Magazine Cinéma

Critique : Le Cas 39 (par Jango)

Par Jango
http://img269.imageshack.us/img269/5879/case39.jpg

Synopsis :

Emily Jenkins est assistante sociale. Elle pense avoir tout vu parmi les situations familiales les pires... jusqu'à ce qu'elle ait entre ses mains un dossier bien mystérieux, celui d'une enfant de 10 ans, Lilith Sullivan. L'assistante sociale est convaincue que Lilith est maltraitée par sa famille, ce qui sera vite confirmé quand les parents essayeront de tuer leur unique fille. Emily parvient à arracher la jeune fille à son foyer et décide de la garder avec elle en attendant une bonne famille d'accueil. Mais elle ne tardera pas à découvrir que Lilith n'est pas si innocente qu'elle le pensait et que les apparences sont le plus souvent trompeuses.
Critique : Le Cas 39 (par Jango)http://gordonandthewhale.com/wp-content/uploads/2009/09/case-39-5-450x307.jpgCritique : Le Cas 39 (par Jango)
Critique :
Passé complètement aux oubliettes du cinéma, Le Cas 39 n’en demeure pas moins un divertissement honnête pour seconde partie de soirée. Première réalisation du cinéaste Allemand Christian Alvart, à qui l’on doit le récent Pandorum, Le Cas 39 est un énième film d’enfant très très méchant, semant peine et terreur autour de sa personne. Alors certes, l’histoire commence à sentir le réchauffé mais il est important de rappeler que le film date de 2006, soit bien avant les Joshua ou autre Esther, eux-mêmes variantes du célèbre « La Malédiction ».
Bien qu’il s’agisse d’un premier film, Alvart se paye le luxe d’avoir quelques noms à son affiche, Renée Zellweger en tête (excellente dans le rôle) mais également Ian McShane ou Bradley Cooper, ce dernier étant encore peu connu au cinéma à l’époque.
Assistance sociale, Emily Jenkins va être en charge du dossier 39, celui de Lillith, petite fille maltraitée par ses parents. Suite à l’enfermement en hôpital psy de sa famille, la jeune enfant est recueillie par Emily en attendant de trouver une famille d’accueil définitive. Un pitch « plus simple tu meurs » qui laisse évidemment entrevoir toute la trame scénaristique de l’histoire. On passera outre le fait qu’une assistante sociale puisse héberger un enfant dont elle traite le dossier, fait assez intriguant et finalement pas très crédible car ce qui importe, ce ne sont ni les quelques absurdité ni la simplicité du scénario mais bien la manière de le dérouler.
http://cutprintreview.com/wp-content/uploads/case_39_121.jpg
En effet, Alvart dispose de ce talent assez incroyable de parvenir à maintenir les spectateurs dans un stress continu et un malaise croissant, bien que l’on devine à peu près tout régulièrement avant. Sa mise en scène montre une richesse très intéressante dans les cadrages ce qui permet de non pas être spectateur, mais de vivre la terreur avec Emily. On n’en sait rarement plus qu’elle ce qui confère à la gamine un vrai pouvoir diabolique et effrayant.
La gamine justement, parlons-en. Le visage glacial et sa précision de jeu de Jodelle Ferland avaient déjà pu être remarqués dans Silent Hill de Christophe Gans et dans Tideland de Terry Gilliam. Elle permet à elle seule de rendre le film très efficace de part la froideur qu’elle dégage et du décalage entre son jeune âge et sa gestuelle ou ses mimiques, nettement plus adultes.
Le dénouement trop convenu vient malheureusement contrebalancer les éloges faites jusqu’à présent, puisque bien que les trois quart du métrage se révèlent brillamment menés, le final suit sans digresser la trame des films du genre que l’on a déjà pu voir 100 fois. S’affranchissant néanmoins d’explications tordues pour justifier le pourquoi du comment, Christian Alvart reste dans la sobriété, en limitant les réponses aux questions que peuvent se poser les spectateurs et en conservant une part du mystère avec lui. On ne pourra que regrettera un manque d’audace sur la dernière partie qui aurait pu Le Cas 39 bien au dessus de la masse.
A découvrir !
 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jango 693 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines