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"Contre Bible", à lire désormais sur les lecteurs numériques

Publié le 30 avril 2010 par Jcgrellety

Face à la Parole Totalitaire qui s'est prétendue être l'Unique (la "Bible", alors qu'il s'agit seulement d'une partie de l'Histoire des Hébreux, de quelques peuples nomades du Proche et du Moyen-Orient), toute la réflexion philosophique, de Spinoza à Nietzsche jusqu'à Sloterdijk aujourd'hui, a donné des réponses, a démonté les mécanismes de l'illusion terroriste d'une "élection", mais en 2010, la "raison" reste de peu d'efficacité face au muthos, au récit, à ses histoires. C'est pourquoi il était temps de REPONDRE. "Contre Bible" est un essai, narratif et philosophique, qui entend se situer sur le même terrain pour réorienter vers la véritable Histoire humaine le "récit des origines". Désormais, "Contre Bible" est publié pour les lecteurs numériques sur Amazon, ici

Ci-dessous, se trouve le début du texte :

""Au commencement, Cela qui a commencé était tout étonné de commencer à exister. L’Inconnu devenait, et l’Inconnu n’avait nulle idée de ce qui était en train de se passer, ni même de ce que pouvait être une «Idée». De ces premiers temps de la Création où elle se confondait avec l’Inconnu, nul autre que l’Inconnu n’a mémoire, n’a conscience, et n’a savoir, et tout ce qu’il est possible de dire pour nous les hommes, c’est que l’Inconnu est advenu et que tout ce que nous connaissons aujourd’hui, du passé et tout ce que nous entrevoyons pour l’avenir provient de cet Inconnu – que cet Inconnu soit simplement «le monde» ou une conscience. Au commencement, nous qui sommes ici, parlons et vivons, nul d’entre nous n’était là, et qui peut dire si ce qui advenait dans ce commencement nous imaginait un tant soit peu ? Au commencement donc, il n’y avait ni Ciel ni Terre, et «Dieu» était un son, une Idée inconnue pour l’Inconnu puisque l’Inconnu ne connaissait que Soi. Ce qui advenait advenait, le creusement infini de l’espace, la Nuit, et, traces de feu de l’Inconnu, s’allumaient ici ou là dans cette Nuit qui grandissait et qui disparaissait petit à petit, des poches de lumière, et l’Inconnu vit que la Lumière était une part de ce qu’Il était, une Lumière qui se révélait à elle-même et qui donnait une visibilité aux nombreuses choses qui apparaissaient. Au commencement, le commencement et l’Inconnu qui advenait étaient seuls, mais l’Inconnu n’était pas tout à fait seul puisqu’Il révélait le commencement en tant que tel, part de Lui-même, mais autre que Lui-même, et Il se révélait, Lui-même, et déjà en lui-même autre que lui-même. L’Inconnu se tenait compagnie, et était le compagnon de ce qui commençait. Et l’Inconnu ressentit que la compagnie était bonne, ressentit qu’Il aimait être auprès de ce qu’il n’était pas et dont il découvrait l’existence et les formes. Et l’Inconnu comprit également qu’Il éprouvait des sentiments pour ce qui était en train d’advenir, et qu’Il ne savait pas ce qu’étaient les sentiments, et qu’Il ne savait pas pourquoi Il préférait visiblement la Lumière à son absence. L’Inconnu demandait «Pourquoi la Lumière est-elle si belle et agréable ?», et l’Inconnu entendit qu’Il posait une question. L’Inconnu demandait «Pourquoi poser une question ?». Et l’Inconnu découvrit que la différence entre la Lumière et son absence lui était intérieure, et qu’Il était celui qui diffusait toute la Lumière, en lui-même, et dans ce qui advenait. Et l’Inconnu comprit que le volume de la Nuit était proportionnel à ce qui lui échappait, de lui-même et sur cet Autre qui prenait une telle part à ses côtés. L’Inconnu décida qu’il devait pouvoir répondre à ses questions, car Il comprit qu’Il pouvait faire toute la Lumière sur ce qu’Il était et sur le sens de ce qu’Il ne comprenait pas. L’Inconnu décida qu’Il devait parcourir ce qui était en train d’advenir, et l’Inconnu voyagea dans le monde qui naissait de Lui. Et comme ce qui naissait de Lui ne cessait de croître et de croître, le voyage de l’Inconnu dans une part de Lui-même durait et durait. Un jour, l’Inconnu fut las de son voyage dans ce miroir de Lui-même. Car l’Inconnu ressentit qu’Il ne se trouvait pas dans ce qui advenait de Lui et avec Lui. Il manquait à lui-même une part de Lui qu’il sentait vibrer depuis les débuts…, et il se demandait ce que pouvait être, devant Lui, et en Lui, si absent qu’Il commençait à s’ennuyer de Lui-même. Mais l’Inconnu ne savait pas ce que pouvait signifier pour Lui ne plus être seul, en fait, pensait-Il, à prendre du plaisir, et Il s’étonnait d’imaginer plus clairement une part de Lui-même qui lui manquait et qu’il désirait. L’Inconnu savait ce que signifiait pour Lui prendre du plaisir, préférer quelque chose plutôt que rien, lorsqu’Il se souvenait de son évidence en faveur de la Lumière plutôt que de son absence. La Lumière, où qu’elle soit, quoi qu’elle fût, était à chaque fois un plaisir évident pour l’Inconnu, et l’Inconnu sut que quelque chose de Lui se révélait dans son plaisir. Mais l’Inconnu ne savait pas ce qui pouvait lui donner plus de plaisir, et Il s’étonnait à penser qu’Il puisse avoir besoin de plus de plaisir. L’Inconnu décida de penser. Qu’était-il ? Il ne le savait pas. Mais (...)


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