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So Hard !

Publié le 24 avril 2010 par Luxyukiiste
So Hard !

Rihanna, la célèbre chanteuse pop/r’n'b barbadienne, était en concert à Lyon le 20 Avril dernier, dans le cadre du Last girl on earth tour. J’y étais, et voilà donc l’occasion de parler un peu de ce show et de sa carrière récente. Parce qu’après t.A.T.u., je prouve sur ce blog qu’il n’y a pas que l’underground dans la vie.

So Hard !

Avant Good girl gone bad, son album phare sorti en 2007, je n’avais pas vraiment entendu parler de Rihanna même si ses deux précédents albums avaient été disques d’or et de platine. C’est la vidéo d’Umbrella qui me l’a révélée, par l’intermédiaire d’une amie de confiance séduite par la classe de la jeune chanteuse. Et en effet, ce clip est d’une grâce folle, sans la moindre vulgarité, ce qui est un exploit au vu des tenues et mouvements de la belle. On le sait, une chanteuse de r’n'b se DOIT s’être sexy : sans ça, pas d’avenir. Ce qui est fort, c’est que ce clip arrive à nous affoler sans en faire trop, malgré un effet d’eau franchement pourri qui pourrait gâcher le plaisir. Et la chanson ? Ecrite à l’origine pour Britney Spears, elle a échoué à Rihanna pour le meilleur tellement son interprétation lui donne une autre dimension, qui la propulse trois fois disque de platine aux USA. Ensuite, les hits s’enchaînent : Don’t stop the music, Hate that I live you, Rehab et Shut up and drive. Et l’avantage, ici, c’est que tout l’album est parfait.

So Hard !

Suite à cette découverte, j’ai suivi plus ou moins régulièrement l’actualité de la chanteuse jusqu’à cet évènement qui allait transformer son image : en Février 2009, Rihanna se fait taper dessus par son petit ami de l’époque et un policier indélicat diffuse la photo de son visage tuméfié. Pendant que Jay-Z jure de casser la gueule de Chris Brown à son tour, Rihanna se remet de sa mésaventure en prenant un peu de repos. C’est alors qu’en 2009 sort le nouvel album, Rated R, dont le titre annonce la couleur : le R, c’est le nom de la classification ciné américaine que reçoivent les films violents et/ou sexuels. L’équivalent de notre -16 : au-dessus, c’est 17 ans minimum. Rihanna va donc devenir plus dure, plus violente, plus agressive ? C’est ça. A vrai dire, ça avait déjà commencé avec le clip de Disturbia, sombre, inquiétant, et surtout très surprenant pour une production de ce genre. Ce sont d’ailleurs les vidéos qui témoignent le mieux de ce qu’est la nouvelle Rihanna.

So Hard !

En featuring avec Jay-Z tout d’abord, elle apparaît la torche à la main au milieu d’une meute de révolutionnaires surexcités. Puis, dans Wait your turn, bandeau sur l’oeil et coiffure sévère, elle se donne un air autoritaire renforcé par un beat electro lourd et inattendu. Umbrella est loin, Rihanna revient, et ça va faire mal : tel est le message qui nous est envoyé. Pourtant, Russian Roulette vient saper le moral de tout le monde en nous la montrant faible, enfermée, asphyxiée, fauchée par une voiture puis percée par une balle ; tout ça n’est pas très drôle, et la chanson non plus, très triste et intense. Le traumatisme qu’elle a subi lui donne autant de force que de souffrance, et cela ressort dans les visuels. Pas trop quand même, car avec Hard, Rihanna revient botter des culs à l’armée, histoire de nous montrer comment une fille couverte de boue peut rester sexy. Bon, certes, la vidéo de Rude Boy sent un peu le M.I.A., mais je suis gentil, je ne dirai rien…

So Hard !

Et l’album, dans tout ça ? Forcément, il est un ton en-dessous de Good girl gone bad, mais quelque part, c’était inévitable. Il y a cependant de bons moments et des tubes de qualité, et en live, je dois avouer ne pas avoir boudé mon plaisir. Venons-en, d’ailleurs, à ce concert : arrivé une heure après l’heure d’ouverture pour éviter la première partie, je me suis retrouvé au milieu d’une foule trépignant d’impatience, comme on en rencontre qu’à ce genre d’occasions. Certes, on est loin, on sait qu’on ne verra pas grand chose et que l’écran géant sera notre ami ; cependant, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier ces moments, toujours entre appréhension (ai-je bien fait d’y mettre cette thune ?) et franche impatience (alleeeeeeeeeez). Quand les lumières s’éteignent, une vidéo est projetée sur l’intro de Rated R, Madhouse : nous sommes cordialement invités à entrer dans le rêve de Rihanna, un rêve qui durera une bonne heure et demie au milieu d’une foule totalement survoltée.

So Hard !

Comme attendu, les tubes majeurs de la chanteuse s’enchaînent sans accrocs, avec cependant une petite surprise : une guitare à la main, Rihanna se met tout d’un coup à interpréter Wonderwall, d’Oasis. Evidemment, toute la salle reprend cette célèbre chanson. Le show et les visuels sont au diapason de l’ambiance de l’album, et sur Disturbia, j’ai même été carrément étonné : d’effrayants monstres géants apparaissent sur scène et encerclent la chanteuse, tandis que la vidéo alterne entre pleine lune, vampires et mains ensanglantées. J’ai été tenté de vérifier sur mon billet si je ne m’étais pas trompé de salle ; en tous cas, c’était énorme, et les plus jeunes spectateurs ont du être sacrément impressionnés. D’ailleurs, l’ambiance qui ressort du show, assez sombre, sexy voire fétichiste, a du donner des sueurs froides aux quelques mamans perdues dans le public. Heureusement, les jolies ballades comme Take a bow ou Hate that I love you calment le jeu et font apparaître quelques timides briquets. Entretemps, les musiciens et surtout le guitariste se font remarquer avec quelques solos qui détonnent bien eux aussi !

So Hard !

Côté performances vocales, Rihanna se débrouille plutôt bien malgré quelques passages un peu à la peine. On ne lui en voudra pas, car les chorégraphies omniprésentes permettent difficilement de souffler. Au fil du concert, elle change environ cinq fois de tenue : mention spéciale à la robe diode de Russian Roulette, pour le moins impressionnante à voir. Quelques paroles réglementaires à l’attention du public pour lui faire crier son amour, des paillettes, des lasers, une cage qui descend du plafond, de la sueur et de l’émotion : tous les ingrédients d’un show mémorable sont réunis, et je dois également préciser que le public était très agréable, souriant et discipliné, malgré les grands du devant qui m’empêchaient de bien filmer. Mes bras ont d’ailleurs pour le moins souffert pendant le concert, mais c’était pour la bonne cause car mes vidéos ont été vues plus de 27 000 fois. N’hésitez pas à jeter un oeil pour vous faire une idée de la soirée ; peut-être qu’à force d’insistance, je vais réussir à vous convertir…


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