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Réflexions sur tout et rien.

Par Ananda

L'envie d'aimer précède la naissance de l'amour, le "coup de foudre".

On peut la comparer à quelque chose de vague, d'un peu brumeux, qui volette.

C'est elle, et elle seule, qui rend l'individu réceptif et prêt à l'amour.








L'Homme a un rapport tout à fait particulier à la bête.

Elle constitue, pour lui, la toute première forme de l'altérité.

Ne qualifie-ton pas de l'adjectif "bête" le défaut d'intelligence ?

Ne "bestialise"-t-on pas allègrement les peuples autres, rivaux, ennemis, dominés ?

Dès le stade des peuples demeurés technologiquement à l'âge de pierre, on identifie cette constante de la bestialisation des autres groupes d'Hommes.

Cette bestialisation justifie tous les mépris, toutes les guerres.

On culmine avec le nazisme et avec sa notion de "sous-hommes". Mais la traîte et l'esclavage (notamment négriers)  sont aussi d'excellents (si j'ose m'exprimer ainsi) témoins de ce rabaissement, de cette assimilation d'Hommes à l'état de bêtes, faites bétail.

Auprès de cela, existe un autre versant : celui où l'Homme, admiratif et jaloux de la force brute des bêtes (qui l'a si longtemps menacé , terrorisé et donc, impressionné) cherche, en quelque sorte, à se  la réapproprier.

La bête devient alors, dans ce cas, synonyme de force, d'équilibre, et elle a partie liée avec le sacré, la divinité : le totémisme, les dieux-bêtes de l'Egypte ancienne ou des civilisations précolombiennes (jaguar, serpent) ou encore (ce sont là des exemples) certains actuels avatars divins ou symboles sacrés de l'Hindouisme (Ganeh, Hanuman, le Nâgas, la Mère-Vache...) en portent la trace. Il en va de même, en Occident, pour de vieux mythes tels celui du lycanthrope, qui tourne autour de l'idée (inquiètante) que l'Homme peut sans cesse régresser à l'état de bête fauve.

La bête a été, est et demeure, pour l'Homme, une figure ambiguë. Un peu à l'égal de la femme-mère, on pourrait dire qu'elle incarne l'origine, source tout à la fois de rejet et de nostalgie.








Tant que les occidentaux continueront à se penser comme les "propriétaires" de la modernité, celle-ci aura du mal à se faire pleinement accepter par un certain nombre d'autres cultures.

Le problème, c'est que, née en Europe occidentale au XVIIIème siècle, "la modernité" s'est exportée sur les autres continents par la violence, l'agression coloniale, le forçage des relations.

Il est assez remarquable de constater que toutes les cultures non occidentales sont actuellement désignées par l'épithète "traditionnelles", à peine un peu plus politiquement correcte que celles d' "archaïques" et de "totalement dépassées".

La "modernité" prétend ne pas receler en son sein de "traditions". Est-ce si sûr ?







Le souci d' "authenticité", de franchise, de transparence, d'expression de soi que promeut tant la culture "postmoderne" actuelle n'aboutit-il pas à une vie sociale de plus en plus invivable, "sauvage" ?

A force de vouloir "libérer" à tout prix l'individu, à force de le "rendre à lui-même", ne risque-t-on pas de voir se réduire les rapports humains à un choc d'intolérances mutuelles ?

Les gens sont, c'est un fait, de plus en plus encouragés à s'exhiber en place publique (un bel exemple médiatique : talk-shows, téléréalité) et, sous prétexte d'abhorration de "l'hypocrisie", de la "fausseté des rapports" et d' oppression sociétale, on tolère des comportements de plus en plus directs, excessifs, voire brutaux. Politesse, respect, souci de ménager l'autre prêtent maintenant à rire, quand ils ne constituent pas, même, des objets de suspiscion.

Les gens expriment leurs réactions, leurs sentiments de manière de plus en plus nette, si nette qu'ils s'exposent de plus en plus à des réactions excessives, en conséquence.

Et chacun devient obsédé par l'idée de "se protéger".

Est-ce ainsi que les Hommes vivent ?








En vieillissant, dit-on, les femmes se fanent.

Mais les hommes...ne deviennent-ils pas gris et rugueux...ou bien alors bouffis et flasques ?

Si les femmes n'étaient pas si complaisantes avec eux, ou si craintives, si "respectueuses", ne s'en apercevraient-elles pas ?


Il faut apprendre à se préparer au dépouillement que la vie nous réserve.

Renoncer. Accepter. S'ancrer dans la perception de l'éphémère. C'est l'une des plus difficiles disciplines qui soient pour l' être humain. Elle est, de surcroît, d'autant plus difficile lorsque l'on vit en société dite "moderne" que ce type de société tend à nier une bonne part du réel en refusant toute forme de frustration et de défaîte, en s'insurgeant absurdement contre la souffrance, la maladie, la mort, la perte de la jeunesse et même l'angoisse (au nom d'un "devoir d'être heureux" qui ressemble de plus en plus à une tyrannie).

Là où je vis, ici, en Occident, j'ai souvent l'impression d'être dans la même situation que celle des saumons qui luttent en sens inverse du courant d'une rivière.







Deux modes de gestion, de canalisation des tensions sociales : l'incitation au pardon et le bouc-émissaire.







La "sainteté du pardon" ?

Moi, je dirai plutôt "la promotion du pardon pour apaiser les conflits et réguler le bon fonctionnement d'une société".







Depuis Malcolm de Chazal, l'aphorisme est devenu une tradition littéraire mauricienne.








Est-il vrai pouvoir créatif sans "esprit bizarrement tourné" ?







On n'est presque rien...qu'une courte parenthèse animée par le Temps, qu'un remous d'agitation fort bref dans le silence inerte, impassible et compact de l'éternité.








La mégalomanie est peut-être le pire "péché" de l'être humain et sa source est, peut-être, la toute-petitesse du petit d'Homme.







La mégalomanie.

Une héritière directe de l'angoisse existentielle ?






Du "je ne suis rien" de l'enfant au "je suis tout" du mégalomane, rien qu'un pas; rien qu'un retournement.






Aider l'Homme à vivre (lorsqu'il en a besoin), cela ne suffit pas; encore faut-il aussi l'aider à accepter la mort de ses proches et à mourir lui-même, lorsque le moment sera venu.

Bien faire face à la mort demande une  patiente, une longue pratique intérieure préalable.







Si l'on comptait le nombre de paroles qui s'envolent, se perdent dans l'air, on n'en finirait pas.

Penser à toute cette salive dépensée pour pas grand chose (sinon, peut-être, une vraie perte de temps), ça me donne le vertige !







Quand on parle, tous autant que nous sommes, on est si cons qu'on ferait mieux de se taire.






Parler est le meilleur moyen de ne pas réfléchir à ce qu'on dit.






Se taire...on n'a jamais trouvé meilleur moyen d'éviter de dire des conneries et/ou de provoquer la connerie des autres.







Lier le sacré à l'Amour...Est-ce autre chose qu'une des obsessions de cet être à jamais mal grandi, piégé dans la nostalgie du cocon de chaleur maternelle qu'est l'Homme ?








La religion chrétienne, en faisant d'un "Fils de Dieu" un "Fils de l'Homme", a certainement permis le divorce d'avec le divin cosmique et la focalisation sur  le monde matériel, ce qui a eu pour effet de favoriser l'essor des sciences et des techniques.

Mais, parallèlement, elle a dénaturé l'idée de dieu en la faisant  descendre "au ras des pâquerettes". Elle a détourné l'Homme de tout intérêt pour l'infini, le Tout, le mystère divins. Si elle l'a rassuré, ce fut au prix de son sens (éventuel) de la grandiosité divine. Dommage...






Les gens des pays riches ont des mentalités d'enfants gâtés - ou de chiens de luxe - si délicates !

Ils ne supportent plus la moindre ombre, la moindre once de frustration. Pour un rien, ils se brisent en mille morceaux, tels des vases de porcelaine.





Comme le vrai langage n'est jamais très loin du mutisme, la poésie n'est jamais très loin du silence.







L'Homme est-il fini ou bien est-il seulement le commencement d'un long processus de conscientisation, de désanimalisation, voire de désincarnation ?

P.Laranco


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