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TANGER avait-il besoin d’un roman?

Par Citoyenhmida

Rachid TAFERSITI s’est imposé  comme un fin connaisseur de Tanger. Il sait en parler, avec une passion raisonnable. Il préside une association de défense du patrimoine tangérois.

Il a déjà publié deux ouvrages de référence  dédiés à la capitale du Détroit :

·   “ Tanger. Cité de rêve” aux Editions Paris-Méditerranée, Collection “La croisée des chemins” (2002) composé avec  compétence, goût et talent en collaboration avec le photographe Rachid OUETASSI.

·    “Tanger, réalité d’un mythe” aux Editions. Zarouila (1998) où il rêve qu’à Tanger «  les sites historiques ou ayant une valeur culturelle sont épargnés ».

Mais à vouloir trop en faire, Rachid Tafersiti s’est fourvoyé dans l’écriture d’un roman dont le thème central est Tanger.

Plus que la connaissance des lieux, des gens et de leurs habitudes, la confection d’un roman, même  sur Tanger, la ville mythique, la ville qui fait rêver, la ville qui fait même fantasmer,  nécessite la technique et le talent de romancier.

retour a tanger

Dans son « RETOUR A TANGER », paru en 2009 chez KOUTOUBIA-Editions ALPHEE (Monaco), Rachid Tafersiti fait étalage de sa connaissance complète de Tanger, de son histoire récente, des habitudes de ses habitants, de la géographie sociale de la ville, de ses endroits mythiques, du langage tangérois, de la cuisine tangéroise ! Il n’a rien oublié de ce qui touche Tanger : son évolution, le Tanger des années 2000 comparé à celui des sexties, le vent d’est, l’urbanisme désordonné, la circulation, même les clubs de foot-ball, le cimetière chrétien !

Mais est-ce assez pour faire un roman ? Non, sûrement pas, même si la langue est maîtrisée, la preuve des subjonctifs passés utilisés à très bon escient sans que cela se sente!

Il manque une intrigue : l’histoire à l’eau de rose de Driss obligé de s’exiler en Belgique à la suite d’une amourette qui tourne court est trop ténue pour nous intéresser.

Il manque une trame psychologique : les personnages sont trop lisses, sans âme, trop conformes à ce que l’on peut attendre !

Dommage ! Ni Rachid Tafersiti  ni Tanger n’avaient besoin de ce « roman ».


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