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Réunion publique ALTIVAL et la nécessité de la démocratie participative

Publié le 30 avril 2010 par Glaco

Au lendemain de la réunion publique co-organisée par Chennevières pluriel, Chennevieres autrement, le PCF, les Verts et le Modem, constat s’impose :
de nombreux canavérois se sont déplacés (200 personnes) et nous avons pu noté une réelle appétence d’informations sur le projet.
Tous les quartiers étaient représentés. Chacun a pu exprimer ses interrogations, ses inquiétudes mais malheureusement tous ont été privé d’un dialogue direct avec la mairie car Le Maire a décliné l’invitation et aucun représentant ne fût dépêché à la réunion.
Le Conseil Général 94 en accord avec sa politique de démocratie participative était lui représenté et a pu faire un point sur le dossier.
Plus particulièrement, le représentant s’est attaché à préciser la position du CG94 sur le transport en commun et les conflits avec l’Etat. En effet une action est en cours auprès du tribunal administratif pour que l’état respecte un article de loi concernant la session de terrains dévolus à la construction de transport en commun. Cette action pourrait à terme retarder le début des travaux car le CG94 ne souhaite pas investir dans l’achat des terrains et permettre à l’Etat de réaliser d‘importantes plus value sur son dos alors qu’il aura à supporter déjà avec le Conseil Général les coûts de l’infrastructure du TCSP (transport collectif en site propre).

Introduction de la réunion

Lors des réunions préparatoires nous avions le souci de partager le temps de parole entre la tribune et le public. Nous avions donc limité volontairement le temps des interventions à 3 minutes pour chaque intervenant.
la réunion a été introduite par Marc Frigout de Chennevières pluriel présentant le déroulé de la soirée, le but et les motivations qui nous ont conduits à organiser la réunion : l’information des canavérois sur le projet Altival en réponse au silence de la mairie qui ne souhaite pas communiquer malgré les questions adressées au Maire par l’association Chennevières pluriel et les interventions du Modem au Conseil Municipal. L’absence d’un représentant de la mairie a été une nouvelle fois regrettée. Des remerciements ont été adressés au public ainsi qu’au représentant du Conseil Général pour leur présence.

L’absence du PS

Marc Frigout est revenu aussi sur l’absence du Parti Socialiste qui bien entendu avait été invité, et qui avait même participé à une réunion d’organisation mais qui au final n’a pas souhaité s’associer à l’organisation de cette réunion sans en communiquer le motif.

Il faut dire que depuis les élections municipales, le PS de Chennevières refuse systématiquement de rejoindre les actions collectives initiés par les associations canavéroises et les partis d’opposition telles que par exemple le référendum contre la privatisation de la Poste ou l’action contre la fermeture de la mairie annexe du bois l’abbé, préférant faire cavalier seul. Nous ne doutons pas pourtant qu’aux prochaines élections, le PS appellera sans état d’âme, à la solidarité de la gauche… Nous appelons donc nous, ici et maintenant, à un abandon de cette stratégie suicidaire du PS, à une rénovation profonde de ses méthodes et de ses rapports avec ses partenaires naturels que sont le PCF, les VERTS et les associations de gauche ainsi qu’à une ouverture d’esprit permettant un dialogue avec l’ensemble de l’opposition y compris le Modem. Comment prétendre diriger une commune si l’on exclu par principe le dialogue avec des représentants qui correspondent à 30% (PCF, VERT, MODEM) des électeurs de l’opposition des dernières élections…

Les enjeux d’Altival

Afin de permettre à chacun de bien appréhender l’importance du projet Altival, un rappel historique (la VDO, les emprises d’état) a été proposé par Bernard Boisseau de Chennevières pluriel. Il a également fait un rappel des différents enjeux du projet :

  • le transport en commun en site propre,
  • la circulation routière (double voie ou pas traversant Chennevières),
  • le logement (2200 nouvelles habitations = de 5000 à 7000 nouveaux canavérois),
  • les équipements public (quels financements ?),
  • l’emploi (ZI ou ZA combien d’emploi).

Enfin, Bernard a rappelé les échéances le début de travaux, initialement prévu pour 2013, est repoussé pour 2014, les lignes budgétaires ont été ouvertes pour les études depuis 2009, les études techniques doivent commencer cette année.

Plurialité et cohésion

Chaque intervenant (PCF, Chennevières autrement, Vert, Modem) a présenté ensuite en 3 minutes les axes et positionnement principaux de leur organisation par rapport au projet ALTIVAL. Chaque sensibilité a pu s’exprimer et au final il y a de larges consensus qui se sont dégagés.

Il n’est pas acceptable qu’une voie routière draine un trafic routier non maitrisé en plein centre de Chennevières et au niveau urbanistique, il n’est pas acceptable de créer une nouvelle saignée qui séparerait encore plus les quartiers. Chennevières étant déjà durement impacté par la N4.

Les nouveaux logements doivent permettre une mixité sociale en intégrant une part de logements sociaux (entre 20 et 25%). Ils doivent être pensés comme un cœur de ville avec des commerces et des places plutôt que comme une cité sans âme. La hauteur des bâtiments ne doit pas excéder 4 à 5 étages et les nouvelles constructions doivent être de qualité, respectueuses de l’environnement, et permettre suffisamment de diversité architecturale pour rompre avec la monotonie.

L’arrivée massive de nouveaux habitants doit s’accompagner de la création d’emplois en nombre suffisant (1 emploi pour 1 actif dit le PCF) pour ne pas tomber dans le piège de la cité dortoir et accentuer les problèmes de transport que connait la région parisienne.

Les réactions du public

Le tour de la prise de parole des canavérois est venu. Les inquiétudes face au projet ont pu s’exprimées.

Un rejet massif d’une route aspirateur à voiture a été partagé par tous les participants.

Des interrogations sur les actions que la population pouvait mener pour s’opposer à la route et imposer au Maire une concertation et une information de la population sur l’avancé du projet.

Des inquiétudes par rapport au bruit que subiront les riverains.

Quelques interventions refusant de nouveaux logements sociaux sur Chennevières.

Rappelons ici qu’il existe une multitude de types logements sociaux. De l’accession à la propriété en passant par les logements intermédiaires, aux logements de type HLM, il y a des réponses adaptées à plusieurs situations. Rappelons également qu’il manque en France 800 000 logements social et que cette pénurie entraine une spéculation immobilière incontrôlée. Que le fait d’avoir au moins 20% de logement social (23% à Chennevières) exonère la ville du paiement de la taxe supplémentaire prévue par la loi SRU. Que le déficit de taxe d’habitation perçue par la ville est compensé par l’état par une dotation générale de fonctionnement (DGF) plus importante. Il n’y a donc pas lieu de s’opposer frontalement à la construction de nouveau logement sociaux à Chennevières d’autant que c’est une nécessité sociale. Par contre, il faut absolument éviter les erreurs des années 70 qui ont construit des ghettos urbains en concentrant les problème sociaux dans des quartiers isolé du reste de la ville.

Les comités de quartiers

tout au long de la soirée, nous avons pu percevoir à quel point la question que nous traitions nécessitait un dialogue avec la population. Il n’est pas envisageable de placer les canavérois devant le fait accompli en leur imposant un projet d’une telle ampleur sans qu’ils n’aient eu l’opportunité de s’informer du projet au préalable, de participer au débat de que sera Chennevières demain. La confiscation des décisions prises dans le secret des bureaux des élus n’est plus acceptable. Ce projet qui impactera Chennevières pour des décénies devrait être l’occasion d’initié enfin la démocratie participative à Chennevières et de créer à cette occasion de véritable comités de quartier.


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