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Chronologie de la crise financière en Grèce

Publié le 06 mai 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Chronologie de la crise financière en Grèce


http://www.challenges.fr/actualites/monde/20100428.CHA3513/trois_morts_durant_la_journee_daction_en_grece.html
Actualités Challenges < Monde 06.05.2010 | 16:47  
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Trois morts durant la journée d'action en Grèce
Des cocktails Molotov ont été tirés sur une agence bancaire en marge du défilé des syndicats, qui appelaient à manifester contre le plan de rigueur. Georges Papandréou condamne ce "brutal acte meurtrier".
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(c) Sipa Manifestation en Grèce Articles liés
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La Grèce était de nouveau quasi-paralysée, mercredi 5 mai, par une grève générale, la troisième depuis février dernier, organisée par les grands syndicats contre les nouvelles mesures d'austérité imposées par le gouvernement socialiste en échange de l'aide UE-FMI. Selon la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE), principal syndicat du secteur privé, ce rassemblement pour protester contre les mesures d'austérité est "le plus important jamais organisé" en Grèce.
20.000 personnes à Athènes
D'après les pompiers d'Athènes, trois morts, deux femmes et un homme, seraient à déplorer en marge des manifestations dans l'incendie d'un immeuble abritant une agence bancaire dans le centre de la capitale, incendié par des cocktails Molotov. On comptait également plusieurs blessés. Deux bâtiments administratifs, une agence du fisc et un bâtiment de la préfecture d'Athènes, étaient aussi en feu, selon les autorités, et de violents affrontements avaient lieu devant le Parlement. La police était placée en état d'alerte maximale. Une certaine "accalmie" régnait néanmoins dans l'après-midi.
Devant le Parlement, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a condamné ce "brutal acte meurtrier". "Voilà où conduit la violence sans limite", a-t-il ajouté, défendant une fois de plus les "décisions difficiles et responsables" prises "pour sauver le pays".
Après un face à face tendu, des heurts ont opposé jeunes et policiers en tenue anti-émeutes, selon les journalistes de l'AFP. Les policiers ont riposté par des gaz lacrymogènes, dont les vapeurs ont envahi tout le centre de la capitale et les manifestants se sont ensuite dispersés.
En milieu d'après-midi, les forces de l'ordre étaient toujours déployées à la recherche des auteurs des troubles, selon une source policière.
La GSSE et la Fédération des fonctionnaires grecs (ADEDY) avaient appelé à une manifestation en fin de matinée sur un parcours de 2 km au centre d'Athènes, jusqu'au Parlement. Celle-ci a réuni 20.000 personnes, selon la police, alors qu'on comptait au même moment 14.000 manifestants à Salonique. Des délégations de soutien des syndicats français CFDT, CGT et FO étaient présentes.
Transports, écoles, hôpitaux...
Le Pame, front syndical du parti communiste (KKE-ultra orthodoxe), refusant traditionnellement toute manifestation unitaire, avait lui appelé à un rassemblement distinct, également dans le centre de la capitale.
Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont immobilisés et les dessertes ferroviaires ont été interrompues. La grève entraînait la fermeture des écoles et des administrations, tandis que les banques et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti, et les hôpitaux publics avec un personnel d'astreinte. Le pays était également privé de journaux et de toute information des radios et télévisions en raison du ralliement du syndicat des journalistes.
Jeudi, les employés de banque grecs sont appelés à faire grève pour dénoncer la mort de leurs trois collègues.
110 milliards d'aides
Pour résorber le déficit et la dette publics, maintenant chiffrés respectivement à 13,6% du PIB et 115,1% du PIB en 2009, le gouvernement socialiste, au pouvoir depuis octobre, a pris des mesures draconiennes de réduction des dépenses, notamment salariales, dans la Fonction publique. Ces mesures, d'une sévérité inédite, prévoient notamment la suppression des 13ème et 14ème mois de salaire dans la fonction publique, et des 13ème et 14ème mois de pension pour tous les retraités.
En contrepartie, la Grèce devrait recevoir une aide internationale de 110 milliards d'euros sur trois ans: les pays de la zone euro devraient fournir 80 milliards à un taux de 5%, et le FMI, qui devrait valider son aide dimanche, 30 milliards à 3,26%.
http://www.challenges.fr/actualites/20100217.CHA1487/?xtmc=delors&xtcr=5
Actualités Challenges < Monde 24.02.2010 | 11:39  
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La Grèce, une sonnette d'alarme pour l'Union monétaire
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Chronologie de la crise financière grecque
L'AFFAIRE grecque met à l'épreuve la solidarité entre les pays membres de l'Union économique et monétaire (UEM), mais, plus encore, elle illustre les lacunes de celle-ci. Lors du bilan des 10 ans de l'euro, j'avais rappelé, une fois de plus, que la monnaie européenne protège les pays membres, mais ne les stimule pas. Bien plus, elle les protège même de leurs bêtises. Pourquoi en est-il ainsi? Pour répondre, il n'est pas inutile de revenir en arrière.
En 1988, dans une de ces rares périodes d'euphorie qu'a connue l'Union européenne, le Conseil européen décide de mettre à l'étude la monnaie unique. Il me demande à cette fin de présider un comité composé des gouverneurs de banques centrales et de personnalités qualifiées. Ce rapport est adopté en juin 1989 par le Conseil européen. Il expose les conditions, les étapes et les structures d'une UEM. Il consacre plus de place à l'économique qu'au monétaire. Ainsi, la partie économique devrait comprendre quatre éléments fondamentaux: le marché unique, une politique de concurrence, des politiques communes visant à l'ajustement structurel et le développement régional, une coordination des politiques économiques comprenant des règles budgétaires contraignantes. Le traité de Maastricht reprit les grandes lignes du rapport Delors, mais, bien entendu, laissa le soin au Conseil européen de décider des modalités de mise en œuvre.
C'est en 1997 que se décida le sort de l'UEM. J'avais plaidé depuis la ratification du traité pour un équilibre entre l'économique et le monétaire. Alors que s'élaborait un pacte de stabilité monétaire, je proposai, redevenu simple militant européen, un pacte de coordination des politiques économiques nationales. J'avais pris soin de ne pas utiliser la formule d'un gouvernement économique, connaissant, d'une part, l'allergie allemande et néerlandaise à cette proposition, et, d'autre part, le fait que l'UEM n'est pas une organisation de type fédéral.
Curieusement, les dirigeants français de l'époque, le président Chirac et le Premier ministre Jospin, se contentèrent d'un changement de nom du pacte. On ajouterait "croissance" au pacte de stabilité monétaire, en oubliant le contenu d'une coopération économique. Ah, le minimalisme des responsables politiques français! Qu'il est bon de parler, dans les déclarations politiques, de gouvernement économique pour, ensuite, se contenter d'un mot, le mot étant plus facile à prononcer que la chose à obtenir.
Non pas que je considère inutile ou paralysante l'application de règles budgétaires. Au contraire. Mais elles ne sont pas suffisantes pour assurer une croissance riche en emplois dans la stabilité des prix. D'une part, comme le souligne l'ancien directeur général du FMI, Jacques de Larosière, "durant ces dix dernières années, les banques centrales ont négligé la stabilité financière au profit d'une conception plus simple de la politique monétaire". Soit une politique axée sur la seule stabilité des prix. L'Eurogroupe n'a donc pas vu venir la formation de bulles et l'expansion exagérée du crédit. D'autre part, l'absence de coordination des politiques macroéconomiques ne permettait pas d'optimiser la croissance, ni d'amortir les conséquences d'une récession.
Le train de l'UEM a donc embarqué, comme on dit, des passagers clandestins: d'un côté, les pays qui laissaient aller le crédit et gonfler les bulles ; de l'autre, l'Allemagne, qui profitait, pour ses exportations, d'une conception si peu exigeante en matière d'harmonisation des règles et des coûts.
Il aura fallu la spéculation contre la Grèce pour que l'on évoque à nouveau la nécessité d'un gouvernement économique. Mais encore n'en est-il question qu'au niveau des Vingt-Sept, sans plus de précision. Encore des mots qui n'engagent à rien. Alors qu'une forme de gouvernement économique s'impose dans le cadre plus contraignant d'une union de seize pays liés par une monnaie. Or la construction européenne souffre d'annonces de nos chefs... non suivies d'effet. Il serait cruel d'en faire la liste depuis quinze ans.
Rappelons que l'Union ne dispose même pas d'une capacité d'emprunt en son nom, toujours refusée par une majorité des pays membres. Cette proposition figurait dans le Livre blanc que j'avais présenté au Conseil européen de décembre 1993, et qui avait été approuvé. Il s'agissait notamment de financer de grands programmes européens d'infrastructures, générateurs de compétitivité, de croissance et d'emplois. La même proposition fut renouvelée en 2008 sous la forme d'eurobonds, ce qui aurait permis de soulager, à un moindre coût, les pays en difficulté. Tout en montrant la solidité de notre Union.
Je n'ignore pas la clause de "no bail out" qui figure dans les traités. Mais puisque le Conseil européen a manifesté sa "solidarité politique" avec la Grèce, l'Union risque d'être amenée à des formes de soutien financier bien moins orthodoxes que ceux qu'auraient permis des prêts venant du placement des eurobonds. Et comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir, il n'est pas trop tard pour mettre enfin l'UEM sur ses deux jambes: l'économique et le monétaire.
 
par Jacques Delors, éditorialiste à Challenges, jeudi 18 février 2010.
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20100216.CHA1438/chronologie_de_la_crise_financiere_grecque.html
Actualités Challenges < Monde 06.05.2010 | 16:47  
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  L'exposition des banques françaises à la Grèce
Voici la chronologie des évènements survenus autour de la crise financière grecque depuis les élections législatives du 4 octobre 2009 :
2009
16 octobre : suite à la victoire des socialistes aux élections législatives, le nouveau gouvernement de Georges Papandreou annonce que la situation économique du pays est "explosive" et que le déficit budgétaire, que le gouvernement de Costas Caramanlis voyait à 6%, dépassera les 10% du PIB en 2009.
5 novembre : le gouvernement annonce que le déficit atteindra 12,7% du PIB en 2009 et la dette 113,4%.
11 novembre : la Commission européenne enclenche une nouvelle phase d'une procédure pour déficits excessifs envers la Grèce, progressant ainsi vers la possibilité de sanctions. Elle considère qu'"aucune action suivie d'effets n'a été engagée" pour réduire les déficits, et annonce qu'elle donnera début 2010 à Athènes un nouveau délai pour prendre des mesures.
8 décembre : l'agence Fitch abaisse la note de long terme de la dette grecque de A- à BBB+. C'est la première dégradation opérée sur une note dans la zone euro, ce qui entraîne une hausse du rendement des obligations grecques, les investisseurs demandant une prime de risque.
10 décembre : à l'occasion du sommet européen de Bruxelles, la présidence suédoise de l'Union européenne juge "très grave" la situation de la Grèce, mais appelle le pays à résoudre la crise seul.
11 décembre : Georges Papandreou nie tout risque de défaut de paiement de sa dette par la Grèce, et exclut de recourir à l'aide du Fonds monétaire international.
14 décembre : le gouvernement grec promet de faire passer le déficit du pays sous les 3% du PIB en 2013, avec notamment un plan d'austérité dans la Fonction publique, un programme de privatisations, une baisse des dépenses militaires et une fiscalisation accrue de certains revenus.
16 décembre : S&P abaisse à son tour la note de dette de long terme de la Grèce de A- à BBB+.
22 décembre : Moody's dégrade elle aussi la note de la dette grecque, mais de façon moins sévère, de A1à A2.
2010
5 janvier : la Grèce annonce son intention de ramener le déficit sous les 3% du PIB dès 2012, soit un an plus tôt que dans le projet de budget adopté avant Noël.
13 janvier : Georges Papandreou annonce que la Grèce n'aura pas recours au FMI et ne sortira pas de la zone euro.
14 janvier : le président de la BCE Jean-Claude Trichet qualifie d'"absurde" l'hypothèse de la sortie d'un pays de la zone euro. Pour la première fois, le taux des obligations d'Etat grecques à dix ans passe au-dessus des 6%, alors que celui des obligations allemandes reste à 3,3%
27 janvier : Athènes dément des informations de presse selon lesquelles elle aurait sollicité la Chine pour lui vendre des obligations d'Etat pour une somme pouvant aller jusqu'à 25 milliards d'euros.
28 janvier : jeudi noir pour les obligations grecques, dont le taux monte jusqu'à 7,1%, plus de 400 points de base au-dessus des obligations allemandes, du jamais vu depuis l'entrée de la Grèce dans la zone euro. Pour la première fois, Georges Papandreou dénonce, depuis le sommet de Davos, le fait que des attaques spéculatives viseraient son pays et l'euro avec. Berlin et Paris démentent des informations de presse selon lesquelles des gouvernements travailleraient sur un soutien financier à la Grèce.
2 février : le gouvernement grec durcit son plan d'austérité en annonçant un gel total des salaires des fonctionnaires, un relèvement de l'âge légal du départ à la retraite et une augmentation des taxes sur les carburants.
3 février : la Commission soutient le plan budgétaire grec mais place le pays sous une procédure de surveillance sans précédent, et ouvre une procédure d'infraction sur ses statistiques.
11 février : à l'occasion d'un sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE assurent la Grèce de leur solidarité, mais sans annoncer aucune aide financière concrète.
15 février : les ministres des Finances de la zone euro demandent à Athènes de s'engager, si besoin est, à prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre ses déficits, via des coupes dans les dépenses ou de nouvelles taxes. Un premier point d'étape est prévu pour le 16 mars.
23 février : l'agence Fitch abaisse d'un cran, de BBB+ à BBB, avec perspective négative, la note des quatre principales banques grecques (Banque nationale de Grèce, Alpha Bank, Efg Eurobank Ergasias et Piraeus Bank).
24 février : alors que la Grèce est quasiment paralysée par une grève générale, l'agence S&P annonce que la note de la Grèce pourrait être à nouveau abaissée d'ici un mois, provoquant immédiatement une nouvelle tension sur les taux des obligations.
25 février : la Réserve fédérale américaine (Fed) annonce qu'elle examine le rôle de la banque Goldman Sachs et d'autres établissements, soupçonnés d'avoir, par des moyens peut-être légaux à l'époque, aidé la Grèce à camoufler le montant réel de sa dette.
26 février : plusieurs grandes banques allemandes (Commerzbank, Hypo Real Estate, Postbank, Deutsche Bank...) annoncent qu'elles ne comptent plus souscrire de titres de dette grecs pour l'instant.
3 mars : le gouvernement grec annonce une série de mesures d'austérité qui devraient générer 4,8 milliards d'euros d'économies, parmi lesquelles une hausse des taxes sur les alcools, le tabac, les carburants et les produits de luxe et le gel des retraites des fonctionnaires et des salariés du secteur privé.
25 mars : les dirigeants de l'UE parviennent à un accord sur un plan d'aide à la Grèce financé par la zone euro et le FMI.
11 avril : les ministres des Finances des pays de la zone euro finalisent leur plan d'aide sur trois ans, d'un montant de 30 milliards d'euros la première année, prêtés à un taux d'environ 5%, le FMI ajoutant la moitié de cette somme.
21 avril : des experts de l'UE, de la Commission et du FMI commencent des discussions avec le gouvernement grec sur les modalités de l'activation éventuelle de l'aide.
22 avril : Eurostat annonce une révision à la hausse à 13,6% du déficit 2009 de la Grèce, provoquant une forte tension sur les taux des obligations du pays, qui dépassent les 8,5%.
23 avril : le gouvernement grec demande officiellement l'activation du mécanisme d'aide UE/FMI. Berlin estime que cette solution ne doit être utilisée que si la stabilité de l'euro est menacée et si la Grèce présente des mesures crédibles de redressement.
26 avril : alors que la Grèce promet de nouvelles mesures pour réduire son déficit, l'Europe se divise, l'Italie déplorant la "rigidité" de l'Allemagne dans ce dossier.
27 avril : la journée est très agitée sur les marchés financiers, avec une baisse généralisée des Bourses et de l'euro et des taux des obligations grecques qui crèvent le plafond, frôlant les 10%. L'agence S&P dégrade de trois crans la note de dette du pays.
28 avril : en déplacement à Berlin, Jean-Claude Trichet et Dominique Strauss-Kahn mettent la pression sur l'Allemagne pour qu'elle accroisse son soutien au plan d'aide. Angela Merkel explique que les négociations doivent être "accélérées".
2 mai : les ministres des Finances de la zone euro approuvent un plan d'aide à la Grèce qui prévoit le versement de 110 milliards d'euros sur trois ans, dont 80 milliards à leur charge et le reste pour le FMI.


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