Carla et Nicolas c’est du sérieux. Gare à ceux qui se permettrait de dire le contraire à haute voix. Conscient des dégâts engendrés par les rumeurs malveillantes sur son couple, Nicolas Sarkozy passe à l’offensive. Le dédain a tourné à l’intimidation. Procédure judiciaire, recours aux services de renseignements mieux vaudra désormais tapoter deux fois son clavier avant d’écrire sans sources sérieusement étayées.
Tout ne commence pas comme on l’affirme un peu rapidement le 9 mars dernier quand un blog hébergé par le Journal du Dimanche (JDD), et alimenté par un salarié dont le travail consiste à mettre en ligne des informations destinées à faire de l’audience, fait état à travers un simple post de l’éclatement du couple Sarkozy.
La rumeur court en fait depuis un certain temps sur Twitter et internet. Arrêt sur Images (ASI) a remonté le fil (c’est ici ). Le fait qu’elle se soit retrouvée relayée par Johann Hufnagel, rédacteur en chef de Slate.fr, est un moment clé. Celui qui la fait muter de l’état rumeur à celle “d’info”. Le Post la qualifiera même de “vérifiée”.
A l’Elysée, on ne s’attache pas de toutes ces finesses. Il faut une victime expiatoire d’autant que Nicolas Sarkozy voit dans cette rumeur malveillante une tentative de déstabilisation. Ce sera donc le JDD. Peu importe l’absence de lien entre la rédaction et le blog. L’hebdomadaire héberge le blog par qui le scandale est officiellement arrivé, il doit payer. Une première charrette est constituée. Un responsable de Newsweb, filiale de Lagardère éditant le site Internet du JDD ainsi que le salarié à l’origine du post sont “démissionnés”.
L’affaire malgré une lettre d’excuse du directeur de la rédaction au couple présidentiel est loin d’être close. Le Nouvel Observateur et Le Monde affirment que la direction du JDD est fortement incitée par l’Elysée à porter plainte pour “introduction frauduleuse de données dans un système informatique”. Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire de police. Maître Herzog, avocat du Président veille.
De son côté, Pierre Charon , le conseiller en communication du Président est chargé de faire passer un message des plus explicites : on ne touche au couple présidentiel. Sur ce sujet, ce sera tolérance zéro.
La tournée des popotes s’ouvre avec un entretien accordé à Rue 89 . Des propos coups de poing articulés en trois temps : avertissement, menaces et théorie du complot. “Maintenant, ça suffit les conneries de la part de tous ceux qui colportent ça. Ça dépasse l’entendement ! Le fait que ça se retrouve sur un site comme celui du JDD, ça dépasse le stade de la rumeur. (..) C’est inadmissible”, “Nous faisons de cette ignominie un “casus belli”. Nous voulons aller jusqu’au bout pour que cela ne se reproduise plus jamais. Comme on dit, la peur doit changer de camp“, a ajouté le conseiller avant de s’interroger sur “une espèce de complot organisé avec des mouvements financiers“.
Si la presse écrite française qui n’a pas oublié l’épisode de la plainte contre le Nouvel Observateur est restée aussi silencieuse que prudente, tel n’est pas le cas des titres étrangers qui s’en sont donné à coeur joie . Le 12 mars dernier à Londres lors d’une conférence de presse commune avec Gordon Brown, Arnaud Leparmentier journaliste du quotidien Le Monde avait saisi la balle au bond : “La presse britannique a fait état de rumeurs sur votre vie privée, est-ce que vous comptez y réagir?“. Agacé, Nicolas Sarkozy s’était contenté de parler “d’élucubrations” (cf vidéo).
Dans cet épisode, le président se voit facturer au prix fort la mise en avant de sa vie sentimentale. Celui-ci démontre les risques encourues par une pipolisation de la vie politique. Il contribue à écorner un peu plus l’image présidentielle déjà trés dégradée de Nicolas Sarkozy.
Faire la lumière sur le couple présidentiel
envoyé par BFM.
Sarkozy sur LA rumeur: “pas une seconde à perdre..”
envoyé par LePostfr.
Avec Carla c`est du sérieux. Sarkozy ne veut plus d`hypocr
envoyé par Nouvelobs.
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