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Pendant que Greenpeace distribue à Bruxelles son livre « de recettes génétiquement modifiées », l’Autriche décide d’interdire la culture de la pomme de terre Amflora

Publié le 29 avril 2010 par Greenpeacefrance

Comme ils l’avaient annoncé la semaine dernière par voie d’affichage, des militants de Greenpeace déguisés en chefs cuisiniers ont distribué aujourd’hui devant les locaux de la Commission européenne un livre de « recettes génétiquement modifiées pour un désastre assuré », dans le cadre d’une campagne contre l’introduction des OGM en Europe. Parmi les recettes figurent des « antipasti d’agriculteurs en colère », composés de « prix des semences élevés » et de « récoltes décevantes » d’OGM tolérant les produits phytosanitaires. Ou encore une « quiche à la main mise des entreprises », composée d’une couche d’abus de position dominante et fourrée de contrôle des brevets… Il est illustré de photos du commissaire à la Santé, John Dalli, et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso en costumes d’apprentis marmitons, en référence à la controverse qu’ils ont suscitée en autorisant au mois de mars la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora de la firme allemande BASF. Greenpeace a lancé il y a quelques semaines une campagne d’affichage pour dénoncer « l’appétit de l’Union européenne, de son commissaire à la santé John Dalli et de son chef José Manuel Barroso pour les organismes génétiquement modifiés ».
Pendant que Greenpeace distribue à Bruxelles son livre « de recettes génétiquement modifiées », l’Autriche décide d’interdire la culture de la pomme de terre Amflora
La pomme de terre Amflora est destinée à l’industrie papetière et à l’alimentation animale, donc dans les filières alimentaires humaines. Plusieurs pays, dont l’Autriche et l’Italie ont d’ores et déjà déclaré qu’ils n’autoriseraient pas la culture de cet OGM sur leur sol.

Parallèlement, plusieurs dizaines d’OGM sont en attente d’autorisation pour la culture et l’importation, dont trois maïs de Monsanto (MON810), pionneer et Syngenta.

Les pays de l’UE sont très divisés sur les cultures d’OGM et aucune majorité qualifiée ne se dégage lors des votes sur les demandes d’autorisation de commercialisation ou de culture.

C’est donc systématiquement la commission qui tranche et depuis la prise de fonction de la nouvelle commission Barroso en janvier, c’est Monsieur Dalli, le commissaire à la santé et à la consommation, qui est en charge des autorisations d’OGM.et non plus comme auparavant le commissaire à l’environnement-

Dans ce cadre, Greenpeace a lancé il y a quelques semaines une pétition demandant un moratoire européen sur toutes les nouvelles autorisations d’OGM tant que le processus d’autorisation n’est pas amélioré.

L’Autriche rejette la pomme de terre Amflora

Suite à l’autorisation européenne de la pomme de terre Amflora, l’Autriche vient d’annoncer la mise en place d’une clause de sauvegarde interdisant la culture de cet OGM sur son territoire notamment à cause du risque de dissémination de son gène marqueur de résistance aux antibiotiques. Greenpeace salut cette décision autrichienne et encourage le gouvernement français à faire de même.


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