Dans son édition Seine-Saint-Denis d'hier [NDLR : Vendredi 23 avril], le quotidien régional Le Parisien revient sur la grave crise politique que traverse notre ville de Noisy-le-Sec et que nous évoquions déjà depuis plusieurs jours au travers de nombreux articles.
Dans cet article signé de Mehdi Pfeiffer, nôtre édile socialiste déclare « Je ne démissionnerai pas. La seule légitimité vient des urnes »
Et c'est là que le bât blesse. Car de quelles urnes parle notre édile ?
- S'il s'agit des urnes auxquelles se rendent les électeurs, alors notre Maire devra réviser son droit électoral. Car les électeurs ne votent pas pour un Maire, mais pour une liste. Les élections municipales sont un scrutin de listes, pas un scrutin uninominal ! Notre Maire n'est pas élue au suffrage universel direct ! (comme les Présidentielles ou les Législatives par exemple). D'ailleurs, dans sa dernière intervention au Conseil Municipal, Gilles Garnier (PC) le lui rappelle bien (en la tutoyant) : Le Maire est élu par le collège des 39 conseillers municipaux. D'ailleurs, pour preuve, l'arrivée de Mr Francis Flouzat (PS) en succession de Mme Cellatti (PS) qui avait démissionné pour des raisons familiales. Nous, électeurs, n'avons eu mot à dire ! C'est simplement par ce que Mr Flouzat appartient à la même liste que la démissionnaire.
- S'il s'agit de l'urne (Car dans ce cas-là il n'y a qu'une seule urne ! ) à laquelle ledit collège élit le Maire (le fameux "troisième tour"), alors notre Maire s'est mal exprimée dans les colonnes du quotidien. Qu'elle se propose donc de remettre son mandat en jeu puisqu'elle est si sûre d'elle, elle n'a rien à craindre !
Mais vu le dernier vote du budget, rejeté par 74% du Conseil Municipal, dont 66% de la majorité municipale, alors c'est un désaveu clair, net et sans bavure.
Il n'y a donc pas cinquante solutions :
- Soit notre Maire reconnaît sa minorité et se retire d'elle-même. Sortie honorable et courageuse. Qui, après quelques mois de retraits, lui préserverait l'avenir de sa carrière. Elle est jeune. Elle peut rebondir dans quelques années.
- Soit notre édile persiste dans sa gestion "autocratique" (terme utilisé par ses nombreux adversaires) et Solférino doit intervenir pour faire cesser immédiatement ce grand foutoir dont les conséquences pour le Parti Socialiste (PS) pourraient dépasser les seules limites de nôtre commune et entâcher ses camarades des villes limitrophes, dont celles, en premier lieu, des huit autres villes de notre intercommunalité.
- Soit, ni l'édile, ni sa hiérarchie, ne bougent et alors, les 29 élus contestataires (et leurs suppléants) donnent leur démission en masse. On va aux partielles.
De toute façon, la situation est telle que des élections partielles deviennent nécessaires pour élire un nouveau Conseil Municipal pour dégager une vraie majorité (quelle qu'en soit la sensibilité) pour achever cette mandature dans de bonnes conditions.
Car aujourd'hui, non seulement on ne stagne plus, mais pire, on recule. Pour des questions d'égos (et d'indeminités ?) , nous mettons en péril l'avenir de nos enfants. C'est cela qui est inacceptable !
Je ne suis pas certain que ce pitoyable spectacle incitent les jeunes à, non s'impliquer, mais seulement à s'interesser à la chose politique.
En attendant, voici quelques vidéos.
Celle ci-dessous est une sorte de Best-of, résumant la situation (en cas de problème cliquez ici).
D'autres vidéos de cette crise, dans l'ordre chronologique (démarrage manuel. Le temps de chargement dépend de votre connexion internet )
1°) Clash au Budget : La Maire socialiste désavouée (08 avril 2010)
2°) Verts, PC et Opposition clashent le Maire socialiste de Noisy-le-Sec (15 avril 2010)
3°) Le PS tente de sauver le budget de Noisy-le-Sec (15.04.10)
4°) Allocution du Maire (PS) , Alda Pereira-Lemaitre, en clôture des débats, avant le vote du budget (15.04.2010)
à suivre ...
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
Cet article n'engage que l'opinion de son auteur
© 24 avril 2010 - JENB Productions
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Tags : 93, budget municipal, conseil municipal, crise politique, finances locales, noisy-le-sec, politique municipale, élus
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