Quand Harry Potter ne fait plus vendre, on attend l'iPad

Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Mais depuis que Bloomsbury a sorti le dernier tome des aventures d'Harry Potter, Les reliques de la mort, la maison a connu quelques belles ventes, mais désormais, c'est plutôt la pente savonneuse, niveau recettes. Avec des bénéfices en chute - libre - de 35 %, la maison cherche la magie là où elle peut.
Et la méthode trouvée semble légèrement chancelante : ressortir l'intégralité des ouvrages, avec une nouvelle couverture pour chacun, histoire de capter l'attention d'un nouveau public. Et Nigel Newton, le directeur général, a bon espoir de renouer ainsi avec les ventes de jadis et la corne d'abondance qu'a représentée le petit sorcier.
Avec une baisse à 87 millions £ l'an passé, contre 100 millions £ de résultat en 2008, date de parution du dernier tome en livre de poche, les bénéfices annuels ont également pris une claque en conséquence, passant de 11,85 millions £ à 7,7 millions £. Alors quoi ?
Parce qu'un tout autre problème se pose : Rowling a toujours refusé que son magicien soit adapté en version numérique (et moins encore en version Twitter, bravo à BibliObs...).
Or, à quelques jours de l'arrivée de l'iPad, Nigel est tout excité de ce que la tablette d'Apple pourra apporter. « Il est évident que le développement est le plus important de ces derniers mois, alors nous allons certainement prendre contact avec Apple. » Mais sans la franchise Harry Potter, les autres titres pourront toujours faire ce qu'ils peuvent, l'offre ebooks de Bloomsbury restera amputée de quelque chose d'essentiel.
L'arrivée des nouvelles couvertures pour les sept tomes d'Harry, prévue pour juillet, offrira certes un nouveau look plus tendance, « pour une nouvelle génération de lecteurs qui n'a pas grandi avec la série Harry Potter qui sortait livre après livre ». Mais n'est-il pas temps de négocier avec la créatrice pour que la version ebook sorte enfin ?
Reste le prochain film, pour dynamiser peut-être encore le secteur...