Au sévice de l'Etat

Pendant quelques jours, on aurait presque cru à une démarche menée avec panache.

Un préfet désavoué qui démissionne, ce n'est pas banal même si le désaveu ne fait que réparer une énorme erreur d'appréciation et un terrible manque d'humanité.

Mais finalement, le panache n'est même pas au rendez-vous...

Quand on pense que Monsieur Bernard Fragneau représentait l'Etat français, on se dit que l'Etat, ce n'est pas grand chose...
Un préfet, cela peut demander à être placé hors cadre, c'est à dire sans travail ... mais pas sans salaire. Trois à cinq ans de pantouflage, cela permet de voir venir, d'autant que le serviteur de l'Etat a l'habitude de se trouver des emplois dans tous les secteurs.

Un préfet, c'est donc un type qui met courageusement dehors une jeune fille battue puis qui joue les vierges effarouchées avec des airs de matadors, non sans s'être assuré de continuer à toucher de confortables indemnités.

En somme, M Fragneau se trouve offensé et ne veux plus assumer les fonctions d'un Etat qu'il ne reconnaît plus,  sauf  en tête de ses feuilles de paye.

Toujours aussi bonne fille, la République. On se dit que serviteur de l'Etat, cela se résume parfois simplement à mettre l'Etat à son service...