Jean Tremblay est tout le contraire de François. Témoin passif, défaitiste, insatisfait, il ne pense qu’à être ailleurs. Laurence à Caille est jeune, belle, forte, autonome. Elle cherche l’amour comme on cherche un pays.
Derrière eux, se trouvent Alexis Tremblay, fondateur de la Société des Vingt-et-un, Thomas Simard, son ami et le père de François, William Price, un commerçant retors, l'impitoyable Peter McLeod, agent de la Compagnie de la Baie d’Hudson, et toute la petite société de La Malbaie, qui anime cette épopée.La fureur et l'enchantement, par Georges-Hébert GERMAINMON APPRÉCIATION : Chaque personne lisant un roman en retient quelque chose de différent.  Ce qui m'a d'abord frappé dans ce roman, c'est la qualité de la langue utilisée par Georges-Hébert Germain et ce, même s'il parsème son récit de quelques québécismes.  Malgré ce fait, je ne crois pas qu'un lecteur français serait trop dépaysé en lisant ce roman.  Ensuite, M. Germain est un maître dans la description, par les mots riches et évocateurs qu'il emploie, on voit, entend et sent vraiment ce qu'il décrit, que ce soit le métier de bûcheron, le mode de vie des Amérindiens ou mieux encore,  la beauté de la nature sauvage qui existait encore au Québec au XIXè siècle.  De plus, j'ai apprécié qu'il rende avec beaucoup de justesse les pensées et les émotions que ressentaient les Québécois de cette époque, presque comme s'il y avait lui-même vécu.  Je n'ai pas ressenti ce décalage, agaçant pour moi, qui existe souvent entre un personnage du passé et son auteur plus contemporain.
Tous les personnages du roman sont attachants et plus vrais que nature, que ce soient les habitants du village de la Malbaie ou les hommes qui ont pris part au soulèvement patriote de St-Eustache en 1837 (ma partie préférée de l'histoire).  Cependant, j'aurais beaucoup aimé que M. Germain donne davantage de place à ses personnages, comme François Simard, Laurence ou la fascinante famille de Philippe Aubert de Gaspé.  L'auteur a donné beaucoup de place à l'histoire avec un grand "H" dans son récit. Ce roman est vraiment historique, car les faits rapportés sont minutieusement et assez fidèlement racontés, on sent d'ailleurs la qualité des recherches menées par l'auteur.
J'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais au sujet de nos ancêtres, que ce soit au niveau des Patriotes ou des défricheurs du Saguenay (ma famille paternelle en est originaire) et le fait que j'ai envie d'en savoir davantage est un bon signe.  Ah! Si l'histoire pourrait être racontée ainsi à l'école...  Sinon, j'ai passé de très beaux moments avec ces hommes et ces femmes courageux et obstinés, qui ont bâti notre pays (pris au sens large)   En quelque part,  nous devons être fiers d'être leurs descendants... Chapeau M. Germain et j'espère qu'il y aura une suite! Éditions Libre Expression, 2010, 504 pages. La fureur et l'enchantement, par Georges-Hébert GERMAIN

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