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LE COUPLE, côté pile…côté face!

Par Citoyenhmida

Nous connaissons tous cette vieille chanson de Charles AZNAVOUR dans laquelle un homme se laisser aller à tous les excès verbaux contre sa compagne, lui reprochant crûment : « tu t’laisses aller ».

Les paroles de cette chanson sont d’un machisme horripilant, au point d’en être parfois franchement de mauvais goût :

« Je me demande chaque jour
comment t’as fait pour me plaire »

Elles tombent  parfois dans  l’insulte :

« Comm’çà tu ressembles à ta mère
Qu’a rien pour inspirer l’amour ».

Le mépris n’est pas en reste :

« Ah ! J’ai décroché le gros lot
Le jour où je t’ai rencontrée
Si tu t’taisais, ce s’rait trop beau. »

Je me suis toujours demandé comment un homme qui a chanté si souvent l’amour  et les femmes a pu commettre une telle horreur !

Je me suis aussi demandé aussi comment les femmes n’ont pas réagi à cette agression caractérisée !

Et je suis tombé par le plus pur des hasards sur une parodie de cette chanson interprétée par Annie CORDY sur des paroles absolument désopilantes, mais d’une cruelle vérité, que je me fais un plaisir (masochiste) de partager avec vous, où elle renvoie à son homme même le reproche de ” s’laisser aller” :

« J’te d’mande un peu de quoi t’as l’air
T’es encore saoul comme un cosaque
Et me reproche d’être amer
Mais entre nous j’en ai ma claque
De te voir ivre chaque les soirs
C’est pourquoi je prends le courage
De t’avouer que j’en ai marre
D’être ta femme de ménage
Dont le corps est inscrit au chômage
Au fond d’un grand lit sans espoir

J’en ai assez d’me sentir seule
Près d’un mari qui fait la gueule
Qui râle pour ci, grogne pour ça
Qui a mal au crâne ou bien au foie
J’en ai assez, tu l’sais maintenant
Parfois j’ai envie d’te tromper
Dieu qu’t'a changé en peu de temps
Tu t’laisses aller, tu t’laisses aller

Ah, Ah, c’est quequ’chose à regarder
Monsieur traînant dans la maison
En pyjama et pas rasé
Parfumé au St Emilion
Quand j’te vois de face ou de profil
Ca me change de l’homme qu’a su me plaire
T’as une bouée autour du nombril
Et des valises sous les paupières
C’est fou c’qu’elle a raison ma mère
Qui t’appelle chef d’oeuvre en péril

Quand nous dînons chez des amis
Faut qu’tu épates la galerie
Tu es l’génie, tu es le plus fort
En politique ou bien en sport
Tu fais le clown, tu bois comme un trou
Tu dépasses la mesure en tout
J’me force à rire mais j’suis génée
Tu t’laisses aller tu t’laisses aller

Tu n’es ni tendre ni galant
Tu es égoïste et sans âme
Et les femmes ont évidemment
Besoin d’être traitées en femmes
Si tu voulais faire un effort
Notre vie serait différente
Au lieu d’en parler, fais du sport
Refais tes muscles et perds ton ventre
Retrouve ta ligne élégante
Et souviens toi que j’ai un corps

Faut pas chercher au fond d’un verre
A te forger un caractère

Moi je t’aime avec tes faiblesses
Toi l’homme enfant de mes tendresses
Et me raconter ses malheurs
Et parfois si t’es déprimé
J’aimerais que tout contre mon coeur
Tu t’laisses aller, tu t’laisses aller…. »

Il nous faut quand même retenir que les deux versions se terminent par la même et belle formule de tendresse :

« J’aim’rais que tout contre mon cœur
Tu l’laisses aller, tu l’laisses aller ».


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