Magazine Blog

Marionnette(s) De Guignol(s).

Par Mélina Loupia
Suite au papier que France Dimanche paru la semaine dernière, je reçois une mole de molécules de compliments, écrits ou de vive voix. La critique est unanime et avec Copilote, à chaque fois, depuis la sortie du livre, on se dit toujours la même chose, quand on a un peu picolé ou juste pour rigoler avec notre humour qui nous appartient. (Et dont on se tape complètement de savoir s'il fait rire les autres.) " Tain, vivement que tu passes dans Ex-Libris quand-même hein. Au moins, j'irai à Paris pour autre chose que le boulot. -Ah non, déconne pas, moi, je veux ma marionnette aux Guignols, ce serait tellement plus drôle." Et on continue de rire et de se taper très fort la main sur la cuisse. Et après, on fait l'amour tellement on se trouve attirants et aussi pour l'hygiène. C'est curieux comme autant de questions viendront à l'esprit de ceux qui lisent ce que j'écris ici, comme autant de requêtes Google. Un peu comme la rumeur, la vitesse à laquelle elle se propage sur la blogosphère. Récemment, Jean-Patrice Verdennet, auteur de crachats qui lui sont propres, m'a rendue un hommage vibrant sur son blog. Si j'en avait pas parlé ici, je ne sais pas ce qui se serait passé par la suite, j'aurai quant à moi poursuivi mon chemin d'écriture, de bafouilles, de niaiseries, de bouts de bie, sans plus me soucier du sien, de sentier. Récemment, Brad Pitt Deuchfalh a sorti son livre, simultanément avec la découverte que j'ai faite de son blog. J'ai commandé son livre, comme le buzz fabuleux m'a subliminalement invitée à le faire. Lorsque je l'ai reçu, je n'ai pas manqué d'en parler, pour des raisons qui me sont propres. Récemment, Zork vient d'ouvrir un blog. Zork And The City, dont le scribe se proclame président du collectif anti-Zette. Amusée par un concept ma foi pas si bête, il ou elle s'amuse à régulièrement me mettre à l'envers. Un peu maladroit, un peu potache, un peu drôle, mais un blog avant tout. Et pendant ce temps-là, la terre tourne, ma maison vit, mes enfants grandissent, Copilote reprend le boulot, et de mon côté, il ne se passe pas une heure sans qu'on me pose la question à 60 cents. "Salut, dis, c'est toi Brad? Si c'est pas toi, tu le connais? Qui c'est? Entre écrivains, vous devez savoir non? On te paye pour pas dire qui c'est ou que c'est pas toi? Tu peux donner mon manuscrit à ton éditeur?" Et pendant ce temps-là, je continue de foncer, tête baissée, oreilles basses, oeillères de rigueur, alors qu'on me relance avec Jean-Patrice. "Si c'est toi, je dirai rien, tu peux me le dire. Dis, mais pourquoi tu le défends à Jean-Pat? Pourquoi tu vas sur son blog mettre des commentaires? Pourquoi tu dis rien alors qu'il t'attaque, tu sais que c'est de la diffamation?" Et pendant ce temps-là, je continue de rire de bon coeur, de manger chez ma mère à midi avec mon père, mes soeurs en alternance, avec les bruits des fourchettes, les rires de mon neuveu et Noël qui approche. Et l'angoisse de voir si les enfants seront contents de l'encombrement du pied du sapin, des catines et bus à payer, du délai de réception de la commande de 20 Zette And The City qu'on vient de me faire. Et ce soir, enfin, une discussion contructive à ce sujet.Soniab, que je ne connais qu'à travers le blog d'eliiiiiiiise, que je ne connais qu'à travers ce qu'elle écrit dans son blog, s'interroge encore, sur le chat du BlogitExpress, de mon indifférence à l'égard du blog de Jean-Patrice, qu'elle veut faire fermer, avec toute l'influence que la blogosphère lui reconnaît d'exercer. Je décide de poursuive la conversation avec elle entre 4 yeux. Voici ce que je lui ai dit, et que j'ai décidé d'expliquer aussi, valable pour tous ceux qui voudront bien lire. Les autres, comme d'habitude, si le blog est toujours ouvert, c'est justement pour permettre d'entrer mais également de sortir quand bon vous semble. Je ne suis pas juriste, et peut-être alors vais-je commettre une erreur judiciaire, mais la diffamation, d'après ce que je viens de lire, "[...] est définie par l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 comme " toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé [...]".A moins que je sois véritablement une truite élevée dans la certitude que j'étais douée, il me semble qu'on parle bien de corps et de personne. En ça, qui peut dire qu'un blog est diffamatoire? Dans le cas de Jean-Pat ou de Zork, sans aller voir les autres qui doivent se compter par milliers, ils ne me diffament pas, ils diffament mon blog, et surtout ce que j'écris à l'intérieur. Certes, la critique est aisé, l'art plus difficile, bla, bla, bla. Mais ce n'est qu'une critique de la part d'un blog envers un autre et rien de plus. Si la critique est diffamatoire, autant accuser de ce délit les critiques littéraires, cinématographiques, gastronomiques, les journalistes, voire même les personnes qui un jour ou l'autre, auront porté un jugement un peu différent des normes envers soi-même. J'irai même plus loin, je trouve déplorable que dès lors qu'il s'agit de ne pas lécher les bottes des blogueurs, comme il est dans la tendance panurgique de la blogosphère, c'est un véritable tollé qui s'abat sur elle. Pour le moment et le plus longtemps encore je l'espère, le blog reste un des seuls media qui laisse un espace de liberté d'expression. Tous les sujets qu'on peut imaginer y sont décrits, aimés, détestés. Je considère que mon blog a autant le droit d'exister au même titre que celui de celles ou ceux qui m'aiment, ou pas. Personnellement, dire du mal sur les blogs ne m'excite pas plus que ça, je considère l'endroit inopportun pour ce genre de rancune, d'autant plus que le mal surgit sur les blogs à la suite de melentendus dûs à la fadeur des mots, à l'absence d'expression, la distance, l'éducation et l'état d'esprit des protagonistes, qui, pour un smiley oublié, se feront pourrir pour toujours et à jamais. Mais il ne faut pas oubier qu'il ne s'agit que de mots. Que d'Internet. Que d'octets échangés par ordinateurs interposés derrière lesquels existe une réalité, des vies, des gens. C'est la raison pour laquelle Jean-Pat, Zork et lesautres, qui fantasmez sur mon identité ou ma perversité, qui vous interrogez sur ma réalité, sur mon indifférence, mon talent, ou tout ce que Zette And The City vous évoque, il n'en reste que je n'en suis pas plus affectée, dans la mesure ou moi et moi seule sait qui je suis, et la part de moi que je décide ou non d'écrire sur mon blog. C'est la raison pour laquelle aussi, j'assume ce qu'on pense, dit ou écrit de moi, dans la mesure où j'ai tout juste la prétention d'avoir pris le recul nécessaire vis à vis de mon blog. Il y a Mélina LOUPIA et Zette And The City. A chacun d'apprécier la distance entre les 2. Pour finir, je colle des liens tout simplement par principe d'échange de bons procédés d'une part, et évidemment pour un gain de visites d'autre part. Maintenant, libre à chacun de croire ou non ce que je viens d'écrire. Un peu comme l'enfant qui ne veut pas croire que le Père Noël n'existe pas, ou celui qui s'émerveille du mystère de la vie qu'on donne aux marionnettes dans les spectacles de Guignol. Seul le Papa Noël et le marionnettistes savent.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mélina Loupia 93 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte