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Les deux mondes

Par Rob Gordon
Les deux mondes n'est ni le plus mauvais film de l'année, ni le plus stupide ; en revanche, c'est incontestablement le plus mal écrit. Le film ressemble à un manuel expliquant par l'exemple tout ce qu'il ne fauty pas faire lors de l'écriture d'un scénario. Et c'est ainsi que le postulat rigolo et potentiellement explosif de Daniel Cohen s'est transformé en un magnifique tas de rien, de vide, d'occasions ratées.
Il faut vraiment être fan de Benoît Poelvoorde pour supporter le film. Il porte le film sur ses épaules et est à l'origine de quelques-uns des bons moments offerts. Pour le reste, Les deux mondes traîne laborieusement sa grosse carcasse, le passage du héros entre deux univers parallèles n'étant propice qu'à l'élaboration de quelques gags souvent ratés. Cohen n'a pas su quoi faire de son encombrante idée de départ : sans fil conducteur, il erre, proposant tour à tour comédie grasse, cours de démocratie et romance niaise sans jamais relier tout cela. C'est dommage : avec un budget sympathique mais pas exorbitant, le réalisateur a su créer un univers visuel plutôt agréable. Le côté cheap de certains effets spéciaux aurait presque du charme. Et les scènes de bataille sont plutôt bien exécutées.
Des nèfles par rapport à l'insondable gâchis qu'est le film, qui se paie le luxe d'être suprêmement ennuyeux là où il aurait été facile de faire une comédie au moins divertissante. Quant à Poelvoorde, il faudrait qu'il commence à se poser des questions sur le choix de ses films. Être bon dans de mauvais films n'a jamais épanoui personne.
2/10

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