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Nuits d’ivresse printanière - De Lou Ye

Par Kilucru
Nuits d’ivresse printanière - De Lou Ye
Nuits d’ivresse printanière
(Chun feng chen zui de ye wan- Chine)
Réalisation De
Lou Ye
Avec Qin Hao (Jiang Chen), Chen Sicheng (Luo Haitao), Tan Zhuo (Li Jing), Wu Wei (Wang Ping)…
Prix de Scénario Cannes 2009
Synopsis
Nankin, de nos jours. Luo Haitao a été engagé par la femme de Wang Ping pour espionner la relation passionnée que celui-ci entretient avec un homme. Mais la situation lui échappe : Luo Haitao et Li Jing, sa petite amie, sont aspirés dans cette relation, submergés par le tourbillon des nuits d'ivresse printanière. Ils sont tous bientôt possédés par une exaltante folie des sens, un mal dangereux qui soumet les coeurs et égare les esprits..
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Rencontres complices en campagne, à l’écart de la ville où dans un petit bungalow, alors que tombe la pluie nos deux amants peuvent laisser libre cours à leur amour, leur passion, leur désir, leur sexualité. Wang Ping, marié doit redoubler de précaution tandis que Jiang Chen, libre et insouciant papillonne littéralement, mais nos deux hommes doivent aussi compter sur l’attitude d’une population et d’un régime où l’homosexualité peine à s’imposer, à s’émanciper.
Restent donc les rencontres improvisées, comme ici dans ce lieu calme et spacieux, ou bien encore quelques secondes le temps d’un baiser volé dans la librairie de Wang Ping, les repas que l’on partage au dehors…sans se douter qu’un homme suit, capte sur pellicule les gestes de tendresses et leurs ébats.
Nuits d’ivresse printanière - De Lou YeUn privé mandaté par l’épouse soupçonneuse ! Quand celle-ci apprend la vérité, son sang ne fait qu’un tour, touchée dans son amour propre, n’avance-elle pas cet argument absurde : qu’il me trompe avec une femme cela j’aurais pu le comprendre…Mais avec un homme…
A défaut de reconquérir son époux, elle lui gâchera son amour, le conduisant vers une terrible extrémité.
Et comme les lois, les jeux de l’amour et du hasard sont ma foi bien mystérieux, c’est Luo Haitao l’enquêteur arrosé, oubliant un temps sa petite amie pour sombrer dans la volupté douce amère mais si tentante de l’univers de Jiang Chen : Etablissement de nuit riches en couleur, maquillage et travesti le tout en karaoké, le monde de la nuit version Chinoise…c’est aussi une nouvelle façon d’aimer..
Tandis que Jiang Chen ne s’écarte jamais d’un iota de ce qui fait sa vrai nature, fier et digne, Luo Haitao se découvre …et partent accompagné de Li Jing pour une longue virée.
Lou Ye filme caméra à l’épaule, dans l’urgence, de façon quasi illégale pour un sujet plus que sensible en Chine où l’homosexualité est plus que tabou ! Il tisse aussi une histoire résolument moderne, une relation gay où l’un est quasi dépendant, accro à l’autre au point d’y perdre la vie et une icône sans cesse désirée, mais dont l’âme semble s’être forgée une carapace…tant et tant d’amours et d’illusions perdues !
Un film formidable, où la beauté des images, scènes de nuit, néons et cabarets me rappellent Mendoza.
La violence de la condition amoureuse aussi avec ses funestes et terribles fins !
En Chine comme ailleurs on ne badine pas avec l’amour…homosexuel aussi notamment !
Nuits d'Ivresse Printanière -Site Officiel

CritiKat.Com "...le nouveau film de Lou Ye est un poème des amours secrets où les corps se caressent, s’entrechoquent et se libèrent. Condamné à filmer clandestinement pour cause d’interdiction de tournage sur le territoire chinois suite au passage d’Une jeunesse chinoise sur la Croisette en 2006, Lou Ye transcende son sujet par une mise en scène alerte et à fleur de peau, et grâce à des acteurs qui se donnent corps et âme au film..."
Excessif.Com "...Difficile de ne pas être sensible à sa poésie de matin blafard, éblouissante comme un lendemain de cauchemar, chuchotée et évanouie dans un tumulte urbain qui atomise les secrets et ne laisse aucune chance aux histoires d’amour épuisées avant même d'avoir été consommées. Sans que l'on sache réellement pourquoi, Nuits d'ivresse printanière et tout ce qu'il porte en lui (le spleen inguérissable, les émotions refoulées, le minimalisme discret, le doute sur la personne aimée) hantent comme des souvenirs intimes et persistants..."
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