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Moscou baigné dans le rouge!

Publié le 01 avril 2010 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai, merci

Une chimie entre elles s'était installée d'une fine complicité...

Les attentats non revendiqués. Les crimes gratuits non souhaités. Les guerres des mondes sans fin...

Auparavant, mesdames et messieurs, revenons de quelques bons jours en arrière, juste pour goûter à la saveur sucrée et salée sur ce qui, peut-être, a pu nous échapper. En faisant suite avec cette image:

 Après l'interview, cette télé-réalité, Jodie était venue faire des excuses

Jodie - On garde cet éclairage? (Je ne répondais pas) Tu sais, t'as pas changé. J'veux dire, t'as changé oui, tu n'es plus la petite snorounanne, non, j'ai bien vu, sur la scène. T'as craché le feu. Un vrai dragon... c'était imprévisible. Tu... tu es encore plus belle. Tu as mûri. Voilà, ce que je voulais dire.

snorounanne - Mais encore?

Jodie - (pensant que ça allait suffire) Mais encore, tu as appris vite le métier de la production. J'en suis très surprise, tu m'as surprise! En fait, j'suis encore,...

snorounanne - Sous le choc?  Dans ce métier, il n'y a pas que les petites Jodie Foster qui peuvent grandir sans avoir à se frapper le nez aux portes des éditeurs, des producteurs.

Jodie - (gesticulant) Ah je sais! J'ai eu de la chance! Plein de bon gens m'ont entourée, la vie m'a sourie! Toi... toi snorounanne, sois fière de ce que tu as accompli jusqu'ici. Je trouve ça formidable! Archi formidable! (se penchant au-dessus du bureau) Tu es belle à chier...

snorounanne - Merci. (jonglant des yeux la surface de mon bureau)

Jodie - (un petit silence entre nous deux) Il est super ce bureau! On sent de l'énergie. De la belle énergie,...

snorounanne - Jodie?

Jodie - Oui?

snorounanne - Si tu n'as pas autre chose à me dire... puisque tu n'as que de l'admiration sur mon travail... j'aimerais être seule, s'il te plaît.

Jodie - (se frottant le bout du nez) Okay. (se levant du fauteuil) Ils ont l'intention de poursuivre l'émission dans trois quart d'heure. Ce que j'ai entendu.

snorounanne - (Plaçant la paperasse) J'y serai.

Jodie - Alors... à plus. (allant vers la porte)

snorounanne - Jodie?

Jodie - Oui snorounanne? (se retournant vivement)

snorounanne - (quelques secondes de contemplation sur elle) Prends soin de toi et ... de ta nouvelle copine. Je pense qu'elle aussi t'aime et qu'elle aime tes enfants.

Jodie - (sourire à regret) C'est gentil, merci. (la main sur la poignée) Ah pis merde! Je m'excuse pour tout à l'heure, c'était vraiment vulgaire, immature, insensé. Pardonne-moi snorounanne. C'est cette photo, ça m'a amèrement... amèrement...

snorounanne - (m'avançant vers elle) Pourquoi?

Jodie - (étant face à face et se sentant un peu mal) Pour, pour, pourquoi? Ben parce que tu étais revenue cette année-là et pendant la session de photo, je, je trichais déjà ma p'tite amie pour elle... Cindy. Une histoire compliquée, j'admets. Tu étais arrivée en deux fois dans une mauvaise synchronicité amoureuse. Laquelle, oui, j'étais la fautive, j'aurais pu ne pas me laisser séduire...

snorounanne - T'a-t-on dit que tu parlais trop? (L'embrassant tendrement pendant des secondes)

J'enrobais de la main la poignée de porte et je l'ouvrais après ce baiser volé. Je lui faisais signe de quitter la pièce refermant la porte. Ensuite... je n'avais pas eu de nouvelles de Jodie et je ne lui en avais pas données.

En début de semaine, avant la Pâques, nous avions reçu, Paella et moi, ces descriptions textuels d'un terrible attentat dans un métro de Moscou. Je couvrais la manchette, bien installée dans la salle des nouvelles de TVA. Oh non! Il n'était pas question que je mette un membre de mon corps sur la place rouge. Aussi rouge que la Chine. Non, non, non, non! Oubliez-moi.

Voici ces images prolifiques, mesdames et messieurs!

Je paraissais assez pas mal bien disposée... tant qu'à cette kamarade de l'autre bord...

snorounanne - Bonsoir madame Nathalie Carouchka!

Nathalie - Bonjour snorounanne!

snorounanne - Quelles sont les nouvelles sur ces attentats de lundi et mercredi? Y a-t-il eu des revendications?

Nathalie - Ce que nous avons à vous recommuniquer est selon la presse russe, on estime que l'attaque aurait fait 38 morts et 64 blessés. D'après les autorités russes, il s'agirait de deux femmes kamikazes qui sont liées aux rebelles du Caucase du Nord. Les rebelles souhaitent la formation d'un État islamique indépendant dans cette région du sud de la Russie. En voici des images:

attentat ce lundi 29 mars 2010 à Moscou.

Ligne de sécurité et de prévention

La levée des barrières...

ce n'est pas de l'irréel!

Nathalie - Puis, après Moscou, le Daghestan. Deux jours après les attentats dans le métro de la capitale russe, deux kamikazes ont fait 12 morts, dont neuf policiers, et 23 blessés mercredi matin lors d'une attaque à Kizliar, dans le Caucase russe (sud), rapportent les autorités locales.

Les attentats de mercredi, qui n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat, ont été perpétrés à moins d'une heure d'intervalle. Selon le ministère de l'Intérieur du Daghestan, la police a repéré une voiture suspecte à quelques centaines de mètres du bâtiment abritant les services de sécurité de cette république du Nord-Caucase, dans le sud de la Russie.

Des policiers ont tenté d'intercepter le véhicule dont le conducteur a fait exploser sa charge, vers 8h30 (4h30 GMT). Environ 35 minutes plus tard, alors que des enquêteurs s'étaient rassemblés sur les lieux du premier attentat, un kamikaze déguisé en policier s'est fait exploser au même endroit. Le chef de la police locale figure parmi les victimes décédées dans les attentats, qui ont également endommagé une école et un commissariat voisins, et creusé dans le sol un cratère de quelque deux mètres de profondeur. On a une image à cet effet:

Est-ce un corps mort qu'on voit?  Ah... merdier!

snorounanne - Que de tristes images... madame Carouchka, merci, bonne soirée. (La russe épousait un sourire de l'extrême droite) Pour alléger quelque peu ces images déconcertantes, mesdames et messieurs, vous n'êtes pas, sans le savoir, que demain ce sera le Poisson d'Avril...

Il était aux environs de dix-huit heures cinq, j'avais l'âme en peine, l'âme en détresse, l'âme chavirée... ce baiser que j'avais donné à cette magnifique dame, Jodie, m'avait encore laissée songeuse. Je revoyais la scène et lorsque le sifflement de Paella crevait la bulle de mes rêveries, tout disparaissait du même coup.

Nous étions en train de prendre le souper dans un bon restaurant de Montréal avant de lancer cette émission pour 20 heures au réseau TVA, "snorounanne reçoit ce soir"

Paella - (regardant le menu des boissons, des appéros, de la carte de vins) Jamais je me paierai une bouteille de vin à ce prix. T'as vu leur prix, snorounanne? C'est complètement débile.

snorounanne - Nous en avons une, de bon choix. T'en fais pas, elle paraîtra sur ma facture. Tu peux continuer de manger et de boire ce vin, cocotte.

Paella - Je disais pas ça pour que tu la paies. Regarde, jette un oeil sur la carte des vins. On se croirait dans un Palace quelconque. C'est fou!

snorounanne - Mange. Nous avons du temps, mais pas trop.

Paella - Ah! J'suis totalement emballée! Sandra Bullock, ce soir. Ce que je donnerais cher pour l'interviewer, cette femme. Tu es divinement chanceuse. Je t'envie.

snorounanne - Tu la verras, tu la côtoieras. Tu auras également la chance de lui parler.

Paella - Tu crois?  Vraiment? (toute souriante)

snorounanne - Mais oui puisque je te le dis. Tu fais partie de l'équipe de TVA c'est du tout dans la poche, ma fille.

Paella - Dis? Ça va te sembler une question hors contexte mais...  toi qui connais presque toutes les vedettes, tous les artistes, est-ce que... est-ce que Sandra Bullock est homosexuelle?

snorounanne - Je fais un boulot de télé-communication, Paella... pas un boulot de potinage... Pis je t'arrête là. Ce n'est pas parce que je suis lesbienne que toutes les femmes interviewées ou que j'interviewerai, elles le seraient. Rentre cela dans ta tête. (essuyant mes lèvres avec la serviette et la laissant tomber sur la table)

Paella - Oh... désolée, je voulais pas te vexer. C'était une question idiote.

snorounanne - Oui.

L'émission "snorounanne reçoit ce soir" déroulait. Inutile de vous dire, accrochez-vous bien et suivez le déroulement comme cela se présente. C'était la première, une première et si cela allait plaire aux télé-spectateurs, les Productions J allaient nous coter. Ouais... encore Julie dans les parages...

Remarquablement de remarquables belle jambes!...

snorounanne - Sandra, Sandra, vous nous avez dit d'aimer la ville de Montréal, n'est-ce pas?

Sandra - Oui sans équivoque. Cette ville est magique! Les gens nous voient sur la rue et ne se précipitent pas sur nous, arrachant notre moitié de vêtement sur le dos. Les gens, les montréalais, vous êtes adorables!

snorounanne - Je dois vous arrêter,...

Sandra - Je parle trop? (riant)

snorounanne - Nous avons à la caméra, sur le moniteur, pour vous, Sandra, quelque chose d'assez coquet à vous montrer. Regardez...

Baiser lesbien! Ho la la la la!

Sandra - Jesus-Christ! (le disait-elle en anglais) Je croyais qu'on l'aurait oublié! (riant en cachant sa figure)

snorounanne - Le baiser lesbien de 35 secondes entre Meryl Streep et vous lors de la cérémonie des Critics' Choice Awards qui s'est tenue au Hollywood Palladium à Hollywood en Californie, en janvier dernier. C'était spectaculaire! Les deux stars nous en ont rejoué la fameuse scène du baiser jadis échangé entre Madonna et Britney Spears. Souvenez-vous, mesdames et messieurs. Meryl Streep et Sandra Bullock sont arrivées à égalité pour la statuette de ‘Meilleures actrices', pour leurs rôles dans Blind Side. 

Sandra - J'en reviens pas!  Mais j'espère que les gens comprennent réellement la raison, ce soir, de cette image. Parce que... entre Meryl et moi, y a rien de sérieux. C'est tout à fait comme tu as décrit, snorounanne. Nous voulions refaire les rôles de Britney et de Madonna.

snorounanne - Quant à moi, vous pourriez reproduire la scène et je m'y objecterais pas.

Et dans un élan non préparé, car, c'était du direct, mesdames et messieurs, l'extraodinaire Sandra Bullock s'élançait sur moi et m'embrassait! Puis regardait l'auditoire et la caméra en enchaînant:

Sandra - (En riant) Nous, les actrices d'hollywood, y a rien qu'on ferait pas pour le plaisir et l'argent!  (Puis s'asseyant à sa place d'invitée poussant un long soupir) Ouais bien, ma belle snorounanne, si tu n'as pas de petite amie, fais-moi signe. (sourire moqueur)

snorounanne - (perdue dans mes idées) Nous vous revenons, mesdames et messieurs, après ces pauses commanditaires... (dans la salle, les gens applaudissaient et quelques-uns sifflaient) et avec notre séduisante Sandra Bullock! À tout de suite!

Perdue dans mes idées, dans mes pensées secrètes défilant toutes ces images dans mon esprit, dans ma chambre, sur mon lit. Je méritais beaucoup plus et beaucoup mieux que ces frivolités légères dans ma vie de femme. Le seul petit mot que je finissais par lire en moi, était ex... ex... une ex... des ex... rien de stable, de concret, de vrai, dans ces amours.

Paella frappait à petits coups à la porte et je lui permettais d'entrer. Il était vingt-trois heures quatre. Elle dormait pas, je dormais pas.

Paella - Je dormais pas, alors j'ai fait de la tisane, de la camomille. Je t'en ai emportée.

snorounanne - T'es un amour. Ça va aider. Allez viens t'asseoir à mes côtés. (Ce que Paella faisait) Et toi... tu as pas sommeil. Qu'est-ce qui te retiens de ne pas dormir?

Paella - (déposant les tasses sur la table de chevet) Je sais pas trop. La lune? (petit sourire)

snorounanne - Elle était pleine lundi. Trouve une autre raison.

Paella - Tu veux ta camomille?

snorounanne - Oui s'il-te-plaît. (La lui offant) Merci.

Paella - Pas de quoi. Toi, tu dors pas. Je pensais qu'après une journée et soirée comme t'as eues, tu serais déjà loin loin loin... partie dans le monde des rêves. Quelque chose t'empêche de dormir?

snorounanne - C'est chaud... merde.

Paella - Ah excuse... j'ai oublié de te dire que l'eau était bouillante.

snorounanne - Je sais. C'est moi qui suis allée sans réfléchir... d'ailleurs, j'arrive pas à penser. Je dors pas, y a trop de choses qui circulent dans cette petite tête.

Paella - Faudra bien dormir...  Tu... tu veux que je reste?

snorounanne - Si tu veux... (soufflant sur le bord de la tasse)

Paella - Alors... pourquoi tu n'arrives pas à dormir?

snorounanne - (tournant les yeux vers elle et en souriant) La lune?

Paella - (riant) Oui, j'crois que c'est la lune. Définitivement la lune, pour nous deux.

snorounanne - Accepté? Refusé?

Paella - Accepté!

snorounanne - Accepté! (toutes les deux dans un éclat de rires)

Nous respections ces barrières, ces zones que nous ne voulions en parler. Du moins... pas pour cet instant. Alors, ce soir-là, Paella et moi, on se racontait des histoires abracadabrantes nous faisant tordre de rire. Pour en oublier, sur l'instant, ce que le coeur s'en était refermé sur lui-même.

Voilà le moment d'appuyer sur le bouton "jouer" de l'audio et d'écouter Joan Jett livrant cette chanson... mesdames et messieurs. Soyez bien à l'écoute et revivez des émotions qui vous ont caressées.

Je vous remercie d'être présent à ces lectures, je remercie google. Bisous!

 


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