Avec ses véhicules haut de gamme et inaccessibles au commun des mortels, le petit constructeur américain Tesla se positionne en véritable pionnier sur le marché de la voiture électrique. Mieux encore, il pourrait participer à sa démocratisation.
Difficile d’imaginer qu’une marque qui vend un roadster électrique 110 000 dollars puisse avoir quelque chose à voir avec la démocratisation de la voiture électrique. Pourtant en commercialisant son bolide pour stars écolos, Tesla contraint les grands constructeurs à l’excellence.
« nous sommes pour l’émultion » (Simon Rochefort)
Comment imaginer que Renault, Peugeot/Citroën ou Mitsubishi puissent proposer une voiture de milieu de gamme à l’autonomie dérisoire alors que Tesla atteint déjà les 416 kilomètres en une seule recharge ? « Nous sommes pour l’émulation », confiait le directeur marketing de Tesla, Simon Rochefort. Les concurrents qu’ils soient pour ou contre devront faire avec.
Tesla peut-il induire une baisse du prix de la voiture électrique ?
Plus surprenant encore, Tesla contribue indirectement à la réduction du prix de la voiture électrique. 7 places (5 adultes/2 enfants), jusqu’à 480 kilomètres d’autonomie, une vitesse de pointe de 200 km/h pour un prix de 49 900 dollars, avec la Model S, tesla proposera dès 2012 une voiture de luxe deux fois moins chère que son roadster. Lorsqu’un petit constructeur diminue ses tarifs en augmentant l’autonomie de ses batteries, tous les grands qui lorgnent sur le futur marché de la voiture électrique comprennent vite le message. Il va falloir réduire les prix au maximum sans rogner sur l’autonomie de la voiture électrique sous peine de voir Tesla fondre sur le segment de milieu de gamme. Dynamiseur ou futur concurrent des grands noms de l’automobile, Tesla et son luxe électrique font en tous cas le jeu du consommateur.
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