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La Ville déterminée à imposer le baso berri

Publié le 02 avril 2010 par Faunus

FÊTES DE BAYONNE. Le Conseil municipal a figé ce principe par délibération : seuls les débitants de boissons qui adopteront le verre « durable » auront accès à la voie publique

Plus de gobelets jetables pendant les Fêtes de Bayonne : la municipalité et avec elle, les défenseurs de l’environnement de tous poils, en rêvent. Jeudi dernier, le Conseil municipal en a validé le principe.Expérience bornée par le principe du volontariat l’année dernière,
La Ville déterminée à imposer le baso berri

Le verre plastique jetable a-t-il vécu ses dernières heures aux Fêtes ? (photo archives bertrand lapègue)

le recours au fameux baso berri sera imposé en 2010.

L’enjeu est simple : réduire autant que possible la quantité de déchets produite en quatre jours et cinq nuits de bringue. Soit, s’attaquer à une montagne : les dizaines de milliers de fêtards produisent 100 tonnes de détritus quotidiennes, dont une bonne part de verres à usage unique.

À condition…

La mairie travaille depuis deux ans sur ce dossier. C’est le long cheminement de celui qui entend changer les habitudes. Pour l’heure, elles sont bien ancrées. L’année passée, la mesure déjà évoquée avait échoué, devant le peu d’adhésion des professionnels et autres associations festives. Et les encouragements au verre recyclable n’ont donné que quelques îlots perdus dans les fêtes : une goutte d’eau… Martine Bisauta, adjointe déléguée au développement durable, déplorait alors « les tonnes de plastique à traiter ». « À force de toujours se faciliter la vie, on a surtout réussi à pourrir la planète. Les résistances sont anormales. »

Le ton était déjà donné. Un an plus tard, le temps de l’invitation optimiste est révolu. Dans sa délibération, le conseil municipal affirme : « La Ville de Bayonne prévoit donc de mettre en place l’utilisation généralisée sur le domaine public de gobelets réutilisables et recyclables et, pour ce faire, de n’autoriser terrasses et comptoirs qu’aux seuls débitants de boissons s’engageant dans cette démarche. »

La Ville déterminée à imposer le baso berri
« Chantage »

La formule, par le principe de coercition qu’elle introduit, n’est pas vraiment du goût des cafetiers. Leur représentant, Pierre Barat, parle de « chantage ». « Je trouve malheureux que la chose soit abordée comme ça. Les cafetiers sont responsables, ils n’ont pas besoin de ce type de menaces. »

Pour autant, Pierre Barat convient qu’« il faut imposer » le baso berri. « Pour nous, ce sera une nouvelle logistique, une gestion à revoir et une charge de travail plus importante. Mais nous sommes d’accord pour dire qu’il faut trouver des nouvelles façons de travailler, pour lier la fête et l’environnement. C’est important de passer ce cap. » Pierre Barat annonce d’ailleurs une réunion, d’ici un mois, des cafetiers, « pour donner les premières indications ». Sachant que les peñas sont aussi concernées.

La question semble donc faire son chemin, dans les déclarations d’intention, en tout cas. Côté mairie, on a chiffré les besoins : 1,2 million de calices, pour 1 million de noceurs en rouge et blanc. Cet impératif minimum figure dans l’appel d’offres déjà lancé. De même que les mises en oeuvre possibles (1).

Mais le plus gros du travail reste devant les promoteurs du « vert » godet : définitivement convertir les sceptiques et porter le changement par une communication forte. Communication, pour l’heure prudente, puisque les élus bayonnais ont préféré ne pas s’exprimer sur le sujet. Preuve qu’il est sensible.

(1) L’utilisateur du baso berri laisse un euro en consigne, qu’il récupère lorsqu’il ramène son verre.

Auteur : pierre penin
[email protected]

SUD OUEST.com

Source : ecolorama.fr

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