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Publié le 15 décembre 2006 par Raymond Viger

Réaction instantanée

Réalisée pendant leurs cours d’arts plastiques, la murale était un excellent moyen d’allier leurs habiletés de création à leur soif d’apprendre et de s’exprimer sur l’un des points chauds de la scène politique internationale. Aucun projet n’aurait pu les sensibiliser davantage aux impacts négatifs que peuvent avoir certaines décisions politiques sur le monde, ont expliqué les adolescents.

«La plupart des jeunes de notre âge ne se sentent pas vraiment concernés par les questions de pouvoir ou d’économie. Sauf qu’après avoir vu en classe le film sur les attentats du 11 septembre et sur certaines actions posées par le gouvernement Bush au cours de son dernier mandat, on a tout de suite eu envie d’exprimer notre sentiment à propos de tout ça.»

Et le résultat est assez évocateur: le Président des États-Unis et son ministre de la défense, Donald Rumsfeld, ont été transformés respectivement en Père Noël et en Fée des glaces pleins aux as, sillonnant un ciel d’images de guerre sur leur traîneau propulsé par des missiles… Marqués, et même choqués par certains faits étalés dans le long-métrage de Moore, les élèves ont affirmé voir maintenant d’un œil plus critique les divers événements de la politique internationale.

«Au fond, ce sont les grandes puissances mondiales qui mènent la planète. Elles décident de poser telles ou telles actions, souvent sous de faux prétextes, pour obtenir ce qu’elles veulent. Personne ne semble se préoccuper du fait qu’il y aura des guerres, que cela entraînera de la pauvreté, de la misère et beaucoup de souffrance. Le pire dans tout ça, c’est que les dirigeants sont au courant des répercussions de leurs actes! Malgré tout, l’argent passe en premier et c’est ce que nous avons voulu dénoncer. Selon nous, aucun compte de banque ne pourra jamais remplacer la paix. Nous savons bien que notre travail ne chan-gera pas le monde, mais c’était important pour nous d’exprimer notre désaccord».

Un projet prônant la tolérance

Cependant, même s’ils ont voulu démontrer une situation qu’ils trouvent horrible, les jeunes artistes tenaient absolument à souligner que leur murale est une œuvre non violente. C’est pour cette raison qu’un extrait de la chanson Quand les hommes vivront d’amour, de Raymond Lévesque, accompagne l’immense collage. Par ce texte, ils ont souhaité intensifier le côté ironique de leur message tout en lui donnant une note d’espoir.

Nadine Lapierre, enseignante en arts plastiques, est très satisfaite de ce qu’ont accompli ses élèves. Tout au long de la création, elle affirme que les jeunes ont fait preuve de beaucoup d’ouverture et de respect envers les idées de chacun. «Je suis particulièrement fière d’eux parce qu’ils ont démontré une grande maturité tout au long de chacune des étapes de la création. Il y a eu beaucoup de discussion, ils ont posé de bonnes questions, se sont documentés et ont fait équipe afin de bien comprendre l’ampleur du sujet. L’entraide et la tolérance ont été leurs mots d’ordre et c’est la preuve qu’ils ont réellement saisi la signification de leur projet.»

Et la suite?

Cela ne fait aucun doute, cette murale est une réalisation de taille. Et elle pourrait bien mener ses créateurs tout droit jusqu’en Colombie-Britannique! En effet, la pièce servira à appuyer la candidature des jeunes pour le concours Mon rêve d’école, lancé par la populaire émission de télévision, Virginie.

Les gagnants des différentes catégories recevront un prix en argent destiné à la concrétisation d’un projet ayant une portée sociale. «Nous aimerions beaucoup découvrir Vancouver et ses environs. C’est très multiculturel et l’environnement est si différent d’ici! Les musées, l’art, l’histoire, les mentalités: tout ce qui nous permettra d’élargir nos horizons sera bienvenu. Nos jeunes sont avides de découvrir ce qu’il y a à l’extérieur de notre région. Ils souhaitent donner leur opinion et participer, à leur façon, à l’avancement de la société. Il suffit de leur donner des occasions de le prouver pour qu’ils vous surprennent à chaque fois!», conclut Madame Lapierre.

http://journaldelarue.wordpress.com/2006/12/18/tous-les-sentiers-menent-a-fermont/

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