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Si je meurs, je suis mort

Par Daddysoon

Donner la vie implique, dans la mesure du possible, de conserver la sienne.
Je n'ai pas le droit de mourir.
Tu m'en voudrais.
Evidemment à mort.
Alors finis les freinages d'urgence et les marches d'escalier quatre à quatre.
Terminés les sottises et les sauts de l’ange.
Les huîtres et les angoisses surannées.

Penser à m’éloigner des prises électriques défectueuses et des maladies infectieuses.
Il me faudra aussi décliner les boulots tuants. Et les fuites en avant.
Eviter le suicide commercial et la défonce collective.
Ignorer les hommes à la mer et les vagues à l'âme.
Je ne pourrais plus jamais m'ennuyer. A mourir.
Mais, ça, tu m'en empêcheras.
Je t’aime déjà.
Mais pardonne-moi d’avance de ne pas t'aimer à mourir.

Francis Cabrel est un sale menteur.


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