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Quand «rouler carrosse» n’est pas sans danger… la preuve par Philippe d’Edimbourg

Publié le 24 avril 2010 par Kamizole

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Nous vivons sur un volcan auprès duquel l’irruption de l’Eyjafjalla sera peut-être tôt fait considéré comme aimable plaisanterie comparé à tout ce qui risque de nous tomber sur le coin de la gueule. Et voilà-t-y pas que mémé Kamizole - qui n’en travaille pas moins d’arrache-pied sur des sujets autrement graves et sérieux en cherchant à rattraper son retard endémique - fait mumuse avec une info complètement débile et pour tout dire, totalement anachronique, aperçue sur les flash Actu du Figaro : l’accident de carrosse du duc d’Édimbourg ! Mais comme Paul Lafargue – gendre de Marx qui ne devait guère l’approuver – je revendique le «Droit à la paresse» et à quelque amusement. Sortir la tête de l’eau de temps en temps ne fait jamais de mal. Petite respiration.

Anachronique tant il est vrai que les carrosses – voitures de luxe tirées par des chevaux - nous ramènent plusieurs siècles en arrière aux temps des cours royales et grands seigneurs ou autres personnages argentés : “rouler carrosse” signifiant vivre dans l’aisance - quand bien même nous eussent-ils laissés l’adjectif “carrossable” pour désigner des voies de circulation que peuvent emprunter des véhicules.

Il y a belle heurette que, de même que les chevaux, les véhicules hippomobiles de toute nature ont disparu des routes et de nos rues, sauf pour quelque loisir. J’ai dû connaître dans ma lointaine petite enfance orléanaise la dernière entreprise de déménagement – Darblay, s’il m’en souvient – utilisant encore de grands fourgons tirés par des chevaux.

Serons-nous obligés d’y revenir ? Cela n’est pas exclu quand les effets conjugués de la raréfaction du pétrole, de la crise économique et du probable nouveau tsunami financier auront définitivement ravagé la planète dans une implosion dont seule la date reste inconnue. La mondialisation que l’on persiste à nous présenter comme mouvement inéluctable s’effondrant sur elle-même. Repli aussi sauvage et gigantesque que l’expansion précédente. Encore une loi de la physique et des leçons qui devraient être tirées de l’histoire.

Clio écarquilla les yeux hier midi quand je lui racontai qu’en Sologne et sans doute également dans nombre de campagnes l’on trouvait encore il n’y a même pas cent ans des voitures tirées par… des chiens. L’iconographie ne manque pas et j’ai même le souvenir d’une photo ancienne montrant un médecin faisant sa tournée dans une petite carriole tirée par un corniaud. Voilà sans doute bien de quoi faire monter Brigitte Bardot sur ses grands… chevaux !

Or donc, Philippe d’Edimbourg est un passionné d’attelage qu’il continue à mener grand train nonobstant les craintes de son entourage en raison de son âge, 88 ans. Sans doute ont-ils raison puisqu’il vient de verser avec son équipage, les poneys du carrosse ayant pris le mors aux dents… Fouette cocher ? le véhicule ayant heurté une souche. Si le duc d’Edimbourg qui aurait «subi une légère blessure à la cheville qui n’a pas nécessité de soins de soins hospitaliers» en revanche «la palefrenière qui l’accompagnait a été blessée au coude et a dû être conduite à l’hôpital pour des examens».

Le Figaro nous rassure : «les poneys sont sains et saufs»

:)

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Par Jovenel Orange
posté le 10 août à 22:20

j'ai une passion fou pour les carosses te je veux vivre l'experience d'en concevoir quelques unes!

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