Magazine Marketing & Publicité

Oliviers&Co; : faut-il boycotter les marques chichiteuses ?

Publié le 06 avril 2010 par Andsowhat

IMG_1441 Petite revue de course d'un épicier plus très fin qui a fait du marketing du chichi sa marque de fabrique.

60 euros pour 800 grammes de surpack vergé, kraft doublés, papiers de soie... pour 500 grammes tout juste de produits, cette enseigne qui il n'y a pas si peu avait le bon goût de sauver n'importe quelle soirée Don Patillo et qui, succès d'un marketing boboisant et  pas près malheureusement d'agogoniser, a sophistiqué l'art de la vente jusqu'à constituer là un formidablement gisement de conseillères de beauté dans lequel Marionnaud serait bien inspiré de puiser.

Sur un fond musical de Joan Baez (j'aurai du voir venir), 4 conseillères pour 200 références à (pas) tout casser (Mon Franprix devrait s'inspirer ca rendrait mes samedis moins pénibles) s'offrent à mon addiction supposées d'olives ;  je suis à peine rentré que déjà on m'oriente, me désoriente, me présente un plateau (vous prendrez bien un toast d'huile?) ou une cuiller en plastique d'une spécialité d'un quelconque terroir du soleil dont on vous promet qu'elle illuminera une salade Iceberg... le tout en surfant entre des clientes stéréotypées qu'on dirait sorties de la dream team de Marine Lepen aux dernières législatives, plantées là devant les présentoirs, et qui débattent interminablement de la tapenade d'olives noires (pauvre Marine) dont j'ignorais qu'il y avait tant à dire.

Mais trêve de babillages. Revue de produit, soyons honnête et poussons jusqu'à la seconde impression ;  Émulsion de Truffe d'été 50g (pas encore goûté), Pesto de basilic et de Parmesan (2,2% de parmigiano), Risotto aux Truffes (1,2% de Truffe Lyophilisée pour un résultat qui ne vaut pas de perdre 8 minutes de son temps à touiller) et un sablon de tomate, comprenez de la tomate séchée en poudre ce qui, à 2,5€ les 20 grammes portent la tomate à 125€ le kilo (c'est à dire le cours à date de la fameuse Truffe Tuber Aestivum dont Oliviers&Co parsème si généreusement ses "créations"). Il n'en reste que l'huile parfumée au Basilic quoiqu'un peu chère et les tomates mi-sèches sont des incontournables qui méritent d'entrer dans le fond de maison (contrairement au reste qui se frise de le toucher).

Ce petit post cynique pour nous rappeler bande de con-sommateurs que nous sommes, que le libre arbitre de l'achat reste le pire ennemi du marketing du gogo. Ce marketing du chichi qui n'apporte rien à l'histoire de l'humanité se nourrit de notre fainéantise (et pas, contrairement à ce qu'on nous fait penser, de notre manque de temps). Et si vous voulez une huile faite avec amour, vous pouvez toujours vous tourner vers un ami à moi, qui après avoir fondé le journal info matin et dirigé Nova régie, s'est décidé à aller vivre au (et du) soleil et qui fabrique une huile bio de passion : Onéo. son site : www.greekoneo.com


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Andsowhat 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog