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De sortie au salon

Publié le 31 mars 2010 par Yvesd

Salon-du-Livre-2010.jpgOn connaît les salons de l’Auto, de l’Agriculture, de la Voyance, du Cheval, du Bricolage ou des Arts Ménagers. Il y a aussi celui du Livre et « Restons Correct ! » y est allé.

Dès l’entrée, le petit blogueur sent qu’il est dans le monde de « belles lettres » bien différentes de ses calembredaines usuelles. Les plus grands noms de la planète Gutenberg « y » sont, le personnel de leurs stands y affiche cet inimitable air d’ennui condescendant qui a fait la réputation internationale des « grandes maisons » de la rive gauche.

Au milieu de tout ça le stand tentaculaire de la région Ile de France où, autour de ce qui ressemble à un open bar, s’est apparemment donné rendez-vous tout ce que la bobeaufitude subventionnée par le contribuable compte d’écrivains sans lecteurs et de fonctionnaires cultureux.

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Plus loin celui de la Bretagne. Ambiance bien différente : même pas un bol de cidre mais une multitude de petits éditeurs clairement venus là pour amortir le coût de leur participation en vendant leurs bouquins aux chalands. Comme quoi, on peut être une région de gôche et avoir quand même un peu le sens des réalités.

Parmi eux les Editions Astoure qui présentent Breihz Noir une étonnante collection de polars dont les titres aiguisent l’appétit littéraire des amoureux de la Haute Bretagne en général et de la (vraie) galette-saucisse en particulier : Les ombres de Brocéliande, Neuf plaies à Pléneuf, les Brumes de Saint Briac ou le Pacte des veuves de Saint-Malo. Manque plus que Du rififi à Pleurtuit ou Coup de balai à Ploubalay

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Chez nos amis les Corses on ne croise que des femmes. Probable que les hommes sont restés faire la sieste au village. C’est le contribuable insulaire qui prend en charge les frais de salon mais on s’y plaint quand même : du mauvais rapport qualité prix des restaurants de la porte de Versailles, de la pression touristique qui fait grimper le prix des terrains aux abords du golf de Sperone, du peu d’enthousiasme des visiteurs pour la poésie corse.

Chez nos « cousins » québécois on fait dans le sérieux : pas question que les maudits Français puissent s’imaginer que la littérature américaine francophone soit une affaire de sauvages plus ou moins bien éduqués. Au moins trois agences provinciales veillent au grain et le personnel de vente sur place a été recruté dans les meilleures librairies de Montréal, Québec et Trois Rivières…

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Pas question de finir la visite par une mousse bien fraîche sur le stand de l’Alsace : ils ont séché l’évènement. Peut être qu’ils ne savent ni lire ni écrire. Normal après tout : c’est la seule région qui soit restée à droite…


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