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BD chaleurs sous l'angle "adulte"

Par Venise19 @VeniseLandry
BD chaleurs sous l'angle Une promesse que nous ne regretterons jamais
Pour ceux qui tombent ici en suivant le fumet d'un roman québécois, et qui ne savent pas comment cette tournée « Livres en fête » a été déclenchée, c'est l’an passé par un coup de foudre amical dans un resto à Nouvelle. Nous ne connaissions pas les proprios, Paul Hashey, ni Geneviève Philippe, nous avons mis les pieds à « La Petite école », authentique école de village convertie en resto gastronomique où les produits du terroir sont les vedettes. Un échange de blagues et d’idées surprenantes pendant le repas ne nous faisait tout de même pas deviné qu’à la caisse, il y aurait échange de promesses « Nous lirons votre BD et nous vous inviterons ». Et nous de répliquer : « Certainement que nous viendrons !
Conférence en duo
En cette soirée thématique BD, nous nous sommes épivardés en quatre parties, de l’entrée jusqu'au dessert. L'écoute des convives devant nous était frappante. Peu de questions, plutôt cette écoute fine avec un soupçon d’étonnement dans l’œil, et quelques remarques amusées par ci et par là. Une concentration si parfaite que l’idée m’a parfois traversé que c’était de la politesse.
Pendant que nous savourions des plats inspirés de l'univers BD ...
  • Potage Gousse-Gousse de la Mère Crapette – Miam miam fléau de Marsi
  • Ravioles à la truite nappées d'une crème citronnée – Magasin général de Loisel et Tripp
  • Charlotte au Chocolat – dessert inspiré de Magasin général
... nous ajustions notre discours. N’oublions pas que c’était notre premier exposé devant des adultes. Marsi était particulièrement nerveux, allez savoir pourquoi, il se sent toujours plus susceptible d’être jugé par des adultes !
Le tout s’est terminé par le tirage d’une œuvre inédite des personnages de Miam miam fléau que Marsi a sorti à trois exemplaires (l’original maintenant avalé par un virus informatique). Après le repas, Marsi s’est installé derrière l'ancien pupitre et devant le tableau, vestiges de la vieille école, avec son coffre à crayons ancestral. La difficulté consistait à bien distribuer les six albums qui nous restaient. Beau problème, il en manquait ! Ces tête-à-tête nous ont fait réaliser combien notre conférence avait été appréciée, chacun y allant de commentaires reconnaissants.
Délectables souvenirs nichés sous le palais de nos mémoires
Viens voir dans ma cave –
Une initiative de Rock Harvey, le propriétaire de la librairie indépendante Liber de New Richmond. La bande dessinée pour adultes est un créneau qui gagnerait à être connu, voilà l’essence même de cette initiative. Et quand je dis pour « adultes » ce n’est pas dans le même sens que les films ! Il y a de tout, vraiment tout, et mes yeux de néophytes ne savaient plus à quelle ouverture s’écarquiller pour englober ces murs tapissés de bandes dessinées de toutes les couleurs et tous les formats. Titres conjointement sélectionnés par Dany Arsenault et et monsieur Harvey. C'est la première fois qu'il faisait descendre ses clients dans sa cave qui a un air authentique de cave avec ses piliers de métal couleur rouille, ses murs de ciment bosselé, sa petitesse et sa luminosité de caveau ! Ce qui donnait une étrange ambiance clandestine, j’en témoigne ! Quelques cruchons de bière « Le Nauvrageur », bière artisanale de Carleton-sur-mer couchés sur un lit de glace désaltéraient les gorges chaudes. Des passionnés, surtout des hommes, avides de toucher, tourner des pages, et ensuite déposer précieusement le butin sur son étalage. Je voyais se coller peu à peu de petits post-it jaunes sur les couvertures avec la mention « vendu » et des initiales. Rien à vendre mais tout à convoiter !
Marsi a déambulé comme le pur inconnu qu’il est, son album Miam miam fléau bien accoté sur le ciment. Je me retenais bien sûr de clamer « C’est lui, l’auteur, c’est lui ! » Un autre auteur était présent tout aussi anonyme mais plus identifiable parce que de la région : François Miville-Deschênes.
Un étrange souvenir. Et il en faut !
Comme si c'était la leur
J’ai égaré une veste en lycra noir à l’effigie de l’Université de Sherbrooke. Et cette veste, j’y tenais. J’ai appelé les deux restos que nous avons fréquentés, ils l’ont cherché comme si c’était la leur. J’ai finalement rejoint la bonne école, Le Bois vivant de New Richmond et la secrétaire a fait des pieds et des mains pour la trouver. Elle l’a finalement dénichée dans une classe, suspendue à une chaise droite depuis une semaine. Elle a elle-même été la porter à la librairie Liber et delà, une personne ira la chercher pour me la remettre à notre prochaine visite, au mois d’août. J’ai trouvé franchement exceptionnel qu'un être humain prenne à cœur ce qui arrive à l’autre à ce point. L’être humain a un bon fond, et j'ose croire, pas seulement en Gaspésie !

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