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ROBIN HOOD, film de Ridley Scott

Publié le 15 mai 2010 par Mpbernet

Robin_afficheUn film populaire et efficace. Même dans notre lointaine contrée, qui vibre encore des combats de la Guerre de Cent Ans et des exploits du Prince Noir, on peut voir sur grand écran un beau film comme celui que Sir Ridley Scott a tiré de la légende de Robin.
Dans les premières minutes de ce film de 2h 20 (quand même !), on se demande si on n'est pas tombé dans un remake des Vikings ou dans un quelconque peplum médiéval.....Les repères historiques sont brouillés, la vérité malmenée...Nous sommes dans la légende, en 1199, devant les murs de la forteresse de Châlus, où Richard Coeur de Lion, de retour de captivité, vient punir un vassal déloyal de son fief de Guyenne. Il se prend un trait d'arbalète et meurt. Pressantant la débandade, un archer nommé Robin Longstride, décide de quitter le champ de bataille afin de regagner l'Angleterre. En chemin, il croise son destin : il surprend une embuscade où expire le Sire Robert de Loxley. Celui-ci lui demande de rapporter à son père l'épée qu'il lui a dérobé pour partir en croisade.
Robin_et_marianneA partir de cette intrigue, Robin va se couler dans la personnalité de Robert, et le fera d'autant plus aisément que le vieux seigneur de Pepper Arrow Walter de Loxley le lui demande; Il va donc jouer le rôle de son fils, également auprès de sa veuve, la belle Marianne, abandonnée huit jours après leur mariage, voici plus de dix ans.
La suite, c'est un scénario habilement ficelé, classique et très actuel : la crise frumentaire, les prélèvements du Roi et de l'Evêque face au déficit des finances publiques causés par la Croisade si mal terminée et la rançon à payer pour libérer Richard, la révolte des barons devant les exactions, le combat pour faire promulguer par le roi la Grande Charte qui garantit les droits féodaux et l'"Habeas Corpus", le consentement à l'impôt...les fondements de la démocratie (ce sera en 1215).
Robin__Jean_et_IsabelleLe casting est superbe : la palme à Cate Blanchett, sublime Marianne, le vieux Max von Sydow (né en 1929 !) dont j'adore le petit accent puisqu'il se double lui-même en version française, William Hurt, sans oublier le versatile Jean (Oscar Isaac, et sa maitresse Isabelle d'Angoulème incarnée par la belle Léa Seydoux).
On se demande seulement ce que Gladiator vient faire dans cette épopée sanglante. Russel Crowe, pourtant coproducteur de ce film, n'est pas au mieux de son talent. Sans doute se réserve-t-il pour la suite...car il y aura certainement une suite, basée sur la légende écrite, elle, par Walter Scott !
A retenir en tous cas : les scènes de débarquement des français cloués sur la plage par les traits des archers anglais, et les noms des trois scénaristes : Brain Helgeland, Ethan Reiff et Cyrus Voris.


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