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Prostitution : le MEDEF demande la suppression des Prud'hommes

Publié le 11 mai 2010 par Bravepatrie

Après la disparition de notre Michaël à nous c’est contre le cœur et les parties de la fine fleur de l’intelligentsia entrepreneuriale que le sort semble s’acharner. L’ancien DG du MEDEF a attaqué Laurence Parisot aux prud’hommes et a gagné.

Durant 15 ans le CNPF puis le MEDEF ont offert une situation à la Creyssel. C’était une de ces petites mains expertes et polyvalentes dont ne saurait se passer une entreprise propre : nettoyage des déjections comptables (window dressing), récurage des comptes (money laundering), descente des poubelles (dummy corporation), et, de temps en temps, une petite pipe.

Avant « l’affaire », on avait le sens de la fête au MEDEF.">

Avant « l’affaire », on avait le sens de la fête au MEDEF.

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Avant « l’affaire », on avait le sens de la fête au MEDEF.

En 2008 on apprenait que Jacques Creyssel - qu’on appelait backstage « Creyssel les mains pleines » - était renvoyé sur le trottoir par la madone des cœurs du CAC : Laurence Big Balls [1] Parisot.
Quelques temps après elle se justifiera « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ». C’est beau comme du Kessler et frais comme du Denis Tillinac.
Autant dire que Creyssel aurait du faire comme tout employé obsolète ou délocalisé : se rhabiller et se faire oublier.

Las, « le verre était dans le fruit » comme le répétait récemment le ministre de l’Ecologie au comptoir du bar Le Petit Grenelle, 15 avenue de Grenelle, Paris XVème.

Jacques Creyssel, peu de temps avant qu’il « pète un plomb ».">

Jacques Creyssel, peu de temps avant qu’il « pète un plomb ».

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Jacques Creyssel, peu de temps avant qu’il « pète un plomb ».

Champion des joutes oratoires et des fines parties du tout Paris, Jacques Creyssel avait côtoyé les plus brillants esprits de notre temps : Bigard avant et après l’écriture du revigorant sketch du « lâcher de salopes », Loïc le Meur avant son coming out libéral et sa délocalisation heureuse, Ivan Rioufol après son caca du vendredi et bien d’autres encore !
Serait ce l’inaction ? La perspective de devoir croiser le pauvre au pôle emploi ? De devoir payer lui-même la capote de sa voiture de fonction ? Ou tout simplement cette incontrôlable ivresse animale que l’on constate parfois chez certaines pouliches mal sevrées quand on les relâche ?
En juin 2008 c’est le drame : Jacques le Mufle assigne Lolotte aux Prud’hommes.

Ivan Rioufol perd un autre lecteur, le tout Paris pleure un spécialiste des montages à plusieurs, un héraut des gang-bangs financiers et un expert de la prise de bilans à la hussarde. C’est la crise.
« Balancer son mac comme ça, c’est des pratiques qui me font gerber » rajoute le ministre de l’Ecologie au comptoir du bar La Chope Grenelle, 17 avenue de Grenelle, Paris XVème. Avant de lâcher dans un souffle, l’œil humidifié par l’émotion : « D’ailleurs j’y vais ! ».

Sans surprise les prud’hommes - engeance délétère inféodée à l’internationale socialiste, al Qaida et l’amicale des pédophiles du Vilcomtois - condamnent le MEDEF à régler quelques menus frais. Le coup est rude pour cette respectable institution qui découvre que se faire pomper peut parfois faire mal.

Au Medef, on s’inquiète de la tournure que prennent les événements et on craint un effet « boule de neige ».">

Au Medef, on s’inquiète de la tournure que prennent les événements et on craint un effet « boule de neige ».

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Au Medef, on s’inquiète de la tournure que prennent les événements et on craint un effet « boule de neige ».

Malgré cette défaite à la Pyrrhus, l’histoire donne une fois de plus raison à Mme Parisot, qui avait naguère prophétisé : « la liberté de penser s’arrête là ou commence le code du travail ».
De fait, avec un tel jugement ce n’est pas seulement la liberté de penser qui est menacée mais c’est aussi la liberté de créer des richesses et celle de fisc-fucker le PIB pour le faire grimper aux rideaux.

Au bar Le Bouquet de Grenelle, sis 19 avenue de Grenelle, Paris XVème, le ministre de l’Ecologie est consterné. Il rappelle, l’œil hagard, que « correctement utilisée, l’énergie dépensée annuellement pour produire le papier nécessaire au traitement de dossiers prud’homaux pourrait permettre de tirer un tout-à-l’égout géant directement entre le Cap Nègre et quelques part en Afrique du Nord ».

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Laurence Parisot a appelé à un recentrage des activités du MEDEF sur les fondamentaux du syndicat patronal.

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Laurence Parisot a appelé à un recentrage des activités du MEDEF sur les fondamentaux du syndicat patronal.

Supprimer les prud’hommes pour mieux implémenter la gouvernance verte et redonner au tapinage d’entreprise ses lettres de noblesse (hygiène, discrétion, échange monétaire et cris rauques de winner) ?
Une idée que, par pudeur, le MEDEF avance du bout des lèvres tant la modernité fait parfois peur. Une idée qui, à l’instar des ventes de sex toys, va croissante en empruntant lentement mais surement toutes les voies qui lui sont ouvertes, fussent-elles détournées.

Notes

[1] Aucun rapport avec notre John, NDLR


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