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Publié le 22 octobre 2006 par Raymond Viger

Il y a 8 mois, je faisais des sondages de soir chez CROP. 4 à 5 soirs semaine à m’emmerder à téléphoner chez les gens, à leur demander de bien vouloir prendre de leur précieux temps afin de répondre à des sondages. Je pouvais faire plus de 300 appels en une soirée. Pour un gars qui n’affectionne pas plus qu’il ne faut le téléphone…

Après ce travail, je courrais ensuite vers l’école de génie de l’UQAM. Un autre boulot m’attendait. Je nettoyais les gymnases, la salle de musculature, les chambres de bain, les vestiaires… J’ai compris à quel point les étudiants, ça fait peu attention à ce qui leur est offert. Loin de moi l’intention de généraliser, cependant.

Bref, je partais vers 16h de chez moi pour en revenir à 7h le lendemain… Après une bonne douche et un déjeuner, voilà que je devais repartir: de jour, j’écrivais des articles pour un hebdo de quartier…

Voilà ma vie il y a 8 mois. Des petits boulots pour survivre. Comme bien des gens, quoi. Faut dire que j’arrivais de loin… J’ai terminé mes études en Belgique où je suis demeuré 8 mois, je suis revenu – tantôt chez des amis, tantôt chez ma mère – pour 4 mois pour finalement aller goûter à mon rêve: tâter du reportage de guerre en République démocratique du Congo. 3 mois, que j’y suis resté.

Au retour, ça m’a pris du temps à le comprendre, j’avais passablement changé. Et pour cause. Un an 1/2 passé seul, à ne faire que ce dont j’ai envie, à apprécier les gens pour ce qu’ils ont à offrir – soit une amitié de passage -, bref, je ne vivais que pour moi. Ma nouvelle attitude, forgée au fil des jours, m’a causé des problèmes avec mes amis. Mes aventures africaines m’enlevaient toute saveur dans les petits défis quotidiens. Je venais de vivre une bien belle aventure et voilà que rien, chez moi, ne pouvait égaler ma dernière épopée.

Bon, me suis encore égaré… Ce qui, chez moi, est assez fréquent! Revenons à nos moutons. C’était il y a 8 mois. Une vie antérieure, que je disais. Aujourd’hui, les choses se précisent. Et se précipitent!

Il y a 8 mois, donc, je répond à une offre d’emploi. Le magazine Reflet de Société cherche un journaliste. Il est dit que le magazine est du genre communautaire, versé dans les phénomènes sociaux. Moi qui avait étudié en journalisme, je ne le connaissais pas. Je ne perdais rien pour attendre! J’avais dont hâte de vivre du journalisme, de laisser derrière moi cette vie folle qui ne me menait nulle part… Raymond m’a engagé. Cette reconnaissance m’a revalorisé, m’a redonné confiance.


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