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Publié le 02 novembre 2006 par Raymond Viger

Cet évènement m’a alors incité à retourner au Lac-St-Jean auprès de ma famille. Dès mon arrivée, j’ai fais plusieurs démarches pour obtenir d’être traiter et tenter de m’en sortir, mais en vain.

Une belle surprise m’attendait à la fin de janvier 2004: un programme de 30 semaines visant le retour aux études ou sur le marché du travail. Il s’agissait de construire un voilier.

Au tout début du programme; j’étais faible, fatiguée et surtout je consommais tous les jours. J’avais un réel besoin d’aide et personne à qui en parler. Les responsables du projet ont vraiment été compréhensifs avec moi. Sachant les problèmes auxquels je faisais face, ils décidèrent de m’aider à m’en sortir. J’ai rencontré des professionnels en santé, toxicomanie, psychologie et autres. Les gens de CODERR-02 ont fait bien des démarches pour moi et avec leur aide j’ai réussi à m’en sortir.

J’ai retrouvé mon estime de moi, appris à reconnaître mes forces et mes faiblesses et cessé de consommer. J’ai également élaboré un projet de vie : retour aux études en septembre 2004. Ma participation à la construction de ce voilier fût pour moi, une très belle expérience de travail car j’ai pu y amener les connaissances que j’ai acquises lors de ma formation professionnelle. Ces programmes peuvent grandement aider les jeunes à se construire un avenir car ils permettent d’aller chercher des connaissances et de nouvelles expériences de travail. Ils montrent aux jeunes leurs forces et leurs faiblesses en offrant une variété de spécialisations.

La formation peut également aider car parmi les possibilités, il y a deux stages en milieu de travail pour vérifier ce que l’on aimerait faire dans le futur.

Pour lutter contre l’exode des jeunes: un voilier au Lac St-Jean

Pour faire de la voile, il y a présentement de petits bateaux qui chavirent facilement, peu spacieux et sans confort. À l’autre bout du spectre, il y a les quillards stables, habitables, confortables (toilette, douche et cuisine), mais avec un prix en conséquence. Entre les deux, il n’y a à peu près rien.

La coopérative de solidarité «La Vastringue flottante» s’est lancée dans l’aventure de répondre aux besoins des amateurs de la voile. La coopérative s’est donnée pour mission de mettre sur pied un programme de construction et de mise en marché d’une petite embarcation à propulsion humaine ou à la voile. La création d’emplois pour les jeunes est au cœur des préoccupations de l’organisme. C’est pourquoi la coopérative s’est associée au Groupe Coderr, expert en réinsertion auprès des jeunes et à la commission scolaire du Lac St-Jean pour leur formation.

Le Groupe Coderr fabrique le prototype pour la coopérative. La fabrication passe par des apprentissages tel que l’histoire de la voile et les différents types de pratique. Pour se faire, ils complètent des recherches dans les bibliothèques et sur Internet. Pour sa part la coopérative fournit les matériaux et son expertise. Sous sa supervision, les jeunes apprennent comment fabriquer le voilier. C’est l’occasion de vérifier toutes les étapes de fabrication, les coûts, de réaliser un plan d’affaires, déterminer les meilleures techniques de fabrication, etc.

Le programme ne s’arrête pas là. Pour tester les qualités du voilier et ses limites, les jeunes apprennent comment naviguer. Ensuite vient l’apprentissage de la mise en marché et de la promotion de ce nouveau produit. La promotion est l’occasion de développer un carnet de commandes pour créer des emplois à la coopérative. En effet, il ne peut y avoir de mise en marché sérieuse sans avoir un premier exemplaire à montrer comme il ne peut y avoir de plan d’affaires vraiment crédible sans avoir d’abord testé la méthode. Aussi, les jeunes présentent le voilier dans les écoles de voile, dans les marinas, lors d’expositions, etc. Peut-être même s’inscriront-ils à des régates!

Ce partenariat entre un organisme communautaire, une coopérative de solidarité et la commission scolaire est un bel exemple que nous pouvons ensemble, intéresser et former nos jeunes pour leur donner des perspectives d’emploi et cela, en misant sur les forces de la région.

Quand vos déchets de toutes sortes deviennent source d’emploi

Un consortium d’organismes communautaires à Alma, au Lac-St-Jean: Le groupe Coderr

Le Groupe Coderr a un chiffre d’affaires de 2,5 Millions dont 85% sont des revenus autogénérés. Il emploie une trentaine de personnes. Il donne une formation variée, d’une durée de 6 mois, à des groupes de 40 à 50 stagiaires rémunérés. Plus de 500 jeunes ont ainsi complété leur stage de réinsertion. Je ne vous parle pas d’une entreprise privée, mais bien d’un organisme communautaire dynamique et novateur.

Mais qu’est-ce que le Groupe Coderr? C’est un groupe qui intervient auprès des jeunes pour lutter contre l’exclusion par l’insertion socioprofessionnelle et le développement d’activités dans le domaine du recyclage. Pour ce faire, le groupe a créé un ensemble d’organismes agissant comme plateaux de travail: une friperie, une usine de transformation de papiers récupérés et une ressourcerie.


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