Magazine Chanson française

Benoit Dorémus "J'écris Faux, Je chante de la main Gauche"

Publié le 27 novembre 2007 par Eparsa

C’est un truc dingue, une France info de première importance. J’ai repéré une mauvaise herbe de Paname qui a réussi à pousser entre deux pavés… J’ai arraché la pousse qui résistait apparemment vachement bien. La mouture a pris soudainement et donné une sorte de moineau blond, enfin presque, avec une envie de chanter qui l’a tellement arraché à sa vie que je me suis dit celui là, petit piaf joli plaira aux filles et sera en lettres rouges à l’Olympia. Plus vite que prévu. Nom d’artiste : Dorémus. Bénito pour les très intimes. Le problème est que le gamin chante un peu faux et qu’il écrit comme un poète enragé qui fait pleurer son stylo avec subtilité. Un rat des villes, un blanc-bec qui fait de la chanson parce que le rap est rarement blond, le chanteur est quand même sacrément « énervé et énervant ». Là je sais on va me le dire, le label est déjà pris, copyright déposé chez Renaud qui chante aussi faux et a inspiré tant de rimeurs à gages.
C’est simple, si Renaud avait été en cloque un jour (oui je sais même pédé comme un phoque ça ne marche pas), on lui aurait trouvé un autre père très ricain, un peu blond aussi et tueur dangereux lorsqu’il se met à se battre avec ses propres mots. Imaginez Eminem et Renaud faire l’amour avec leurs proses et leurs colères. Vous l’avez rêvé et Dorémus est né. Le divin enfant a bien de la chance d’avoir su se créer des géniteurs imaginaires aussi puissants. Après cela, le mauvais génie a dû patienter longtemps.

Même pas fils de… et on lui dit tout le temps, à Dorémus, qu’il ne faut pas être ce que l’on est, qu’il vaut mieux ne point affirmer d’où l’on vient. C’est carrément con mais au temps de la reconnaissance, cela donne des chansons qui rendent malade tellement elles sont belles, tellement elles sont grandes. D’innocence et de gravité. De réalisme et de transcendance. Voici bientôt que ce jeune Dorémus va changer l’avenir de la chanson française. Comment on fait déjà pour changer la face du disque ? On meurt de faim et de rage et on finit par être écouté. Puis une fois entendu on a encore plus faim et encore plus de hargne. Chanter ou mourir. Telle est la question. Dorémus nous répond en septembre.
Une mauvaise herbe a donné un serial auteur. Bénis soient les pro(créateurs) de la prose qui firent de Benito le maître chanteur d’une chanson qui va enfin guérir de ses faiblesses. Vivement septembre. Vivement Dorémus (fa sol la si do) qui a même changé la gamme naturelle. La mauvaise graine enfante encore des révolutionnaires.


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