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Il ne faut pas parler dans l’ascenseur – Martin Michaud

Par Pierreh66

 ascenseur

Un traqueur qui a son plan bien précis et qui croit que chacun doit payer pour ses fautes. Le prix de son dessin: La mort pour chacun d’eux

Une femme dans le coma rencontre un homme qui lui dévoilera son lot de mystère. À son réveil, elle part à sa poursuite. Encore faut-il qu’il existe.

Un enquêteur de police tente de démêler les morceaux du puzzle de deux meurtres qui semblent porter la même signature.

Martin Michaud dresse bien la table pour ce chassé-croisé qui tisse ses liens pour vous révéler le chainon manquant qu’à la toute fin.

Ce roman se veut d'abord un polar duquel l’auteur a tenté d’amalgamer un côté fantastique servi d’une bonne dose de synchronicité. Le gâteau “Fantastique” n’a pas levé pour moi. L’élément fantastique est dévoilé sans aucun déni de la part du  personnage féminin et c’est une phase importante dans le processus du Fantastique. L’explication: elle est sous le choc de son accident. Aussi,elle tombe même amoureuse d’un inconnu et est prête à tomber dans son lit et tout ca en moins de 24 heures. Déjà l’élément fantastique est mort dans l’œuf.C’est dommage . Par contre,le personnage du tueur est intriguant et nous maintient dans le rythme. L’auteur a une écriture vive et sans longueur. C’est un grand atout.

Le policier Lessard, quoique très stéréotypé, est charmant et on s’attache rapidement à lui. Il est le fil conducteur. Son enquête est bien ciselé malgré que des évènements sont encore basés sur la synchronicité: Le deuxième victime à être exécuté est extraordinairement le directeur de l’hôpital où la troisième victime est soignée. Un adresse civique révèle un “flash” soudain à un énigme de chiffre.Un appel anodin,sans aucune raison du flic à sa sœur dans un moment critique, dénoue l’impasse. Le vol de la voiture contenant le cadavre a été fait par nul autre que le fils du flic.Beaucoup de synchronicité, en effet.

Hormis ces bémols, ce roman reste un bon polar qui nous donne vraiment le goût de tourner les pages pour connaître le mystère. J’ai attendu un super bing-bang entre l’histoire fantastique et l’intrigue policière. Ce fut plutôt un sympathique feu d’artifice de fête foraine.

Mon appréciation finale reste que j’ai aimé ce roman tout de même, car le suspense du dénouement et la cadence du récit est réussi et que le personnage de Lessard m’a charmé.

Le mariage du polar et du fantastique aura été comme un ascenseur:il y a eu des hauts et des bas.Mais, je lirai la prochaine enquête de Lessard, car prochaine enquête il y aura. Et ça aussi il faut en parler

Il ne faut pas parler dans l’ascenseur, Martin Michaud, éditions Goélette, 2010,394p.


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