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Pourquoi j'écris si mal

Publié le 16 juin 2007 par Kesjendi

C'est un fait j'écris très mal et selon mon état de fatigue ou l'intensité de ma concentration ça peut devenir un véritable carnage.

Si tu viens d'arriver sur ce blog et n'a jamais rien lu d'autre ici que ce que je suis actuellement en train d'écrire, interromps toi le temps d'aller voir deux ou trois billets précédemment rédigés avant d'acquiescer à ma première phrase
Pour ce faire tu peux simplement faire défiler cette page vers le bas ou alors cliquer directement en haut de la colonne de droite sur un billet dont le titre t'aura quelque peu inspiré.

Si tu m'as déjà lu avant aujourd'hui tu as bien entendu tout de suite compris que je n'évoque pas ici les qualités stylistiques de ma prose mais bien entendu la fébrilité du tracé des lettres et donc des mots lorsque je mets un stylo dans ma main.
Tu en as déjà eu un aperçu ici.

Le fait de me lire sur un blog t'épargne donc le pénible déchiffrage des signes cursifs que j'appose sur mon précieux cahier à spirales (et oui, je suis de l'ancienne école). L'autre avantage non négligeable du blog étant bien entendu de me permettre de diffuser tout ceci auprès de toi et d'autres, chose que ne sait pas faire mon cahier à spirales.

A ce stade, tu peux légitimement te dire que, puisque tu n'es pas confronté (sauf cas unique déjà mentionné plus avant dans ce billet) à mon écriture laborieuse, l'intérêt de ce billet est plus que modéré.
Je te le concède, mais te demande néanmoins un petit effort pour la suite, je vais essayer de conserver ton intérêt et de faire en sorte que tu ne sois pas déçu.

Je dois, je veux m'expliquer sur le pourquoi prendre la plume (le stylo bille ou feutre pour être exact) est aussi difficile pour moi.

A l'époque où presque toute mon énergie d'enfant était orientée vers l'apprentissage de choses diverses et variées (époque qui se situe dans l'immédiat après choc pétrolier) ceux qui s'occupaient d'éducation et d'instruction (parents et enseignants) avaient la ferme conviction que quiconque écrivait avec un autre membre que sa main droite sortait de la normalité, flirtait même avec la dissidence. Aussi ces personnes avisées n'eurent de cesse de décourager et même interdire au  velléitaire que j'étais d'utiliser sa mauvaise main. Ainsi, avec la main gauche attachée dans le dos pas d'autre option que renoncer à essayer de s'en servir pour remplir ces belles pages d'écritures. A force d'acharnement et aussi en raison de l'autorité que ces personnes exerçaient sur moi, le cerveau admit presque que la main gauche ne devait servir à rien d'autre qu'aider la main droite quand il y avait besoin des deux mains.
Je dis presque parce que -je vous épargne les détail du long cheminement- je sentais en mon fort intérieur qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas sans pouvoir mettre le doigt dessus.
Un jour vers 20 ans, au cours d'une discussion ma mère m'expliqua ce que j'étais : un gaucher contrarié.
A cette époque je décidais qu'il était peut-être bon pour moi de reprendre l'orientation naturelle dont on m'avait privé. Je me dotais donc d'un cahier à spirales et commençais à faire laborieusement mais consciencieusement mes lignes d'écriture avec cette main avec laquelle à l'époque je n'écrivais pas encore.
Je vous épargne à nouveau les détails pour en arriver à aujourd'hui : je ne suis plus gaucher contrarié mais ambidextre, c'est à dire que je peux écrire des deux mains.
A peu près correctement de la main droite et très laborieusement de la main gauche.

Mais lorsque je remplis un chèque, je le fais de la main gauche.
Tout comme lorsque je prépare mes billets sur mon cahier.


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