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Solutions locales pour un désordre global

Publié le 26 avril 2010 par Ruminances

solutionslocalespourundsordreglobal300.jpg Clomani est une femme qui connaît bien les arcanes de l'image animée. Elle livre ici  sa première chronique  pour ruminances. Bienvenue à elle.

Comme il faisait très beau sur Paris et que les jardins et autres parcs étaient pris d'assaut ce week-end, je me suis dit qu'il serait intelligent d'aller au cinéma. Sur le site de Télérama, je vérifie ce qui passe au Cinéma des Cinéastes, un cinoche d'art et d'essai proche de chez moi et découvre un film de Coline Serreau. “Solutions locales pour un désordre global” ! Bizarre titre pour un documentaire mais Télérama en dit plutôt du bien… “Je vais être toute seule dans la salle, génial, le film commence dans 5 mn“.

Le thème  (selon télérama) : le film se veut à contre-courant des films angoissants ou bébètisants de Y.A.B. et montre des solutions de remplacement à l'industrie agronomique ou au productivisme agricole forcené. A priori, plutôt rébarbatif pour le clampin citadin bobo ou prolo de mon quartier. Arrivée pendant les bandes-annonces. Petite salle quasi pleine. La séance se finira avec des spectateurs assis sur les marches d'escalier d'ailleurs ! Salle comble donc. Et c'est tant mieux car ça va lui donner une chance d'être prolongé dans les salles.

Voilà du matériel subversif positif. On sent l'insurrection alimentaire qui vient. ;o)).

Coline Serreau a pris bien soin de nous proposer des gros plans. On sent le choix délibéré de ne pas vouloir prendre de la hauteur et filmer la beauté de la terre en faisant peur, comme l'a fait un certain éco-tartuffe. Au milieu du docu, elle fait un clin d'oeil à la Y.A-B : une vache, en Inde, capable de marcher des heures dans le désert, -ce qui n'est pas le cas des vaches européennes importées par beaucoup de pays pauvres-. Gros plan sur son museau, gros plan sur son oeil et gros plan sur l'épi de poils en forme de spirale qu'elle a, en guise de troisième oeil… la caméra s'attarde… et on se surprend à hésiter entre le rire et l'émotion de voir une nature si bien organisée. D'un autre côté, plans plus larges sur une zone sinistrée de la banlieue de Casablanca où animaux et êtres humains sont exsangues (mais où un ou deux Marocains disent “vive Mohammed VI“). Bref, on a du jubilatoire et du pathétique… mais, tout le long du film, on nous parle de la terre… et de sa générosité.

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