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Mes indispensables : The Czars - The Ugly People Vs. The Beautiful People (2001)

Publié le 03 mai 2010 par Toto
Mes indispensables : The Czars - The Ugly People Vs. The Beautiful People (2001)Après vous avoir parlé avec maman de pas mal de classiques rock incontournables - incontestables et incontestés ? -  il était peut-être temps de passer à des disques nettement plus confidentiels mais tout aussi "indispensables" (ben oui, ça existe). La semaine dernière est sorti le premier disque solo de John Grant, ex-chanteur des Czars, groupe discret fondé au milieu des années 90 dans un anonymat quasi-total mais responsable d'au moins un chef d'oeuvre, ce magnifique "The Ugly People Vs. The Beautiful People", un de ces disques qu'on emporterait jalousement avec nous sur une île déserte, tout simplement parce que cette musique est belle, sans âge et indémodable. C'est Midlake, groupe folk "à la mode" qui, en participant à son nouvel album, vient de relancer la carrière de Grant, puisque celle-ci s'était brusquement arrêtée, faute de succès, l'année dernière avec la fin de son groupe. On pourrait évidemment trouver de nombreux points communs entre la musique des deux formations, sauf que c'est la bande de Tim Smith qui a récolté les lauriers avec son "The Trials Of Van Occupanther", régulièrement cité parmi les meilleurs disques de 2006. Dommage car je trouve personnellement que ce "The Ugly People Vs. The Beautiful People" le surpasse en tous points.
Mes indispensables : The Czars - The Ugly People Vs. The Beautiful People (2001)Les cinq premiers titres de ce disque sont autant de merveilles, belles à pleurer. La voix de Grant y est douce, voluptueuse, les mélodies fluides, aériennes, les arrangements discrets, subtils. "Killjoy", par exemple, est le genre de chanson éternelle, légère comme une bulle de savon, qui sonne comme une évidence, tellement tout s'enchaîne et s'entremêle naturellement. La jolie voix de Paula Frazer, chanteuse chez les amis de Tarnation, vient prêter ici main forte, comme si, tant de beauté ne suffisait déjà pas amplement. Après de tels sommets, l'intensité retombe forcément un peu en milieu de parcours mais conserve tout de même des hauteurs rarement atteintes par des groupes folk depuis. On pourra sans doute reprocher à cette musique d'être presque trop facilement accessible, presque trop simple, limpide. Pourtant, au fil des années et avec le recul, on se rend compte qu'elle fait indéniablement partie de celles qui restent, qui nous suivent et qui comptent envers et contre tout. Une très savoureuse madeleine à déguster sans modération.

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