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Dossier : mobilisation des universités

Publié le 28 novembre 2007 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

1. Assemblée générale des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur (29 nov.)
2. Journée "Université critique pour tous " - Paris 8 - (1er déc)
3. Appel de l'université Paris 13 (27 nov.)
4. Résolution de l'Assemblée Générale de Paris 1 (27 nov.)
5. Motion de l’Assemblée Générale de Paris 10 (27 nov.)
6. Motion des enseignants chercheurs et enseignants de l’UFR LLPhi, Paris X
7. Lettre ouverte des étudiants de Lyon 2 aux syndicats (26 nov.)
8. L'appel de l'université de Paris 8 (16 nov.)
9. Communiqué de la Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
10. Pour réforme progressiste de l'université (Ph. Corcuff, MdC IEP Lyon) (25 nov.)
11. Flux des dépêches de "Sauvons la recherche" (19 nov - 28 nov.)
12. Les présidents d’université ne parlent pas en notre nom (20 nov.)
13. Motion du Conseil d'Administration de Lille 1 (9 nov.)
14. Textes officiels de la loi LRU
Dossier : mobilisation des universités‏
RESISTONS ENSEMBLE
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1. Assemblée générale des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur
Jeudi 29 novembre 2007
Campus Jussieu (M° Jussieu)
Amphi B3 - 12h00-14h00
A l’appel de comité local parisien de Sauvons la Recherche, et du collectif Sauvons l’Université à l’origine de la pétition www.sauvonsluniversite.com.
Alors que le mouvement étudiant contre la loi Pécresse se poursuit, il est urgent que l’ensemble des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche - et pas seulement les présidents d’universités - se saisissent des questions essentielles posées par les réformes en cours.
La loi pour l’université, qui se met en place progressivement, confie au seul président des pouvoirs exorbitants en matière de recrutement et de rémunération des personnels notamment. Elle soumet les universités à une logique de concurrence, tout en les mettant sous dépendance directe de la commande publique et privée. Elle prépare le désengagement financier de l’Etat de l’université, alors même que celle-ci subit une situation matérielle et de sous-encadrement dramatique, et se trouve de ce fait dans l’incapacité de remplir correctement ses missions.
Cette attaque contre l’université se double d’un processus en cours de démantellement méthodique des organismes de recherche, et particulièrement du CNRS, jugé trop autonome. Supplanté par l’ANR et l’AERES - sous contrôle direct du ministère - en matière de financement et d’évaluation des laboratoires, le CNRS va se voir bientôt privé de la tutelle de ses unités de recherche, pour devenir une coquille vide.
Nous vous proposons de nous retrouver pour débattre de la situation actuelle, des différentes initiatives en cours, et préparer une riposte à la hauteur de ces menaces.
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2. Journée "Université critique pour tous " - Université Paris 8 - 1er décembre 2007
Dans le cadre de la mobilisation pour l’abrogation de la loi dite « Libertés et Responsabilités des Universités » et afin de favoriser l’implication des personnels universitaires dans celle-ci, les initiateurs de « l’Appel de Paris 8 » contre la LRU, - pétition qui à la date du 26 novembre a déjà recueilli plus de 500 signatures-, organisent une journée « Université critique pour tous » le samedi 1er décembre 2007, à :
Université Paris 8 Métro Saint-Denis Université (ligne 13) Amphithéâtre D (bâtiment D) (plan sur le site internet de l’université : http://www.univ-paris8.fr/article.php3 ?id_article=227)
Cette journée de réflexion et de mobilisation a vocation à aller plus loin que la seule critique de la LRU et à envisager des réformes alternatives. Elle s’organisera autour de courtes interventions de 20 minutes qui donneront lieu ensuite à des débats.
9h30-13h
La révolution managériale des universités en Europe
La politique universitaire européenne Roser Cusso, maître de conférences en sociologie, Paris 8
Le financement des universités Frédéric Boccara, économiste, INSEE
Le statut des personnels Cendrine Berger et Christophe Poret, personnels BIATOSS Paris 8
Quelles missions pour l’université ?
Le principe d’université comme droit inconditionnel à la critique Plinio Prado, maître de conférences en philosophie, Paris 8
La politique de la « qualité » dans les universités Sandrine Garcia, maître de conférences en sociologie, Paris 9 (sous réserve)
Pause déjeuner
14-17h
Recrutements, pédagogie et réussite des étudiants
Recrutement et rôle des enseignants chercheurs Xavier Dunezat, professeur de sciences économiques et sociales en lycée, ancien maître de conférences en sociologie (Lille 1)
Evolution des formations et des diplômes Stéphane Bonnéry, maître de conférences en sciences de l’éducation, Paris 8
L’échec en premier cycle : une fatalité ? Stéphane Beaud, professeur de sociologie, Ecole normale supérieure
La recherche et les services publics au péril de la marchandisation
La perte d’autonomie de la recherche publique Cédric Lomba, Chargé de recherche en sociologie, CNRS
Marchandisation et services publics François Castaing, PRAG, UFR TES, Paris 8
Vers le printemps des universités européennes
Cette journée « Université critique pour tous » a vocation à être le prélude d’autres journées de réflexion. En effet, et grâce notamment à la mobilisation étudiante contre la LRU, l’Université française est entrée dans un intense processus de réflexion. Ainsi les pétitions, textes de fond, initiatives relatifs au fonctionnement comme aux missions de l’Université française se multiplient chaque jour. C’est pourquoi les initiateurs de « l’Appel de Paris 8 » envisagent de monter au printemps 2008 un colloque international rassemblant des universitaires ainsi que des étudiants venant de différents pays européens afin de faire le point sur les systèmes d’enseignement supérieur et proposer des alternatives à l’échelle européenne.
Pour tout renseignement concernant cette initiative et la journée « Université critique pour tous » écrire à : [email protected]
Pour lire le texte de « l’Appel de Paris 8 » et signer la pétition : http://contrelalru.webfmr.com
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3. Appel de l’université de Paris XIII
Nous, enseignants, chercheurs et personnels administratifs de l'université de Paris 13, nous déclarons opposés à la loi Libertés et Responsabilités des Universités, dite d' « Autonomie ». Nous ne nous reconnaissons pas dans le soutien quasi sans faille de la Conférence des Présidents des Universités (exprimé au mépris des nombreuses motions des conseils condamnant cette loi). Certes, l'université est en crise et le statu quo ne saurait nous satisfaire, mais loi LRU n'apporte pas de réponses aux difficultés réelles de l'université. Plus grave encore, elle en créera de nouvelles : elle accroît les inégalités entre les établissements et s'attaque à la notion même de service public de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nos critiques s'articulent autour de trois axes :
CONCENTRATION DES POUVOIRS : la loi LRU offre au président d'université un arsenal de dispositions qui renforcent ses pouvoirs. Démocratie et collégialité sont menacées par la réduction du rôle du Conseil Scientifique et Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, qui ne seront plus que « consultés ». Le recrutement ne sera plus assuré par des commissions de spécialistes mais par des comités de sélection ad hoc désignés par le président, et dont les membres n'émaneront plus exclusivement du champ disciplinaire concerné. Censés remédier au « localisme » qui affecte beaucoup de recrutements actuels, ces comités de sélection ne feront pourtant que renforcer les logiques de clientélisme tout en perdant en légitimité scientifique et en collégialité. Le président aura en outre un droit de veto sur les décisions finales de ces comités.
RECOURS AU FINANCEMENT PRIVÉ : la loi LRU l'encourage par le biais de fondations qui géreront des dons d'entreprises privées ou de particuliers, des réductions d'impôts étant accordées pour un montant représentant 60 à 66% des dons. Dans le même temps, le budget 2008 confirme le désengagement de l'Etat: les montants alloués au Crédit Impôt Recherche augmentent massivement afin de financer la recherche privée, aucune création de postes n'est envisagée. Que ce soit par ces réductions d'impôts ou par le Crédit Impôt Recherche, l'Etat laisse ainsi des intérêts privés répartir, sans aucun contrôle, une partie significative du budget de la nation consacré à l'enseignement supérieur et la recherche. Ce choix de financement signifie pour nous que derrière l'annonce d'autonomie financière des universités se profile en fait la menace d'une perte d'autonomie scientifique et pédagogique face à la logique utilitariste des investisseurs privés. La course à ces financements privés instaurera par ailleurs une mise en concurrence d'établissements - et de formations entre elles en leur sein - alors que tous n'ont déjà pas au départ les mêmes atouts. Ceci accentuera donc la hiérarchisation, au lieu de tendre à rétablir une équité ainsi qu'oeuvrer à une unification des moyens des formations post-bac (Classes préparatoires/grandes écoles, universités, IUT, BTS).
REMISE EN CAUSE DES STATUTS DES PERSONNELS : la loi LRU renforce un processus déjà amorcé pour les personnels BIATOS : individualisation des carrières, arbitraire du pouvoir hiérarchique à travers l'instauration de primes et modulations de service (après une évaluation sujette à caution). La loi élargit également les possibilités de recrutement de non-fonctionnaires (en CDD ou CDI) et par là même augmente la précarisation des personnels, notamment des BIATOS, mais aussi des enseignants-chercheurs désormais. Les présidents en mal de soutien financier ou cherchant à compenser les sommes dépensées pour attirer les « meilleurs » ne manqueront pas d'être tentés par ces possibilités nouvelles, ou alors d’externaliser certains services de manière à diminuer la masse salariale au profit du budget de fonctionnement.
Ensemble, nous refusons l’université qui nous est proposée. Nous voulons une université avant tout publique et offrant les mêmes chances de réussite à tous. Pour cela, l’Etat doit s’engager à la financer à la hauteur des autres pays de l'OCDE. Nous ne rejetons ni la professionnalisation ni la nécessité d'entretenir des liens avec le monde du travail mais selon nous, l'université ne doit pas assujettir ses missions aux demandes fluctuantes des investisseurs privés et des employeurs. Elle doit rester un lieu de diffusion des savoirs et de la connaissance, de développement de la recherche, ainsi qu’un lieu d'émancipation intellectuelle et de promotion sociale.
En conséquence, nous nous engageons et appelons nos collègues de tous statuts à participer activement à la mobilisation, aux côtés des étudiants. Nous appelons également à la reprise d'assises de l'enseignement supérieur dans tous les établissements, afin d'associer étudiants et personnels à la réflexion sur les missions de l'université et ses nécessaires évolutions. La réforme de l'Université ne peut en effet s'envisager qu'après un large débat impliquant les communautés scientifiques, et au-delà l’ensemble de la société française.
Sauvons l'université et construisons ensemble un autre projet !
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4. Résolution de l'assemblée générale
des personnels de Paris 1
L’assemblée générale des personnels de l’Université Paris 1, réunie à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales ce mardi 27 novembre 2007, a décidé d’exprimer son opposition à la loi de réforme de l’université et d’appeler l’ensemble du monde universitaire mais aussi l’ensemble des citoyens français soucieux de préserver une université de qualité, ouverte, démocratique et autonome, à se mobiliser pour en défendre les principes :
- Démocratie de fonctionnement : contre la présidentialisation nous affirmons la supériorité du fonctionnement démocratique pour préserver la qualité pédagogique et scientifique de l’université ;
- Compétence scientifique collective : contre les recrutements biatoss et enseignants laissés au bon vouloir et aux appréciations personnelles d’un président et de ses conseillers, nous réaffirmons la supériorité du recrutement par les pairs dans le cadre des commissions de spécialistes ;
- Gratuité des enseignements : contre la tentation de substituer les diplômes d’université, dont les contenus et les modes de financement sont laissés au bon vouloir de chaque établissement, nous exigeons que les diplômes nationaux gratuits soient sauvegardés et que leur valeur soit préservée par rapport aux autres par des dispositifs de refinancements ;
- Redistribution interne des financements de la recherche : contre la subordination indirecte de l’université à travers des modes de financements par sponsoring, donations et agences de moyens nous exigeons la mise en place de structures démocratiques internes permettant d’organiser de manière pérenne les refinancements et péréquations entre disciplines, entre matières et entre types de recherches.
- Péréquation internuniversitaire des financements : contre le risque de voir progressivement les financements privés se concentrer sur certaines institutions à l’image prestigieuse ou commerciale nous appelons à mettre en place un système national de péréquation interuniversitaire pour la répartition des financements privés.
Pour atteindre ces objectifs et défendre ainsi la valeur d’un système universitaire de qualité, ouvert, démocratique et indépendant qui n’a rien d’autre à envier aux écoles privées ou élitistes que leurs financements privilégiés y compris de l’Etat, nous appelons à participer au débat organisé à Jussieu de 12 h à 14 h jeudi 29 novembre et nous appelons l’ensemble du monde universitaire et scientifique à se mobiliser :
1) à rejoindre les manifestations publiques organisées aujourd’hui et dans les prochains jours ;
2) à diffuser des tracts et à faire de l’information systématique sur les conséquences de cette loi au détriment de l’université ;
3) à organiser des ateliers de débats et de mobilisation ainsi que des journées banalisées pour favoriser l’élaboration de dispositifs d’une autre réforme de l’université ;
4) nous appelons l’ensemble des acteurs de l’université et notamment les syndicats enseignants à effectuer un débrayage jeudi 29 novembre 2007 et à déclencher un vaste mouvement de grève de tous les personnels le mardi 4 décembre 2007 ;
5) nous appelons tous les acteurs de l’université à se mobiliser pour obtenir que le gouvernement s’engage à suspendre la mise en oeuvre de cette loi.
Sorbonne, mardi 27 novembre 14 h. 15
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5. Motion de l’Assemblée Générale de Paris 10
Motion de l’Assemblée générale des personnels enseignants et BIATOSS de
l’Université de Nanterre
Nous, personnels enseignants et BIATOSS de l’Université de Nanterre, solidaires des étudiants, mobilisés en vue de permettre à l’Université de remplir ses missions et réunis en Assemblée générale le 27 novembre 2007 :
CONDAMNONS avec force le refus du débat démocratique et l’impossibilité du dialogue résultant tant de l’attitude du ministère et de la conférence des présidents d’université, au niveau national, que de celle du président Audéoud et de certains des membres du conseil d’administration dans notre Université. Sont en effet seuls responsables de la situation actuelle de blocage :
- le vote de la loi pendant l’été et le simulacre de concertation qui l’a précédé,
- la surdité aux refus et revendications de nos organisations syndicales et de nos instances représentatives,
- le refus de regarder les Assemblées générales, leurs représentants élus et leur coordination comme légitimes,
- la criminalisation systématique des étudiants et personnels mobilisés et les agressions dont ils sont victimes,
- le recours fréquent, dans toutes les Universités, à l’intervention des forces de l’ordre hors de tout risque pour les biens et les personnes…
RÉAFFIRMONS en conséquence, aux côtés des étudiants, que la cessation immédiate de la modification des statuts des Universités et l’abrogation de la loi sont des revendications non négociables, parce qu’elles sont les conditions indispensables au dialogue et au débat qui sont légitimement réclamés.
EXIGEONS donc de la présidence de l’Université de Nanterre et des directions d’UFR que des temps et des lieux soient libérés pour que le débat contradictoire puisse avoir lieu dans l’Université au sein de l’ensemble de la communauté universitaire, dans le cadre notamment de la grève active des enseignants des jeudi 29 et vendredi 30 novembre. A cette occasion, nous réclamons que ces deux journées soient banalisées pour les personnels BIATOSS en vue de permettre leur participation.
APPELONS, enfin, les organisations syndicales, collègues et étudiants à :
- continuer à se réunir en Assemblées générales et coordinations nationales et à recourir à la grève jusqu’à ce que les conditions du débat que nous réclamons soient réunies,
- participer à toutes les initiatives de réflexion collective,
- organiser une nouvelle manifestation nationale en vue d’imposer au ministère le retrait de la loi et de sanctionner sévèrement l’absence de débat démocratique qui l’a précédée.
Nanterre, le 27 novembre 2007
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6. Motion des enseignants chercheurs et enseignants de l’UFR LLPhi, Paris X
26 novembre 2007
Les enseignants chercheurs et enseignants de l’UFR LLPhi, Paris X, réunis le 26 novembre 2007 estiment nécessaire, pour l’avenir des étudiants et de l’Université, de prendre toute leur place et toute leur responsabilité dans l’action engagée contre la LRU. Ils appellent à l’ouverture d’ « Etats généraux » de l’Enseignement Supérieur, pour proposer de vraies réponses aux maux dont souffre l’Université, pour la mise en œuvre d’une autonomie redéfinie au service des missions de l’Enseignement et de la Recherche. Ils appellent à saisir dans les jours qui viennent toutes les opportunités d’action et de débat permettant de combattre les aspects néfastes de la LRU :
- Journée d’action du 27 novembre
- Rencontres inter-universités en perspectives à l’initiative de Paris 8, Paris 7…
- Rencontres avec les étudiants sur les questions de pédagogie, de professionnalisation, de financement des études. En effet, la LRU bouleverse les institutions de l’université en concentrant le pouvoir sur un Conseil d’Administration réduit comportant une forte représentation des acteurs économiques et sur le Président élu en son sein.
Elle favorise l’accroissement du financement privé au travers de fondations bénéficiant de larges cadeaux fiscaux.
Elle casse le statut des enseignants chercheurs en généralisant l’emploi de CDD et CDI directement sous la responsabilité du Président, en permettant la modulation des services sans référence nationale, en supprimant les commissions de spécialistes élues chargées du recrutement et en les remplaçant par des comités de sélection ad hoc dépendant exclusivement de la direction de l’université.
Prétendant assurer l’autonomie des universités, la loi supprime en fait son indépendance vis à vis des pouvoirs politiques et économiques. Supprimant les cadres nationaux, elle permet que s’instaure le clientélisme.
Facilitant les financements privés et le désengagement financier de l’Etat, elle permet que les universités, dans leurs fonctions d’enseignement et de recherche, passent sous la tutelle d’intérêts privés.
Elle organise la concurrence généralisée au sein du nouveau marché de la connaissance.
Pour tous ces motifs, l’assemblée exprime sa condamnation de la loi LRU. Elle réaffirme que l’organisation de l’université doit être fondée sur la collégialité, dans le cadre de politiques nationales fixant les objectifs de l’enseignement supérieur et de la recherche, assorties d’un financement public à la hauteur des enjeux.
Motion adoptée par l’assemblée des enseignants de l’UFR du département LLphi de l’Université de Nanterre Paris X réunie le 26 novembre 2007. L’assemblée a réuni à partir de 12h30 plus d’une trentaine d’enseignants chercheurs et d’enseignants. Le texte a été adopté à l’unanimité des présents à l’issue de la réunion.
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7. Lyon, le 26/11/07
A l'attention des organisations syndicales
Chers camarades,
Nous nous adressons à vous au nom de l'assemblée générale des étudiants de Lyon 2 (Bron) qui s'est réunie ce lundi 26 novembre. Nous étions 2.000. Voici la résolution qui a été adoptée.
Considérant que nous sommes mobilisés depuis 2 mois pour le retrait de la LRU et la défense de nos diplômes nationaux ; Que lycéens, enseignants et personnels nous rejoignent ; Que les méthodes d'action employées jusqu'alors (blocages, manifestations décentralisées.) n'ont pas permis d'obtenir l'abrogation de la LRU ; Que Pécresse explique chaque jour que la LRU s'appliquera ;
Il ne nous reste qu'une solution : la MANIFESTATION NATIONALE AU MINISTERE de tous les étudiants et lycéens, jeudi 29 novembre, chez Pécresse, là où ça se décide.
Unité pour le retrait immédiat de la LRU !
Le 18 octobre, le 20 novembre, nous étions tous unis, avec les syndicats de salariés. Face à la politique de division du gouvernement, nous répondons par l'unité. Nous serons des milliers jeudi 29 octobre devant le Ministère, comme les internes qui ont fait reculer le gouvernement il y a quelques semaines.
Nous constatons, hélas, que le « blocage » n'a aboutit à rien.
Comme de très nombreux étudiants en France, nous pensons qu'il ne nous reste plus qu'une solution pour faire reculer Madame Pécresse : aller manifester à Paris au Ministère, jeudi 29 novembre.
C'est ce qu'a décidé l'Assemblée générale de Lyon-II, lundi 26 novembre. C'est le principe qui avait été adopté par l'AG de Lyon-I il y a quelques jours. C'est également ce qu'ont voté, hier lundi, les assemblées générales d'Amiens, de Lille, de la Sorbonne, de Censier, etc.
Dans ces conditions, nous avons décidé de louer un car et de monter à Paris jeudi 29. Si certains d'entre vous souhaitent nous accompagner, nous en serions très honorés.
Nous allons dès aujourd'hui nous adresser aux étudiants, aux lycéens, aux organisations syndicales et à la population pour qu'ils nous aident à réunir la somme de 2300 euros nécessaire à payer le car. Si vous le souhaitez, vous pouvez également contribuer pour nous aider à rassembler cette somme. Chaque souscripteur recevra un reçu accompagné de la photocopie de la facture du car, car nous estimons nécessaire de rendre des comptes.
Nous vous remercions d'avoir prêté attention à ce courrier. Recevez, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Pour le comité unitaire, Grégoire Privolt, étudiant à Lyon-II Pierre-Axel Monternier, étudiant à Lyon-I Guillaume Thénoz, étudiant à l'IEP (Lyon-II)
Pour le soutien financier : chèques à l'ordre de Guillaume Thénoz (qui a loué le car) 0678476205 - e-mail : [email protected]
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8. L’appel de l’université de Paris VIII
Vincennes-St Denis
Vendredi 16 novembre 2007
Nous, enseignants-chercheurs, chercheurs et membres du personnel de l’université affirmons notre opposition catégorique à la loi dite LRU, notre soutien plein et entier à la mobilisation étudiante et notre participation à ce mouvement.
Sous couvert « d’autonomie » (de gestion, mais ni intellectuelle ou scientifique) et afin notamment de favoriser la constitution de « pôles d’excellence » susceptibles d’améliorer la place des universités françaises dans le dérisoire « palmarès de Shanghai » (ou dans la course pour attirer les meilleurs « cerveaux »), cette réforme, d’inspiration manageriale, vise à amplifier la concurrence entre établissements du service public d’éducation et de recherche, laquelle risque à terme de transformer la majorité d’entre eux en « collèges » universitaires limités au niveau de la Licence, ainsi qu’à déléguer à ces établissements le soin de gérer le désengagement croissant de l’Etat concernant leur financement.
Ainsi, et pour faire face à une crise financière déjà présente, ces établissements sont fortement incités à se lancer sur le modèle, - apparemment indépassable- , des grandes écoles de commerce et de sciences politiques, dans la course aux fonds privés qui, par le biais des déductions d’impôt, deviennent une des portes de l’accès aux ressources publiques. De même, le recrutement de personnel non statutaire est vivement encouragé. En effet, la réforme anticipe les difficultés financières auxquelles seront nécessairement confrontées les universités qui ne parviendront pas à capter les ressources privées et publiques en les autorisant à recruter un personnel (enseignant, chercheur et administratif) sans statut. Nul doute qu’avec ces possibilités nouvelles de recruter sous contrats, les fonctionnaires seront de moins en moins nombreux dans les universités. Enfin, cette réforme aboutira inéluctablement à une augmentation progressive des droits d’inscription. Comme les collectivités territoriales aujourd’hui contraintes d’augmenter les impôts locaux si elles veulent se donner les moyens de mener une politique propre, les établissements qui n’intéressent pas directement le marché de l’emploi privé seront à terme nécessairement conduits à sélectionner leurs étudiants, et /ou à les solliciter financièrement au travers d’une augmentation généralisée des droits d’inscription (on parle de montants tournant autour de 3.000 / 4.000 euros). Cette augmentation, - officiellement repoussée pour des raisons essentiellement tactiques – est d’ailleurs réclamée par les parlementaires de l’UMP, comme par la Conférence des présidents d’université (CPU).
Sous couvert de « bonne gouvernance », qui ouvre également la porte à une évaluation du personnel par les « résultats » dont l’efficacité est loin d’être prouvée, cette réforme, - réclamée elle aussi fortement par la CPU-, balaye le principe de collégialité ayant traditionnellement cours à l’université et réduit considérablement le pouvoir des disciplines dans les recrutements. A ce titre, elle représente une régression tant démocratique que scientifique. En effet, elle augmente considérablement le pouvoir des présidents d’université transformés alors en autant de petits chefs d’entreprise ayant la haute main sur « leur personnel ». Ainsi, et au travers notamment de la disparition des anciennes « commissions de spécialistes » et de leur substitution par des « comités de sélection » ad hoc dont les membres sont proposés par le président, - comme du droit de veto de ces derniers sur les recrutements- , les futurs présidents exerceront un contrôle particulièrement étroit sur le recrutement de leurs «chers collègues». Présentés comme un remède au « localisme » qui affecte beaucoup de recrutements actuels, ces comités de sélection ne feront pourtant que renforcer les logiques de clientélisme. A cela s’ajoutent d’autres instruments de « domestication » du personnel, comme par exemple la définition de la répartition des obligations de service des enseignants-chercheurs entre enseignement, recherche et administration par le Conseil d’administration, la délivrance de primes par le président, la création de « dispositifs d’intéressement », le recrutement en CDI ou en CDD de personnels administratifs ou enseignants, etc.
Cette réforme contient donc une remise en cause du statut national de l’ensemble des personnels universitaires. Concernant les enseignants-chercheurs, elle est manifestement le prélude à la réforme de leur statut préconisée par Bernard Belloc, lequel est d’ailleurs conseiller de l’Elysée pour les affaires universitaires. Dans son rapport, celui-ci proposait notamment de dissocier les activités d’enseignement et de recherche en créant un nouveau corps d’enseignant du supérieur faisant deux fois plus d’heures d’enseignement que les autres. Cette dissociation de l’enseignement et de la recherche, qui permettra notamment au ministère de « faire plus avec moins » pour reprendre une expression chère aux consultants, est congruente avec la division, hiérarchisation accrue des établissements évoquée plus haut et représente aussi une régression scientifique sans précédent. Car ce qui fait le caractère universitaire d’un enseignement, c’est qu’il soit délivré par des enseignants qui sont aussi des chercheurs.
Concernant les critères d’évaluation des universités et leurs nouvelles missions « d’orientation et d’insertion professionnelle », l’évaluation à l’aune de la réussite aux examens des étudiants aura probablement deux conséquences : les facultés tenteront de recruter prioritairement les étudiants qui ont le plus de chances de réussir leurs études (c’est le modèle déjà suivi par l’université Paris IX Dauphine) et/ou abaisseront le niveau d’exigence aux examens. Les étudiants les moins « rentables » seront donc « réorientés », -bien évidemment pour « leur bien »-, notamment au travers du nouveau dispositif « d’orientation active ». Quand à l’évaluation de la rentabilité par les taux d’insertion professionnelle de leurs étudiants, elle devrait logiquement inciter les universités à se mettre au diapason des discriminations qu’opèrent beaucoup d’entreprises lorsqu’elles embauchent. De ce point de vue, il deviendra problématique d’accueillir massivement, comme le fait aujourd’hui Paris VIII, les jeunes issus de l’immigration, les étrangers, ainsi que les jeunes filles, qui sont plus discriminés sur le marché de l’emploi (souvent quel que soit leur taux de réussite au diplôme). Mais chacun et chacune pourra ensuite librement saisir la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité)… Notre université risque donc de ne plus être un lieu de formation, mais un simple centre de tri.
Loin d’apporter une solution aux problèmes actuels de l’université française, cette réforme contribuera notamment à amplifier les inégalités sociales devant les études supérieures au nom d’une philosophie qui fait de la concurrence un garant de l’adaptation aux « besoins » des publics. Ainsi, la démocratisation de l’université (partielle et limitée, mais néanmoins bien supérieure à celle de ces établissements déjà très « autonomes » que sont les grandes écoles) ne sera pas renforcée dans le sens d’une démocratisation des « résultats » (accès de tous à toutes les filières, tous les établissements, et au même niveau d’exigence), mais dans l’accès à un plus grand accompagnement vers le marché de l’emploi, au travers notamment de la généralisation des dispositifs précoces de « professionnalisation » et de la politique des stages (rarement rétribués…). Cette professionnalisation est d’ailleurs souvent présentée comme la panacée universelle censée répondre aux maux de l’université, comme à la demande sociale. Pourtant, il n’y a pas de véritable réflexion sur l’acquisition des savoirs génériques qui permettent ensuite les reconversions et la reprise d’études « tout au long de la vie ». De même, l’importance de la recherche est souvent soulignée par nos gouvernants (c’est le thème européen et sans cesse rebattu de « l’économie de la connaissance »). Mais au travers de la politique dite des « pôles d’excellence », celle-ci est vouée à devenir le privilège d’une minorité d’établissements, comme d’enseignants-chercheurs. Et on observe qu’alors, il s’agit d’une recherche de plus en plus instrumentalisée, phénomène notamment souligné par le mouvement SLR. De même, l’« échec » en 1er cycle n’est pas considéré à la lumière du financement insuffisant par étudiant (pourtant attesté dans les comparaisons internationales) comme des problèmes économiques rencontrés par certains groupes sociaux pour étudier, mais comme un besoin d’une meilleure « orientation ». Ce qui permet alors de déplacer la responsabilité des problèmes économiques et d’emploi vers l’université et par là-même de culpabiliser les enseignants-chercheurs défendant l’autonomie de la recherche. Enfin, la pénurie matérielle chronique dans laquelle sont plongées les universités françaises (voire même leur misère, si on les compare aux universités étrangères) n’est pas prise en compte non plus, ce que souligne bien le dernier budget de l’enseignement supérieur.
Contre cette remise en cause frontale du service public d’enseignement et de recherche, - et cynique, car s’opérant souvent au nom des intérêts supposés des étudiants et plus spécialement de ceux d’origine populaire auxquels par exemple certains économistes « équitables » voudraient faire croire qu’il est finalement de leur intérêt d’avoir des frais d’inscription beaucoup plus élevés - , il faut rappeler sans cesse la nécessaire pluralité des missions de l’Université, que sont notamment l’élaboration et la transmission des connaissances, le développement de la recherche comme de l’esprit critique et l’élévation générale du niveau de formation de la population. Celles-ci ne se résument donc pas, - comme voudrait le faire croire l’opinion économiciste dominante- , à la production d’une main d’œuvre immédiatement prête à l’emploi sous prétexte, et profitant du fait qu’elle a, certes, besoin de travailler. Chaque université a vocation à être un foyer scientifique et culturel vivant ouvert à tous, et notamment aux enfants de la démocratisation scolaire particulièrement nombreux dans notre université qui doivent continuer à y trouver un lieu d’émancipation intellectuelle, comme de promotion sociale. Et de fait, il n’y aurait pas de raisonnement plus méprisant que celui consistant à dire que ces jeunes sont tout juste bons à être précocement « professionnalisés » dans des universités de seconde zone, avec peu de recherche, et sous financées, tandis que d’autres, parce qu’ils sont bien nés, auraient le privilège de bénéficier d’une formation généraliste de haut niveau et tournée vers l’international, sur le modèle notamment des grandes écoles françaises, dont les budgets par étudiant n’ont, - faut-il encore le rappeler ?-, rien de comparable avec ceux des universités…
En conséquence, nous appelons nos collègues à se mobiliser, à ne pas pénaliser les étudiants au niveau des examens pour leur participation au mouvement, et surtout à y participer activement eux-mêmes, notamment en invitant les étudiants à réfléchir avec eux aux missions de l’université, comme à la fabrication des prochaines maquettes d’enseignement dans le cadre de la campagne d’habilitation dite du LMD2. L’université que nous voulons est d’abord celle des étudiants, des enseignants-chercheurs, chercheurs et de tous les personnels qui y travaillent, et non celle rêvée par les entreprises
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9.Communiqué de la Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
Paris, le 26 Novembre 2007– Communiqué de presse
La loi LRU laisse de côté le développement des carrières académiques
Paris, le 26 novembre 2007 – Communiqué de presse
De nombreuses et importantes évolutions dans la gestion des universités et des organismes de recherche se profilent, et certaines ont déjà été inscrites dans la loi (loi LRU). Parmi ces évolutions, les modalités de recrutement des docteurs sont extrêmement préoccupantes.
Dans le cadre des chantiers "Jeunes chercheurs" et "Carrières" déployés par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la CJC rappelle son attachement à l’amélioration des pratiques de recrutement dans l’enseignement supérieur et la recherche, afin que les changements en cours ne soient pas préjudiciables aux perspectives d’avenir offertes aux jeunes chercheurs se destinant à une carrière académique.
Ainsi l’augmentation des possibilités de recrutement de chercheurs ou enseignants-chercheurs sur des contrats à durée limitée, l’absence de création de nouveaux postes d’enseignants-chercheurs fonctionnaires, le recrutement de fonctionnaires "au fil de l’eau" par les universités, hors des procédures nationales ou le remplacement des commissions de spécialistes sont autant d’éléments susceptibles de dégrader la situation des jeunes chercheurs.
La CJC rappelle que la précarité induite par la trop forte proportion de CDD parmi les postes proposés aux jeunes chercheurs nuit fortement à l’attractivité de la recherche et l’enseignement supérieur. Elle conduit également à une désaffection visible des filières menant à ce secteur d’activité. La CJC souligne de plus que la perspective d’enchaîner des contrats à durée déterminée ne permet pas aux chercheurs et enseignants-chercheurs d’avoir une vision à long terme de leur carrière ni de s’insérer convenablement dans la société (les prêts immobiliers bancaires leur étant, par exemple, difficilement accessibles). Le recours massif aux CDD est de plus dommageable aux activités de recherche dont l’effort doit être maintenu sur le long terme.
À ce titre, la mobilité avant recrutement sur un poste stable, de plus en plus imposée aux jeunes chercheurs, est symptomatique. La CJC propose, à l’inverse, de construire une politique de mobilité non plus avant mais après embauche sur un poste stable. Cette stratégie serait bien plus profitable à la fois pour le chercheur et pour son employeur, la mobilité pouvant alors réellement s’inscrire dans le cadre d’un projet scientifique et professionnel cohérent et durable, à toutes les étapes de la carrière.
Par ailleurs, la CJC insiste pour que les changements dans les modalités de recrutement du personnel enseignant-chercheur universitaire soient l’occasion d’améliorer les procédures, la transparence et les garanties d’égalité des chances de tous les candidats, notamment en prenant mieux compte des candidatures des nombreux docteurs expatriés. À ce titre, les nouvelles mesures de recrutement dites "au fil de l’eau" et la composition des commissions de recrutement ad hoc méritent d’être davantage discutées et précisées et devront être particulièrement encadrées lors de leur mise en place au sein des établissements.
Mise en lien : http://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/communique-2007-11-26.pdf
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10.Pour une réforme progressiste de l’université
Par Philippe Corcuff, le 25 novembre 2007
Tribune parue dans Le Monde du 23 novembre 2007
Courbés sous le joug de l’autorité, autant que vous le permet la flexibilité de votre échine ; péniblement serrés dans une forme de pensée artistement imaginée (...) à force d’avoir plié sous les plans d’autrui, à force d’avoir obéi à tous les besoins du corps" : c’est ainsi que Fichte décrivait en 1793 les conservateurs allemands, en homme des Lumières, dans ses Contributions pour rectifier le jugement du public sur la Révolution française. Il y a là quelque analogie avec le conservatisme new look de sept présidents d’universités parisiennes ("Défendre l’université", Le Monde du 15 novembre). Prenant la défense de la loi Sarkozy-Pécresse du 10 août, ces derniers oublient de préciser qu’un de ses traits - et un de ses défauts - majeurs est d’augmenter démesurément leurs pouvoirs. Véritables managers à la tête de conseils d’administration resserrés et affadis, ils pourront, directement ou par l’intermédiaire des CA, embaucher des contractuels, disposer d’un droit de veto sur le recrutement des enseignants-chercheurs statutaires, "moduler" les services de ces enseignants-chercheurs, traiter avec les pouvoirs locaux et les entreprises, etc.
Nos universitaires d’en haut ont oublié que l’esprit des Lumières supposait un minimum de distance critique à l’égard de ses appétits de pouvoir et de ses intérêts les plus étroits. Quand des grains de sable cheminots font grincer la machine à contre-réformes néolibérales, on parle d"archaïsme corporatiste". Quand une infime couche bureaucratique promeut ses privilèges, contre le reste des collectivités universitaires, on parle de "modernité" et d’"intérêt général". Ainsi vont les mécanismes d’auto-illusion ! Nos concitoyens ne savent sans doute pas que les universitaires empruntant la filière administrative des présidences d’université ont largement décroché des tâches d’enseignement et surtout de recherche, devenant les moins compétents pour les évaluer.
On nous vante une réforme "libérale" en capacité d’"ouvrir" des universités effectivement en crise, mais on confectionne un monstre institutionnel, fondé sur l’alliance de l’arbitraire bureaucratique et du marché, cumulant leurs inconvénients respectifs.
La sagesse du libéralisme politique puisée dans Montesquieu ("Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir", De l’esprit des lois, 1748) est balayée au profit de présidents omnipotents. Clientélisme et localisme, qui constituent déjà des maux quotidiens du fonctionnement académique, s’en trouveront renforcés. Les spécificités des biens publics que sont la recherche et l’enseignement seront aplaties au profit d’un néolibéralisme d’imitation (les critères du management capitaliste) et de liens renforcés avec les logiques marchandes. L’acquisition par les étudiants de capacités critiques et de ressources polyvalentes, outillant la préservation de leur dignité personnelle face aux contraintes et aux aléas du marché du travail, ira en déclinant au profit d’un ajustement de courte vue à des besoins économiques instables.
Il est vrai qu’on aurait tort de parler d’"ultralibéralisme" et de "privatisation". Certains discours gauchistes confondent la radicalité de la critique avec son niveau sonore et ses excès rhétoriques. Prenons plus sérieusement les choses à la racine : cette contre-réforme s’inscrit dans un cadre "blairiste" de mise en oeuvre soft de la dérégulation, plutôt qu’ultralibéral à la Thatcher-Reagan. L’université demeurera globalement publique, mais avec comme modèles et comme partenaires les entreprises privées. Tant le rapport Attali de 1998, pour un modèle européen d’enseignement supérieur, que le rapport Espéret de 2001, sur la nouvelle définition des tâches des enseignants et des enseignants-chercheurs dans l’enseignement supérieur français, anticipaient dans les cartons socialistes de telles orientations.
Il y va ici d’une analyse moins fantasmée du "sarkozysme" : non pas un "ultralibéralisme" aux tendances "fascistes", comme dans certaines caricatures ridicules et peu opératoires, mais un social-libéralisme sécuritaire, recourant, par démagogie électoraliste, à une xénophobie subliminale (batailles symboliques autour du lien "identité nationale" - "immigration" et du test ADN pour les étrangers, marketing du "chiffre" dans la chasse aux sans-papiers).
Contre l’entente de la bureaucratie et du marché, une nouvelle alliance de la logique de service public, des prudences du libéralisme politique et des lucidités de la critique libertaire de la bureaucratisation devrait pouvoir nourrir une réforme progressiste de l’université. Les gauches altermondialistes et radicales ont la parole, puisque la gauche officielle ne sait plus opposer des réformes émancipatrices aux contre-réformes.
Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à l’IEP de Lyon.
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11.Flux des dépêches de "Sauvons La Recherche" (SLR)
Mercredi 28 novembre à Lille De 12h à 14h Amphi Gosselet batiment SN1 à Lille1 M°Cité Scientifique Cette assemblée a pour but de discuter de ces propositions et a vocation à déboucher sur le vote d¹une plate-forme de revendications qui adresse un signal fort à l¹opinion et au gouvernement. La presse est chaleureusement invitée à participer à cette manifestation.
Vendredi 23 Novembre 2007 à Montpellier : La projection du film "Université, le grand soir" et débat Vendredi 30 Novembre à 19h, dans un amphi de l’université de Lettre de Montpellier devant étudiants et personnels de recherche et d’enseignement supérieur.
Vendredi 23 Novembre 2007 Nouvelles d’Amiens : L’ensemble de l’Université est actuellement bloqué. Les personnels suivent, assez péniblement, pétition en ligne. AG lundi 26 pour les étudiants, mardi 27 pour les personnels, appel à manifestation mardi 27. Organisation d’une soirée débat autour du film "Université : le grand soir", jeudi 29. http://clubdelapresse-pic.over-blog.com/article-13991816.html
Vendredi 23 Novembre 2007 Nouvelles de Tours : Une journée de mobilisation est prévue mardi prochain, le 27 novembre 2007 et notamment une AG le matin à 10h30 aux tanneurs à Tours pour parler d’une éventuelle manifestation.
Mercredi 21 et Jeudi 22 Novembre 2007 à CAEN :
Mercredi 21 : AG de la présidente avec proposition de remplacer le blocage par des journées banalisées.
Jeudi 22 : AG étudiante, blocage de la fac voté jusqu’a mardi (vote toute les semaines)
Jeudi 22 : Manif étudiants et lycéens (700 étudiants et beaucoup de lycééns : 2500 en tous selon les représentants étudiants)
Jeudi 22, Organisation d’une AG par un collectif des personnels (150 personnes) : - Election du bureau - Présentation de la loi LRU - Opposition à la loi qui considère l’université comme une entreprise privée - Défense de l’université en temps que service public - Crainte de l’affectation partiale pour les recrutements, évaluations, primes, .. avec la minimisation des pouvoir des conseil autres que le CA et la disparition des commission de spécialistes. - Constitution d’un groupe de travail - Vote pour des actions reporté à l’AG de lundi 26 à 13 heures, avec un appel à la mobilisation par les présents (1 personne amène une personne)
Bonsoir, ici Robert Capa qui tape sur sa vieille Remington les compte-rendus du débarquement sur la grève (...) le 20 Novembre et rend compte de l’activité des FFR (Forces Françaises de la Recherche) dans les cortèges :
Mardi 20 Novembre 2007 22h00
Nouvelles d’Utah Beach-Toulouse. Gros cortège de 400 personnes rassemblées par SLR, Toulouse la rose a su exprimer sa colère en rouge et noir. Nos troupes ont distribué 3000 tracts d’information aux passants de la cité gasconne, et même aux mémés qui aiment la castagne.
Mardi 20 Novembre 2007 21h00
Nouvelles d’Arromanches- Paris - Malgré la pluie plusieurs centaines de manifestants se sont pressés derrière la banderole SLR, arborant des uniformes flanqués du logo de notre force combattante. Après avoir failli se faire réduire en bouillie par les camions de la CGT-RATP, le cortège s’est éparpillé vers d’indispensables grogs.
Mardi 20 Novembre 2007 20h00
- Nouvelles de la capitale des gaules de notre agent Hérisson (Alias Mylène Pardoen).
Voici des nouvelles de Lyon (vu sous la bannière de Lyon2, donc plutôt côté étudiants). La manifestation était importante (les chiffres annoncés donnent entre 12 et 15000 participants). Les étudiants étaient nombreux et il n’y avait pas que l’UNEF. En effet, ils étaient venus en nombre se glisser dans le cortège, placé un peu avant les bannières des SLR (mais ils n’ont pas tenté le rapprochement). Leurs revendications portent sur la suppression de la LRU (d’autres nouvelles de plus en plus alarmantes nous arrivent d’autres université, comme à Nice où le département de Musicologie voit sont budget amputé de 40%).
la manifestation a commencé à dérouler son ruban vers 10h30 (les cheminots ouvraient la route) et nous sommes arrivés Place Bellecour vers 13h30. L’ambiance bonne enfant était bercée par les percussions des musico. On a eu de la chance : bien qu’il y ait du vent (et quel vent !), la pluie prévue a daigné attendre. Des nouvelles complémentaires seront données par Jean Moulin (Alias Olivier Dezellus)
Mardi 20 Novembre 2007 19h00
- Nouvelles d’Omaha Beach (Alias Marseille). Le débarquement de Provence a eu lieu sur la canebière : Très gros cortège : estimation 60-80 000 manifestants. Le cortège enseignement supérieur-recherche-étudiant a mis près de 2 heures (...) avant de pouvoir démarrer. Le parcours était le parcours long des grosses manifs (pour ceux qui connaissent : Canebière-cours Lieutaud-Préfecture-Castellane-Périer). TRES GROS cortège Enseignement Sup-Recherche-Etudiants (Un des plus gros après ceux de Janvier-Mars 2004) : environ 1500-2000 personnes. Etudiants hyper-motivés et sur des positions très dures (Insurrection ...) dont beaucoup n’avaient rien à voir avec les pb étudiants ou la loi LRU, menés par Sud-Etudiants (extrême-sud même). Il y avait même pas mal d’étudiants du campus de Luminy qui sont en général les derniers à bouger en Sciences. Beaucoup d’AGs cet AM. A mon avis, ca va se durcir ... Beaucoup de gens se sont mobilisés grâce au site SLR et après l’AG de St Charles de Vendredi dernier ... Le diaporama est attendu partout (par ceux qui l’avaient vu déjà vu à St Charles) avec grande impatience pour des AG de labo !!!
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Lundi 19 Novembre 2007 15h00
Nouvelles complètes de Lyon, la capitale des Gaules et de la Résistance de l’agentHérisson (Alias Mylène Pardoen) L’université Lyon2 (campus des quais) était fermée depuis jeudi 17h (fermée de chez fermée). Aujourd’hui, 12h, nous croyions pouvoir retrouver notre université : il n’en est rien. Seul est ouvert un périphérique restreint autour du plus petit amphi qui puisse exister sur le campus (partout des agents de sécurité pour garder..... les grilles qui ferment les autres bâtiments). Malgré les demandés réitérées, le Président refuse d’ouvrir un plus grand amphi (alors qu’il en existe d’autres plus vastes). Au résultat : près de 300 personnes dehors (étudiants, nombreux, personnels enseignants et administratifs). En fait, il fait tellement froid que le "public" entre et sort sans arrêt (donc impossible de savoir combien d’étudiants sont au juste présents). Le débat ne peut avoir réellement lieu (le micro ne tourne que dans l’amphi qui contient environ 100 à 150 personnes. Nombre d’étudiants sont écoeurés (ils venaient pour s’informer : dans les conditions offertes par le Président Journès c’est difficile). Les différentes AG prévues (par facultés ou département) ne peuvent avoir lieu - le campus n’est pas bloqué (action étudiante) mais banalisée (action de l’équipe présidentielle). Mais le résultat est le même. La sémantique, ça sert !!!! Depuis le début de crise, il faut mettre en avant les faits suivants : Que ce soit sur les quais ou à Bron, la police est intervenue pour évacuer des étudiants calmes qui n’ont opposés aucune résistance (sur les quais par exemple 80 CRS pour 80 étudiants). La BAC sillonne les campus pour prendre des photos. A Bron, les locaux d’associations et de syndicats étudiants ont été vidés et déménagés (sans avertissement aucun des responsables).
Pour le reste : Demain c’est la manifestation (10h30, place Jean Macé), et des AG sont prévues dans l’après midi (on espère tous qu’elles se feront dans de meilleures conditions). Mercredi devrait se dérouler un vote électronique pour connaître la position des étudiants quant à la poursuite (ou non) du mouvement.
- Nouvelles d’Arromanches (Alias Paris) Où le Général Einsenhower (Alias Alain Trautmann), le héros et le hérault de la campagne de 2004 coordonne l’action. La manifestation du 20 novembre partira de la place d’Italie à 14h pour se diriger vers les Invalides via les Gobelins et Port-Royal. L’enseignement sup et la recherche seront en fin de cortgège. RV SLR, à 15h, place Denfert-Rochereau, à l’entrée de l’avenue Denfert-Rochereau.
Nouvelles d’Omaha Beach (Alias Marseille). Le débarquement de Provence n’aura pas lieu au Rayol come en 1944 mais directement à Marseille sur la canebière : RDV demain matin 9h45 devant l’IUFM de la Canebière avec vos banderoles, badges "sauvons la recherche" et autres. Manif joyeuse et en blouses souhaitée .... Nous intégrerons le cortège avec les étudiants et les personnels des facs
- Nouvelles d’Utah Beach (Alias Toulouse) : rendez-vous à Saint-Cyprien à 14h. La duchesse de Jeandel en personne devrait diriger le débarquement sur la grève.
Nouvelles d’Orléans : Le rendez-vous est fixé le 20 novembre à 10h30 Place de la Cathédrale.
Nouvelles de Caen : Départ 10H30 à CAEN, place St pierre
Nouvelles d’Angers, le rassemblement est demain matin à 10H30 place Imbach sous la bannière "Enseignement Supérieur"
Les nouvelles de la pointe du Hoc (alias Brest et grand ouest) sont attendues Aucune nouvelle du front de l’est et du front du Nord pour le moment.
Lundi 19 Novembre 2007 12h00
Nouvelles de Lyon, la capitale des Gaules et de la Résistance où nos agents Jean Moulin (Alias Olivier Dezellus) et Hérisson (Alias Mylène Pardoen) s’activent A Lyon2, l’université est toujours fermée. Mais les futurs dégâts de la LRU se font déjà sentir. Dans les petites filières (non rentables telles celles de Musicologie, Arts du spectacle), les restrictions d’heures (coupe sèche en cours d’année scolaire) risquent d’entraîner à très court terme leur disparition. D’autres nouvelles concernant le débarquement du 20 sont attendues.
Source : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1752
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12.Les présidents d’université ne parlent pas en notre nom
Appel à la communauté universitaire
Les présidents d’université ne parlent pas en notre nom
Pour une université collégiale
Depuis le début du mouvement étudiant contre la loi réformant les universités, dite « loi Pécresse », il est frappant de constater à quel point est massivement présente, dans les témoignages recueillis par les journalistes, la parole des présidents d’université. Etant admis qu’une communauté universitaire comprend pour l’essentiel trois composantes (étudiants, enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques), tout se passe comme si, pour connaître l’avis des deux dernières catégories, le seul avis des présidents d’université suffisait. Certes, ceux-ci sont élus parmi leurs pairs enseignants, mais la légitimité de l’élection n’en fait pas pour autant sur tous les sujets et à tout moment les uniques représentants des centaines d’enseignants et de membres du personnel de chaque université. Et ce d’autant moins que la loi en question est un curieux hybride d’idéologie néo-libérale et d’aspirations dominantes au sein de la CPU (Conférence des présidents d’université), qui ne datent pas de l’élection de Nicolas Sarkozy – aspirations partagées par des présidents de bords politiques différents, la fonction tendant à transformer la personne. La CPU semble ainsi s’arroger un nouveau rôle en transformant une instance autrefois quasiment informelle en un véritable lobby aspirant à jouer le rôle de premier interlocuteur des ministères successifs. En montant en première ligne pour défendre la loi Pécresse, la CPU se présente comme principale garante des intérêts et de la liberté de la communauté universitaire alors qu’elle défend en réalité la seule autonomie des présidents d’établissements. En effet, si les risques que fait courir aux universités la nouvelle loi sont nombreux (paupérisation de certaines universités par l’introduction du budget global, désengagement financier de l’État, remise en cause des statuts de certains personnels par l’extension du domaine de la contractualisation, remise en question à terme du cadre des diplômes nationaux, développement d’une concurrence sauvage entre les universités et entre les disciplines, etc.), le principal d’entre eux - et le moins commenté - réside sans doute dans le renforcement des prérogatives présidentielles.
Pour comprendre les enjeux de cette affaire, il vaudrait mieux éviter de postuler un conflit caricatural opposant les modernes et dynamiques partisans de la réforme aux opposants archaïques, empêtrés dans l’immobilisme. Il convient en effet de rappeler que la nouvelle loi ne se justifie en rien par la nécessité de dépasser un régime d’assemblée anarchique, qui interdirait les décisions claires. Avant même son vote, les institutions des universités françaises étaient déjà affectées par un fort tropisme « présidentialiste ». Les seules limites à ce pouvoir tenaient à ce qu’il allait de soi qu’un certain nombre de domaines ne relevaient pas du champ d’action du président, notamment pour le recrutement des enseignants, et que la responsabilité de la politique scientifique de l’établissement était largement partagée avec le Conseil Scientifique.
Ces fragiles garde-fous disparaissent avec la nouvelle loi et le champ des prérogatives des présidents s’accroît considérablement (y compris pour les recrutements d’enseignants). L’hyperprésidence constituerait-elle un nouveau modèle pour toutes les hiérarchies sociales et pour toutes les formes de gouvernance ? Quoi qu’il en soit, la loi LRU rend possible – tout dépendra de la personne appelée à occuper ces fonctions – une forme de despotisme présidentiel dont on peut craindre qu’il ne soit pas toujours éclairé. Ce faisant, se développeront symétriquement, à des degrés inconnus jusqu’alors, une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un nombre de personnes extrêmement limité et, partant, d’inévitables pratiques de clientélisme. La politique scientifique des établissements risque d’en être profondément affectée car nous aurons alors affaire à une nouvelle université où la possibilité d’un développement de tous les types de recherches sera soumise aux décisions des mêmes individus, pour le plus grand malheur de la pensée critique. La collégialité dans la vie et le gouvernement de l’université constitue, et a toujours constitué, le socle de l’institution universitaire : la préserver n’est pas une option mais la garantie d’un enseignement et d’une recherche libres, comme cela est le cas dans les meilleures universités du monde.
Les universitaires affirment que ce combat contre la loi votée en août dernier dans la précipitation est aussi le leur. Il est urgent que les organes de direction prennent clairement position contre elle. Il serait bon que les – rares, semble-t-il – présidents qui ne veulent pas de ce surcroît de prérogatives et en mesurent les dangers le disent clairement. Il faut enfin que les enseignants et les membres du personnel s’organisent pour faire entendre leur voix et pour dire que les déclarations des présidents d’université ne traduisent pas ce que beaucoup d’entre nous pensent de cette loi. Bref, il faut faire savoir que certains ne parlent pas en notre nom, et dire que l’indispensable réforme des universités requiert une implication de tous les acteurs de la communauté universitaire, non le pouvoir sans partage d’une seule instance.
Cet appel trouve son origine dans une tribune publiée par le journal Le Monde le 20 novembre 2007.
Pour signer l’appel : cliquez ici
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8
Pour visualiser les signataires de l’appel, cliquez ici
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article9
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13. Motion du Conseil d'Administration de Lille 1
MOTION VOTEE PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
DE L’UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE – LILLE1
LE VENDREDI 09 NOVEMBRE 2007
Après étude du contenu de la loi L.R.U., le Conseil d’Administration de Lille1 considère que cette loi ne résout pas les questions fondamentales du fonctionnement et de l’avenir de l’Université. Il demande donc son abrogation et l’ouverture de négociations pour élaborer une nouvelle loi conforme aux attentes de la communauté universitaire et aux missions de l’Université.
Les membres du Conseil d’Administration appellent la communauté universitaire à soutenir cette action en approuvant par une signature pétitive cette exigence démocratique.
Motion adoptée par 28 voix pour 1 voix contre et 3 abstentions
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14.Textes officiels de la loi LRU
Cahier des charges de l’Inspection générale des finances établi en vue de l’élargissement des compétences des universités prévu par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités
octobre 2007
LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article18
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Loi relative aux libertés et responsabilités des universités
Loi n° 2007-1199 du 10 août 2007
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
TITRE Ier
LES MISSIONS DU SERVICE PUBLIC DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Article 1 L’article L. 123-3 du code de l’éducation est ainsi rédigé : « Art. L. 123-3. - Les missions du service public de l’enseignement supérieur sont : « 1° La formation initiale et continue ; « 2° La recherche scientifique et technologique, la diffusion et la valorisation de ses résultats ; « 3° L’orientation et l’insertion (...)
LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2
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Décrêt d’application fixant les conditions d’exercice du droit de suffrage, la composition des collèges électoraux et les modalités d’assimilation et d’équivalence de niveau pour la représentation des personnels et des étudiants aux conseils des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel ainsi que les modalités de recours contre les élections
Décrêt n° 2007-1551 du 30 octobre 2007 modifiant le décret n° 85-59 du 18 janvier 1985
Décret n° 2007-1551 du 30 octobre 2007 modifiant le décret n° 85-59 du 18 janvier 1985 fixant les conditions d’exercice du droit de suffrage, la composition des collèges électoraux et les modalités d’assimilation et d’équivalence de niveau pour la représentation des personnels et des étudiants aux conseils des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel ainsi que les modalités de recours contre les élections
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de (...)
LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article12


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