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La hantise de la page blanche

Publié le 06 mai 2010 par Angelita

10 romans publiés. 10 romans à succès. Succès littéraires car les lecteurs ont aimé mes histoires. Lecteurs que je remercie.

J’en suis donc à mon 11° roman. Mais voilà, je ne sais pas ce qui m’arrive. Comme tous les matins, je m’installe devant mon écran pour essayer de pondre quelque chose. Mais, voilà, cette fichue page d’ordinateur reste désespérément vide. Pas d’idées. Pas une seule idée pour commencer ce roman. Même pas un personnage ne me vient à l’esprit. Pourtant, ce n’est pas ce qui manque dans l’actualité. Entre toutes les affaires de prostitution, d’adultère, de pédophilie dans l» Eglise, les guerres, les progrès de la médecine, le travail au sein de la police. Même les blogs lus chaque jour ne m’apportent aucune inspiration. Pourtant, il y a de tout, des tranches de vie, des tranches de rigolade, des vidéos.

J’aimerais tant pouvoir cliquer de temps en temps sur la disquette d’enregistrement pour que mon travail ne soit pas perdu. J’aimerais tant pouvoir récupérer ces fichiers sur une clé pour avoir une copie de secours au cas où l’ordinateur plante, car je ne suis à l’abri de rien.

Quand j’écris devant mon ordinateur, il me faut un fond sonore. Toujours du Billy Idol. Même lui, l’amour de ma vie, est absent et ne fait pas son travail de booster ces pages qui restent malheureusement vides.

Les sujets ne manquent pas. Mes recherches ne manquent pas, non plus. Mais à quoi tout cela sert-il quand l’idée de génie ne vient pas ?

Mais voilà, cette page blanche ne se remplit malheureusement pas.

J’ai donc décidé de troquer ma page d’ordinateur pour une page blanche (tiens, ça me poursuit) d’un beau cahier avec mon plus beau stylo plume à encre noire. Je me suis installée dans mon jardin. Quelques rayons de soleil réchauffent ma peau même si je suis à l’ombre. Une tasse de café à portée demain. J’entends le chant des oiseaux, c’est beau et c’est bon.

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Jour 1, rien ne vient. Jour 2, même endroit, même heure. Jour 3, 4, 5, … rien ne change, toujours à la même place, ce n’est pas le même café. L’encre aurait eu le temps de sécher depuis le temps que ce fichu plume est ouvert. Mais je m’amuse à fermer et ouvrir le  bouchon. Pas un seul mot d’écrit, même pas le titre, pas une seule ligne. Je me désespère au fur et à mesure que les minutes, les heures, les jours passent. Je rentre chez moi, démoralisée toujours prête à en découdre avec cette fameuse page blanche le lendemain. Et puis, l’idée vient, fuse.

Et si, en définitive, j’écrivais mon autobiographie ?

Ceci est ma contribution au Jeu d’Ecriture instauré par Madame Kévin et Lizly.

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