Magazine Culture

Porteurs d'âmes

Par A_girl_from_earth

porteurs-d-ames.gif  

PORTEURS D'ÂMES

Un signe qui ne trompe pas, c'est le livre dont vous tournez les pages sans même vous en rendre compte, que vous sortez fébrilement dans les transports en commun ou en attendant quelqu'un, et que vous vous étonnez d'avoir terminé en une semaine à peine alors que vous mettiez trois jours à lire une demi-page d'un manga quelques jours auparavant.

C'est bien sûr le cas de ce roman de Pierre Bordage (sinon je ne le présenterais pas comme ça aussi faut dire

PORTEURS D'ÂMES
), que j'ai dévoré comme ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre.

Pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir lu le livre du siècle mais c'est le rythme des intrigues, la façon dont l'auteur les développait, qui a été particulièrement efficace avec moi, et tant mieux, c'est vraiment le genre de lecture dont j'avais besoin en ce moment pour me remettre sur les rails de la lecture.

Trois histoires qui se déroulent en parallèle, celle de Léonie, clandestine et sans papiers à Paris, celle de Cyrian, étudiant aspirant à faire partie des Titans, confrérie secrète côtoyée par l'Elite et qui a développé une technologie révolutionnaire, celle d'un flic en fin de carrière, désillusionné et bougon (comme on les aime), dont la vie va être bouleversée par la découverte d'une série de cadavres dans la Marne.

Chacune poursuit son cours indépendamment des autres et s'achève en plein suspense à chaque fin de chapitre (l'horreur!), et forcément on se demande ce qui les relie les unes aux autres. La lumière se fait assez rapidement (vu qu'on lit vite comme je disais plus haut), et le thème qui les lie, s'il ne m'a pas anéanti par son originalité, est fort bien traité.

L'idée de ce thème m'a un peu perturbée mais pourquoi pas après tout, le titre en dit assez pour que je n'en rajoute pas, j'ai trouvé la plausibilité de ce phénomène trop faible peut-être pour y adhérer et me laisser porter du coup par ce que pourrait représenter sa réalité...

... cela dit, ce qui fait aussi la richesse de ce récit, c'est qu'en dehors de ce thème principal et l'idée de ce que cela pourrait changer dans notre monde et notre perception des choses, l'auteur aborde également différents sujets très éloignés les uns des autres qu'il développe dans chaque histoire, pointant du doigt une certaine injustice sociale et une indifférence générale aux problèmes qui nous entourent, affichant la bêtise humaine manifestée dans différentes contextes, bref, un beau melting-pot de différentes choses où l'auteur explore l'âme humaine sous toutes ses coutures dans ce qu'elle a de plus sordide, tout en laissant filtrer un rayon d'espoir au travers de ses anti-héros animés en cours de route par l'amour et autres bons sentiments.

Bon, j'ai trouvé ça parfois un peu caricatural, fourre-tout et un poil idéaliste, à l'image de ces histoires qui commencent trop mal et finissent trop bien, mais bon, c'est aussi le privilège du romancier d'offrir du rêve autour de notre (parfois noire) réalité.

Un très bon moment de lecture après Wang, le seul livre de Pierre Bordage que j'ai lu à ce jour, une envie confirmée de lire les autres romans de cet auteur. 

Egalement brillamment commenté par Géraldine

Lu dans le cadre du défi 

imaginaire.jpg

(DAL 3 - 5)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


A_girl_from_earth 191 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines