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Popularité des Mesures In Vivo (PMM)

Publié le 14 mai 2010 par Cs

De l'article paru ce mois de Mai 2010 (Survey Examines Popularity of Real-Ear Probe-Microphone Measures, Mueller and Picou, HJ 05/10) dans la célèbre revue Hearing Journal, des idées fortes en ressortent.

La méthode d'évaluation des performances de l'aide auditive par la technique PMM (Probe Mic Measurement), c'est à dire en plaçant un tube microphone dans le conduit auditif, fut en effet décrite à la fin des années 70, par Earl Harford, PhD. A cette époque nombreux spécialistes de l'adaptation prothétique voient dans cette technique enfin l'arrivée de l'élément "scientifique" de l'adaptation des aides auditives.

Dans les années 80, on imagine déjà comme la pratique de base, l'adaptation des aides auditives par la méthode In Vivo (PMM). Mais cela n'est pas arrivé, ni dans les 80s, ni dans les 90s ni lors de la première décennie des années 2000.

Les études régulières sur cette pratique, notamment publiées dans le HJ relève même une diminution de leur utilisations. 1995, 54%; 1999, 42%; 2003, 37%; 2005, 34%. Quelques raisons pour expliquer le faible taux de professionnels usant cette méthodes, elles sont bien connues telles le temps, le prix de l'équipement, et probablement la plus réaliste: la formation des professionnels.

Même encore très récemment, les affirmations sont de moins en moins ambigues sur l'intêret de cette pratique: Juillet 2009, 2/3 des aides auditives ne sont pas adaptées correctement, les audiologistes ou spécialistes des aides auditives (audioprothésistes en France) ne pratiquent pas les PMM de façon routinière afin de s'assurer que les aides auditives sont correctement adaptées et enfin les PMM sont une "nécessité" pour les patients/clients dans leur démarche d'acquisition de solutions auditives (Consumer Reports, 2009).

Pour Catherine Palmer, PhD, le manque d'utilisation des technique PMM constitue un problème d'éthique dans la pratique professionnelle (Audiology Today, 2009).

Finalement, pour le très renommé Sergei Kochkin dans son étude du marché de l'audioprothèse MarkTrack VIII, les dernière données soulignent que 1. La satisfaction du malentendant vis-à-vis des ses aides auditives est dépendante des tests réalisés lors de l'adaptation à proprement parlée. 2. Plus de tests amènent à plus de satisfaction, enfin 3. Les PMM sont un des tests conduisant à ces résultats.

Dernière enquête annuelle sur la pratique des professionnels de Hearing Journal/AudiologyOnline portant sur un échantillon final de 420 professionnels (74% Audiologistes, 26% Spécialistes Audioprothèse). Les pont importants qui en ressortent sont les suivants:

  • les résultats de la pratique des PMM par rapport aux études précédentes demeurent stables (40% d'utilisateurs).
  • la majorités des utilisateurs (52%) de PMM indique réaliser ces dernières seulement "parfois".
  • la différences entres ceux possédant un équipement et ceux sans n'est étonnement pas si importante, en d'autres termes, la moitié des professionnels ayant accès à un équipement PMM ne l'utilise pas.
  • le niveau de sortie (REAR) est aujourd'hui plus populaire (78%) que le gain d'insertion (REIG)(22%) en raison des nouvelles méthodologies (DLS, NAL-NL1, etc...) en accord avec les nouvelles technologies et impliquant aussi les stimuli vocaux.
  • 91% des utilisateurs mesurent le Gain Ethymotique (REUR), alors que le REUR moyen n'est pas aujourd'hui considéré comme significativement différent de celui mesuré.
  • concernant les signaux utilisés, la majorité répond utiliser de façon quotidienne le son large bande, pour le RESR (MPO) un signal tonal est préféré, et pour le REAR le stimulus vocal est préféré.
  • Pour les utilisateurs du REAR, entre 59% (audiologistes) et 50% (audioprothésistes) utilisent les stimuli vocaux. Parmi ces derniers, les Audiolgistes préfèrent utiliser les vocaux enregistrés et les audioprothésistes les vocaux directs (Live Speech)

Concernant les raisons d'utiliser les PMM (figure):

  • déterminer si le spectre moyen de la parole est audible et se situe bien dans la dynamique résiduelle du patient
  • déterminer si le gain est approprié à la perte auditive du patient
  • atteindre correctement la cible calculé selon les méthodes validées

Mais ce qui est importqnt, c'est lq différence significative dans l'utilsiation des méthodologies d'appareillage entre les populations d'audiologistes et d'audioprothésistes: 27% des audiologistes contre 10% chez les audioprotéhsistes disent utiliser les méthodes DSL ou NAL tandis qu'ils ne sont plus que 8% contre 25% respectivement à utiliser les méthodoogies proposées dans les logiciels des fabricants d'audioprothèses.

Un autre point intéressant et étonnant, est le rapport entre les utilisateurs des méthodologies (environ 80%) et ceux la même ne rapportent une utilisation des PMM que de l'ordre de 45% (59% audiologistes et 39% audioprothésistes) et pour ceux qui utilisent les méthodologies et les PMM, seulement 35% affirment que le but principal de leur adaptation est de vérifier ces cibles.

A noter tout de même que parmi les utilisateurs déclarés des PMM, 21% des audiologistes et 28% des audioprothésistes affirment réaliser le Test "Binaural Summation Index" qui n'existe pas en audiologie, en  précisant même 78% de leurs patients passent ce test imaginaire. Fantastique, en sachant que parmi ceux-ci, on trouve tout de même 4 PhD sur 9 participant à cette étude.

GoalsOfPMM.JPG
Réponses à la question  portant sur le but de la pratique des PMM
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Le début des PMM correspondait pour beaucoup de professionnels à l'arrivé de l'élément "Scientifique" dans l'adaptation des aides auditives

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