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Ajami

Publié le 13 avril 2010 par Lorraine De Chezlo
AJAMIde Yaron Shani et Scandar Copti
Drame - 2h
Sortie salles France - 7 avril 2010
avec Shakir Kabaha, Ibrahim Frege, Fouad Habash, ...
Caméra d'Or - Festival de Cannes 2009
Nasri a 13 ans et habite dans le quartier d'Ajami, à majorité arabe, de Jaffa, Israël. Avec son grand-père, sa mère et son grand-frère Omar, - son protecteur, son héros, - Nasri connaît l'angoisse, la peur des situations inextricables : à cause d'un crime commis par leur oncle, sa famille est la cible d'un clan de bédouins, et, suite à un règlement "à l'amiable", il leur faudra payer une somme impossible. Alors la revente de cocaïne devient tentante malgré les mises en garde. Tout comme pour Malek qui aimerait sauver sa mère gravement malade. Mais mais mais.... dans cette poudrière, rien n'est simple ni sans conséquence...
Ouf ! Quelle aventure ! Ajami est un film choral, où les vies de plusieurs personnages s'entrecroisent au fil de l'histoire. C'est aussi un film dur, aux couleurs très réalistes, et où une place importante est donnée aux relations entre les protagonistes, où il y a beaucoup de tendresse (entre Omar et son frère, et sa mère...)Le scenario de ce film à suspense laisse souvent la place à de longues scènes qui nous plongent dans le quotidien des habitants des quartiers, des moments où l'on tente d'oublier la criminalité et les trafics, même s'ils planent toujours.
Je garderai en mémoire le face-à-face terrifiant entre la jeune amoureuse d'Omar, Hadir (chrétienne), et son père qui n'accepte en aucun cas sa relation avec le jeune homme d'une autre confession (musulmane). Et puis je retiendrai aussi les cris de Nasri, lors de la scène finale lorsqu'il supplie son frère.AJAMI
Bien sûr que le film évoque la situation des Arabes dans cette partie du monde, et qu'on ne peut ingnorer le conflit israélo-palestininen et la militarisation de ces territoires. Néanmoins il n'y a pas de manichéisme, les faits étant plus complexes (d'ailleurs, le personnage le plus haïssable n'est ni juif, ni musulman, mais chrétien...)Je suis rentrée dans la salle obcure avec l'envie de dormir, et j'en suis ressortie complètement tendue, le ventre douloureux. Ca met un moment à s'organiser, un moment avant de vous happer, mais une fois fait, les regards de Nasri et d'Omar, de Malek et de Dando ne vous lâchent plus. Voir Ajami ne laisse pas indemne mais je vous recommande vivement d'aller prendre cette claque.Ajami, livré à la jungle - Ecrans - Libération.frL'avis de Kilucru - Les Irréductibles

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