Bientôt le permis à points : aïe, aïe, aïe !

Le nouveau Code de la route marocain devrait entrer en vigueur au début du mois d'octobre prochain. Il a subi de nombreux amendements, pour tenir compte - partiellement ! - des vives réactions des professionnels de la route, qui avaient fait grève en avril dernier, désorganisant complètement les transports des personnes et des marchandises (voir Taroudant : Dar Zahra, ça avance (lentement).
Contestées à l'époque, les peines de prison en cas d'infractions graves ont été maintenues. Quant aux amendes, elles comprendront trois niveaux. Le nouveau Code de la route instaurera aussi le permis à points, qui existe dans certains pays, comme la France, qui sert fréquemment de modèle législatif au Royaume, mais pas dans d'autres, comme la Suisse.
Les nouveaux conducteurs obtiennent actuellement leur permis dans des conditions si faciles que c'en est effrayant ! Il suffit de rouler à peu près normalement sur une place réservée à cet effet pour avoir le droit de... faire n'importe quoi sur les routes (à gauche un dépassement téméraire sur la nationale traversant l'Atlas, entre Marrakech et Agadir). Ce qui explique la dangerosité de ce parcours (agrandissez le dessin du centre). Davantage de sérieux était indispensable. C'est pourquoi l'allongement à deux ans du caractère probatoire de tout nouveau permis est judicieux. Il en est de même, pour ces conducteurs, de l'attribution d'un crédit maximal de 20 points (au lieu de 30 points pour le permis définitif, illustré par le dessin de droite). Des cris et des grincements de dents sont néanmoins prévisibles. Le dépassement de la vitesse autorisée de plus de 50 km/h vaudra par exemple une déduction de six points. Les petits arrangements avec les policiers risquent ainsi de ne pas disparaître, et c'est un euphémisme...