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Kick-ass : six bonnes raisons d’y aller

Publié le 13 avril 2010 par Acrossthedays @AcrossTheDays

KICK-ASS : SIX BONNES RAISONS D’Y ALLER
Quand je suis allé voir Kick Ass il y a une bonne semaine de cela, je ne m’attendais en aucun cas à une pareille chose. Sans aucune attente précise, sinon une attirance toute sympathique à l’égard des affiches du film, j’ai mis 12 euro, un investissement autrement dit, pour aller voir ce film. Ce n’est qu’après le visionnage de celui-ci que j’ai découvert que Kick-Ass était inspiré d’un comic créé par le dessinateur Mark Millar. Impossible de le savoir vu qu’il n’y avait, pour une fois pour un film de super-héros, aucun énorme logo « MARVEL » au début du film excepté un pauvre « Marv », sorte de clin d’oeil au mastodonte Hollywoodien nous abreuvant chaque année de Spiderman et autres Batman.

KICK-ASS : SIX BONNES RAISONS D’Y ALLER

Avant de voir donc Kick Ass, je précise que je n’ai donc pas triché :

  • aucune lecture de critique – même si j’avais un mensuel ne parlant que du film, je m’en suis rendu compte une bonne semaine après
  • aucune lecture d’interview
  • aucune idée du réalisateur
  • aucune connaissance précise en comic donc aucune dans les bandes dessinées de monsieur Mark Millar. En gros, impossible de faire mon fan d’Harry Potter ou de Tolkien.

C’était ainsi les meilleures conditions pour aller voir un film, la bande-annonce ne m’ayant pas aidé car ne délivrant qu’1/100 de la teneur du film. Une bande-annonce qui n’annonce pas grand chose, ne montre pas les meilleurs moments et surtout ne donne presque aucune image de la fin, ça en fait une très bonne bande-annonce de nos jours. Par exemple, pas besoin de mater Paranormal Activity : d’une part parce que tout est dit dans la minute du trailer et d’autre part parce que c’est une daube.

122 minutes et un bon bol de pop-corn après, j’étais un peu comme Claude François s’essayant malencontreusement aux prises électriques : ébouriffé. Mettez votre doigt dans une prise ou ouvrez un hublot lors d’un Paris-New-York en Concorde – cf. nous sommes en 2010, les américains auront finalement réussi à nous faire lâcher notre bel avion franco-anglais – et vous devriez connaître le même effet que ça fait. Ce n’est pas tant l’originalité du scénario qui m’a plu car l’histoire banale du geek à lunettes ayant des fantasmes sur sa professeur d’anglais et essayant de trouver un sens à sa vie en volant au secours de la veuve et de l’orphelin, c’était sympathique et comique mais ni grandiose ni originale. Au vu du début du film comme de la bande-annonce, je m’attendais à un film comique porté sur un petit con boutonneux se prenant les pieds dans sa cape de « super-héros » tout en se faisant poursuivre par une dizaine de mamies énervées et une casserole à la main. Et bien pas du tout.

KICK-ASS : SIX BONNES RAISONS D’Y ALLER

Voici donc six bonnes raisons qui m’ont fait écrire cette article sur Kick-Ass :

  1. Nicolas Cage,  vous ne le verrez jamais aussi cool que dans ce film. Depuis une bonne dizaine d’années, pour ratisser large, Nicolas Cage nous avait habitué à des films moches et sans relief – excepté Lord Of War. Et cette année 2010 pourrait être enfin l’année de son grand retour au cinéma en tant que véritable acteur. Bad Lieutenant en flic drogué à l’héro ripou et se faisant Eva Mendes et Kick Ass en père loufoque fou d’armes (gros clin d’oeil à Lord Of War soit dit en passant) lui permettent de se retaper un semblant de légitimité et de crédibilité. Maintenant vous pouvez l’appeler Nic. Nic Cage.
  2. Hit Girl ou la fille du personnage de Nicolas Cage dans le film jouée par une petite fille, Chloé Moretz, pas plus haute qu’une pomme et découverte dans 500 days of Summer. Dans les film d’horreur avec gamine, on avait Esther. Dans le film violent avec gamine on aura désormais Hit Girl qui vous découpera une jambe en moins d’une demi-seconde et vous construira un beau tableau de chasse en moins de cinq.
  3. Kick Ass c’est le film « pop », dans le bon sens du terme, par excellence. Un mélange génial entre Super Grave, Tarentino et Dark Knight : imaginez un instant un super-héros faisant une bonne blague de collégien en écoutant du Gnarls Barkley tout en coupant à la pelle et à la machette ses ennemis d’une manière foudroyante, le tout affublé d’un semblant de morale. Une morale appelée « vengeance ». En gros, je n’avais jamais vu un tel assemblage au cinéma jusqu’à maintenant.
  4. Le premier film de super héros « post-moderne » comme disent les journalistes branchés. Pour la bagatelle de seulement 70 millions de livres, voilà un des meilleurs films traitant de super-héros depuis le début des années 2000. Les Superman, Spiderman & co peuvent aller se rhabiller avec leurs productions financés à coup de centaines de millions de dollars. Désormais, ce ne seront plus les blockbusters qui feront la loi et qui donneront un nouveau souffle à ce genre de cinéma en fin de course car le film indépendant a enfin son mot à dire. De la même manière que Dark Knight a insufflé un vent de sérieux voici le super-héros de classe éco. Tout n’est question que de mode et Kick-Ass vient en créer une nouvelle qui va enfin nous faire respirer dans les salles obscures. Les supers héros qui neutralisent facilement et sans aucun souci leurs adversaires, c’est maintenant fini. Place désormais au super-héros dont on aura peur pour sa vie, qu’on flippera de voir mourir face à deux pauvres chats de gouttière et qui fera connaître sa courageuse destinée sur MySpace et YouTube.. Si le succès se confirme pour ce film (le succès critique est en tout cas déjà au rendez vous), Kick Ass va nous faire des petits, et rapidement.
  5. Faire rimer Tarantino avec film de super-héros ça n’est pas donné à tout le monde. Matthew Vaughn qu’on avait connu grâce au génial Layer Cake (feat. Daniel Craig), ne nous avait pas prévenu pour Kick Ass et c’est tant mieux. La violence à l’état pur est là, quoi que l’on fasse, elle est pesante malgré un ton humoristique savamment dosé tout au long du long métrage.
  6. La bande-originale : bientôt sur Across The Days !

Bien sûr je pourrais vous donner une bonne quinzaine sinon vingtaine de raisons supplémentaires d’y aller, de courir au cinéma le plus proche pour comprendre le pourquoi de mon article. Mais parfois le mieux est de n’en savoir qu’un petit peu pour être grandement surpris.

En bonus :

  • La bande-originale de Kick-Ass
  • Une très bonne critique de Kick-Ass par Fake Rebel. C’est par ici.

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