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Nouvel ALbum d’ARIANE MOFFATT : Tous les sens

Publié le 06 avril 2010 par Actuzik

ariane moffatt Nouvel ALbum dARIANE MOFFATT : Tous les sensActuellement en tournĂŠe, Ariane Moffatt qui a ĂŠtĂŠ nommĂŠe aux Victoires de la Musique dans la catĂŠgorie RĂŠvĂŠlation scène continue Ă  faire parler d’elle avec ses prestations fiĂŠvreuses et endiablĂŠes qui confirment son histoire d’amour avec le public français. En tĂŠmoigne cet extrait live Le cĹ“ur dans la tĂŞte enregistrĂŠ Ă  l’Olympia. Après avoir remportĂŠ les prix de la fondation Diane & Lucien Barrière et de l’AcadĂŠmie Charles Cros pour son album « Tous les Sens », Ariane MOFFATT assure aujourd’hui les premières parties de -M-.

Qui est-elle :

Voici une fille aux semelles de groove. NÊe dans le jazz parce qu’il fallait bien s’inventer un langage musical, apprendre les secrets telluriques de l’harmonie et trouver sa voix dans les chemins escarpÊs du chant lyrique, Ariane Moffatt a suivi l’apprentissage de la musique à l’universitÊ du QuÊbec à MontrÊal.De fait, Ariane Moffatt ressemble à MontrÊal. Urbaine, Êlectrique, libre, verticale et horizontale, de feu et de glace. Ariane est une ville. Ariane est cette mÊtropole oÚ l’amour traquÊ respire à chaque coin de rue. 29 ans, trois albums et une science de l’harmonie, fil conducteur de l’inspiration artistique d’Ariane Moffatt. Ce prÊnom lui va donc si bien. Le fil d’Ariane est la somme de toutes ses chansons tressÊes en chapelet qui inventent une musique en perpÊtuel Êquilibre. Entre pop et Êlectro. Entre indie et mainstream. Ariane invente sa propre voie, ni autoroute ni chemin de traverse. Tout le charme irrÊsistible de cette fille rÊside dans cette façon de se prÊsenter divisÊe sans être pour autant fracturÊe. Car pour elle l’important est le chemin et non la destination. Chercheuse, exploratrice, Ariane Moffatt revient poser ses valises en France pour nous proposer son troisième album  Tous les sens , aurÊolÊ au QuÊbec de trois FÊlix, l’Êquivalent de nos Victoires de la musique. Elle revient irradiÊe d’une lumière de l’ÊtÊ indien. Un soleil couleur d’orange brille sur ses sillons. Ariane Moffatt a tournÊ le dos à l’introspection vitale de ses deux premiers disques. La voici physique, prenant toutes ses chansons à bras-le-corps, avec le besoin de crÊer dans une sorte de frÊnÊsie mentale. Elle rÊalise que sa vie n’est pas seulement un paquet de tourments nÊcessaires à la crÊation.

L’aquanaute est sortie de l’eau, le coeur dans la tête est revenu à sa juste place. L’album a ÊtÊ crÊÊ dans un shoot d’oxygène. Et à l’Êcoute le plaisir est jubilatoire. Une sorte de voyage cinÊmatographique en 12 plages qui signe le retour d’Ariane dans la ville après une longue immersion dans son igloo du Grand Nord, qui offrit à la fille de glace des chansons borÊales. Place au dÊsir des sens. Ariane est lucide. Elle est  la fille de l’iceberg . Une fille qui fait fondre les glaces, une sorte de rÊchauffement climatique bÊnÊfique pour les oreilles et sans danger pour l’humanitÊ toute entière. Il fallait sÝrement commencer par cette chanson, synthèse de ce que furent ces deux premiers albums. Le passÊ est soldÊ. Ariane va jouer dÊsormais.  Briser un coeur , sur un ton lÊger, le sourire en coin, Ariane s’excuse en fait de ne pas être à sa place et rÊvèle là le côtÊ obscur de sa force. Comme si Charlie Chaplin lui avait commandÊ une chanson d’amour pour une comÊdie musicale. Puis vient  Je veux tout , vÊritable credo en fanfare d’une fille profondÊment ancrÊe dans sa modernitÊ. Remplir le vide, vouloir l’anarchie et la sagesse, Ariane Moffatt dÊfinit bien son insatiable besoin de funambulisme. Comme si elle transcendait tout à coup John Barry, elle emporte sa chanson dans une sorte de chasse à courre irrÊsistiblement glam. Puis Ariane se fait tout à coup interprète et chante  Tes invectives , une chanson Êcrite et composÊe par son complice Franck Dewaere, sorte de Gainsbarre quÊbÊcois qui ressuscite le beau Serge en terre froide et transforme Ariane en muse de l’air. Reprise au galop avec le joyau de l’album oÚ le chant de la sirène Ariane se libère.  L’Êquilibre  est un peu toute l’histoire de ce disque. Rumeur sourde de la ville, rythme cardiaque soutenu, des pleins et des dÊliÊs harmoniques, des cordes à bout de souffle, Ariane Moffatt a bien gardÊ sa raison d’être dans cette chanson à obstacles. EssoufflÊe, elle reprend sa respiration sur  Eternel instant prÊsent  et montre sur cette ballade ensommeillÊe qu’elle est capable de s’abandonner dans l’amour sans le poursuivre dÊsespÊrÊment. Plaisir du contraste, Ariane s’amuse à s’immerger dans la folie spontanÊe des sixties. Comme si elle cherchait à produire Lily Allen dans un studio de la Motown. Ariane Moffatt inspirÊe par ses dÊambulations parisiennes sous un  rÊverbère  rÊalise que la solitude n’est plus un ennemi et s’identifie à un petit robot en mission pour la planète des mangas nÊe dans les yÊyÊs par accident. Ariane ose, Ariane s’amuse. Ariane accÊlère le rythme. Comme dans un petit intermède Êlectro, avant-propos au tribal  Tous les sens , chanson animale et abrasive. Comme si Aphex Twin avait rencontrÊ Beth Gibbons, Jean-Phi Concaveles, petit gars d’Angoulême exilÊ à MontrÊal, a participÊ à l’Êcriture de la chanson et s’est imposÊ comme le co-rÊalisateur naturel de cet album conçu comme un sprint olympique.

Ariane trouve sa vitesse de croisière avec le rÊjouissant  Jeudi 17 mai , pure chanson Êlectronique nÊe dans le zapping fou avec des titres de journaux oÚ la bande de Gaza est toujours au bord de la crise de nerfs et oÚ Sarko survit toujours à sa grande première. Voici revenir la fille de l’hÊmisphère nord en suspension dans un ciel d’ÊtÊ pour aller noyer ses yeux dans les  PersÊides . Cette allusion aux larmes de Saint Laurent, nom donnÊ au phÊnomène de ces Êtoiles filantes qui s’effilochent en sable volant, offre à Ariane l’occasion de se lover dans une sorte de  power ballade , traversÊe par la fragilitÊ d’une mise à nu avant de rejoindre son berceau imaginaire. Il est temps d’Êteindre la lumière, de rejoindre le creux chaud d’un corps avec des mots en guise de dÊclaration.  Hiver mile-end  clôture l’album ou borde le disque comme on borde un garçon dans un lit. Avec les sens ÊveillÊs dans tous les sens, le lit sera vite froissÊ. Didier Varrod.

http://www.arianemoffatt.fr/


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