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CONTINENTAL, un an après…

Publié le 30 mars 2010 par Milakovic

CONTINENTAL, un an après…Des postes à 137 euros par mois pour les Conti

Par TF1 News (d’après agence), le 30 mars 2010 à 10h09, mis à jour le 30 mars 2010 à 11:34

Le fabricant de pneumatiques Continental a proposé à ses salariés de l’usine de Clairoix, licenciés dans le cadre d’un PSE, des postes au sein du groupe en Tunisie à 137 euros par mois.

Une provocation de la direction« . C’est en ces termes que le délégué syndical CGT de l’usine Continental de Clairoix dans l’Oise, Xavier Mathieu, évoque la proposition du fabricant de pneumatiques à ses salariés licenciés dans le cadre d’un PSE (plan social économique). Continental leur propose en effet des postes au sein du groupe en Tunisie à 137 euros par mois. « Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes », a lancé Xavier Mathieu.

Il dénonce par ailleurs la validation des motifs économiques des licenciements par l’inspection du travail, après avoir reçu un courrier en ce sens. Selon lui, le CE de l’entreprise « a refusé de donner un accord sur la validité du motif économique des licenciements« . Cette reconnaissance empêche les salariés licenciés d’attaquer l’entreprise devant les Prud’hommes à titre individuel pour contester leur licenciement et obtenir des indemnités supplémentaires.

« C’est un scandale pur et simple. Pendant des mois les ministres ont dit ‘c’est scandaleux de fermer Continental‘ et aujourd’hui par le biais du ministère du Travail ils donnent raison à la direction de Continental« , a-t-il protesté. Il a annoncé qu’il allait écrire à la ministre de l’Economie Christine Lagarde « pour lui demander de foutre Continental au tribunal ». « Les motifs économiques des licenciements avaient été reconnus par les représentants syndicaux eux-mêmes« , a répliqué la direction de Continental, évoquant l’accord de juillet dernier, après plusieurs mois de conflits, sur un plan de sauvegarde de l’emploi accordant notamment 50.000 euros de prime extra-légale à chaque salarié.

« Pris entre le marteau et l’enclume »

Du côté de l’entreprise, on se défend en parlant d’ « obligation légale« . « Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux compétences des salariés et pour lesquels la langue n’est pas une barrière« , a expliqué un responsable de la communication du groupe. Il faisait référence à la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamné en mai dernier à verser 2,5 millions d’euros d’indemnités à d’anciens salariés pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie. « Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume« , a-t-il dénoncé. Le législateur réfléchit à une évolution du code du travail, a-t-il souligné. Selon lui, l’entreprise s’expose soit à des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit à l’indignation du grand public si elle fait ces propositions jugées indécentes

« Ce n’est en rien révélateur de l’ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salariés« , a-t-il aussi expliqué, soulignant notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient été mis en place pour une partie des 1.120 salariés de l’usine fermée début 2010.

Par TF1 News (d’après agence) le 30 mars 2010 à 10:09


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