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Carla et rachida: le retour au French Cancan

Publié le 09 avril 2010 par Hermes
Carla et rachida: le retour au French Cancan
Envoyez la musique sur l’air d’un vieux tube de Sylvie Vartan « La poubelle pour aller danser » et déhanchons-nous sur le menuet du Grand Siècle Sarkoziste : Le french cancan.
Car en ce nouveau Versailles, ça cancane, ça rumorise et ça potine à tout va à nous en donner le tournis dans le rythme enfiévré des déclarations, des contre-déclarations, des reniements, des officielles « vérités d’un jour qui ne seront pas peut-être celles de la veille » quand, d’ailleurs, Carla se fait prendre en flagrant délit de mensonge et qu’elle en rajoute sur son amitié avec Rachida, laquelle se la joue : »Si on m’embête, je cafte tout ! » si bien que Nico crie « En arrière toutes ! »…
Dieu y reconnaîtra les siens. Du nœud de vipères, le spectateur n’identifie plus mais s’amuse, s’agace, n’est plus dupe de rien.
Pourtant la lumière s’éloigne en même temps que le Roi reste tapi dans l’ombre du rideau qui se ferme dans l’agonie de son règne. Restent les ruines des paillettes de nos courtisanes et les cadeaux ruineux du Monarque qui auront asséché les caisses. Il en subsiste encore quelques miettes dorées pour la bande du Fouquet’s, La Française de Jeux, par exemple. Encore un peu de temps, même dans l’affolement terminal, et puis ce sera, après tant d’autres, l’aller simple pour la Suisse.
Au réveil, on comprendra alors que celui qui vous aura dépouillé n’était pas l’immigré qui travaillait et qu’on dénonçait mais bien cet émigré qui, comme aux premières heures de la Révolution, prit la fuite en emportant son butin.
Pour l’instant, les meilleures copines du monde, Carla et Rachida font le spectacle, tortillent du croupion et lèvent la jambe. French Cancan pour amuser le bon peuple tandis que le sablier s’écoule et que bientôt ne subsistera que le sable du désert et les décombres de rêves de Dubaï pour ceux qui n’auront plus que la contemplation hallucinée de leurs illusions dans la cendre. Jouissance de Néron. Phase terminale de toutes les folies d’un pouvoir coupé du réel.
Se faire plumer, telle est la destinée de ceux qui renoncent. Mieux alors vaut dénoncer: Ce qui se trame en coulisses mais aussi la vulgarité de ce qu’on met en scène. Un spectacle qui n’a plus rien du théâtre, de l’opéra ou même des Folies Bergères, mais une pitrerie qui ne se joue plus que sur le podium d’un camping perdu où l’on finira par élire Miss Elysée à la fin des vacances.
Celle-là même qui n’aura plus qu’à déclarer : « Pourvu qué ça doure ».

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