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Supprimons l'ISF !

Publié le 06 avril 2010 par Edgar @edgarpoe

Pitoyable course au PS...

Peillon, puis Valls, puis Hamon, puis Sapin se sont prononcés pour expliquer que le PS ne tient pas tant que cela à l'impôt sur la fortune. Voilà un timing invraisemblable pour ce genre de propositions inutiles. Manquerait plus que Sarko prenne ces imb... au mot et supprime l'ISF avec l'appui du PS !

Certes, dans le détail, on a l'impression d'un flou assez peu artistique, puisque Sapin explique qu'on peut supprimer l'ISF mais qu'il faut un impôt sur la fortune. Comprenne qui pourra.

Plutôt que d'essayer de déminer les initiatives extravagantes d'individualités en mal de micros (Valls atteint le summum de la bêtise : "Il faut être capable de s'adapter, intégrer le fait que nous sommes en fin de crise" le lecteur sera rassuré de voir que Valls voit la fin de crise), le PS devrait se fixer une doctrine fiscale. En a-t-il simplement encore l'énergie ?

Relisant de vieux articles mis de côté pour discussion sur ce blog (j'en ai quatre à cinq cent qui attendent au frais - en format électronique), je tombe sur celui-ci, de Didier Eribon : "La dérive droitière du PS a même atteint la gauche radicale". C'était en 2007, et trois ans après, la dérive droitière du PS continue.

Il posait une bonne question, qui est toujours celle du PS : "qui a droit à la parole dans la production des idées politiques ? Ce ne sont donc pas uniquement les solutions avancées qu'il faut entièrement revisiter et repenser, mais d'abord et surtout les processus à travers lesquels les réponses et les solutions, mais aussi les questions et les problèmes eux-mêmes, sont définis et discutés."

Tant que le PS n'aura pas engagé une réflexion collective sur son projet, il sera à la traîne derrière les plus impatients (et pas toujours les meilleurs) de ses représentants. Je ne crois malheureusement pas qu'il soit capable de réflexion (puisque l'Europe, avec son programme unique - 2% d'inflation, a clos définitivement toute possibilité de réflexion, surtout à gauche. La droite, pour serrer la vis aux pauvres, peut très bien fonctionner à 2% d'inflation voire moins).

   

Lire aussi : ma note sur le livre de Didier Eribon, "D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française"


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