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Quand ça baisse, ça baisse

Publié le 13 mai 2010 par Yvesd

milllion_dollar_traders_.jpgTous les spéculateurs vous le diront : quand ça baisse, ça baisse. C’est la raison pour laquelle et dans le seul but de continuer à se gaver de bonus indécents en période de crise financière, ces gros enfoirés de traders ont inventé la « vente à découvert ».

A ceux qui n’ont pas encore lu comment s’en foutre plein les fouilles en bourse pour les nuls, « Restons Correct ! » à le plaisir de révéler qu’il s’agit, sur un marché « à terme », de vendre des valeurs qu’on ne possède pas en espérant les racheter moins chers qu’on ne les a vendues avant de devoir les « livrer » à leur acquéreur.

C’est simple comme la préparation d’une (vraie) galette-saucisse, facile en apparence et, comme le Loto, ça peut rapporter gros.

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Ca peut aussi coûter beaucoup plus cher qu’une grille Euro Millions car, si le marché remonte avant la date fatidique de la « liquidation », le malheureux spéculateur se fait rincer grave de chez grave, doit revendre dare-dare sa Ferrari sur eBay, prendre le métro comme tout le monde s’il lui reste encore quelques tunes pour recharger son passe Navigo.

Or, tous les spéculateurs vous le diront aussi : si quand ça baisse ça baisse, quand ça remonte ça remonte aussi et la reprise des cours finit toujours par se produire. Ne serait-ce que quand, saisis de panique, les vendeurs « à découvert » rachètent en catastrophe ce qu’ils ont imprudemment vendu la veille ou l’avant-veille.

En jargon boursier on appelle ça une « reprise technique ».

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C’est à l’évidence ce qui différencie radicalement les marchés financiers de notre Education Nationale, Publique Laïque et Obligatoire laquelle, année scolaire après année scolaire, tire toujours un peu plus le niveau des gamins vers le bas pour un coût toujours plus élevé. C’est ce que démontre un très récent rapport de la Cour des Comptes : aucune reprise technique en vue, la baisse du niveau est constante et toujours plus onéreuse.

Seuls ceux qui vivent claquemurés bien au chaud dans la niche éducative publique s’en étonneront : quand on se donne pour objectifs de « former des citoyens » et de bouter les inégalités hors des classes, faut pas s’étonner qu’on n’ait pas le temps d’apprendre en plus aux gosses à lire, à écrire et à compter. Ajoutez à cela que, pour des raisons évidentes de formation initiale, le niveau moyen des enseignants tend inéluctablement à se rapprocher de celui de leurs élèves et vous saisirez toute la pertinence de notre conseil boursier du jour :

Vendez l’Ecole Publique à découvert, vous êtes surs de gagner !


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