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Dépister la détresse chez les personnes atteintes de cancer

Publié le 16 mai 2010 par Suzanneb

La science du médecin est de découvrir chez un patient, un mal dont tous les deux puissent vivre.

— [Albert Willemetz]

mai

16

2010

Par Suzanne Bissonnette

Je vous propose un genre de nouvelle qui me donne des boutons et provoque chez moi une montée de lait.

Implantation d’une nouvelle pratique en oncologie : le dépistage de la détresse liée au cancer

Québec, le 30 avril 2010 - Un grand nombre de personnes atteintes de cancer risquent de vivre de la détresse au cours de leur cheminement avec la maladie et auront besoin d’une aide supplémentaire à court terme. À cet égard, l’outil de dépistage de la détresse en oncologie élaboré par un comité interdisciplinaire du Centre hospitalier universitaire de Québec, en collaboration avec un groupe de travail du Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat), favorise une prise en charge rapide de la personne atteinte de cancer afin de lui faciliter la vie et lui permettre de mieux fonctionner dans son quotidien. Bénéficiant du soutien du Partenariat, le CHUQ est un chef de file québécois dans l’implantation de cette nouvelle pratique clinique.

Je vous laisse lire la suite sur le site source:

Guide de Référence Santé – 30 avril 2010

Difficile à croire mais on aurait enfin compris que le malade est plus que sa tumeur, plus que sa douleur, plus qu’une carte-soleil.

 
Les gratte-papiers du système ont décidé de renforcer leur image avec des mesures impliquant divers intervenants. À terme, on pourrait diriger le malade en situation de détresse, vers un travailleur social, une nutritionniste, un médecin, un pharmacien, un psycho-oncologue, un conseiller spirituel ou une ressource communautaire. Ils disent qu’ils veulent…

… favoriser un dialogue avec le patient qui tient compte de l’ensemble des sphères de sa vie, sans se limiter à la composante physique.

dépasser l’approche traditionnellement centrée sur le traitement de la tumeur pour considérer la personne dans son ensemble.

Marie-Claude Blais, Ph.D., responsable du projet d’implantation.

Je crois qu’il y a erreur sur le fil de l’histoire. Traditionnellement, on considérait la personne dans son ensemble. Traditionnellement, on n’avait pas besoin de tous ces «spécialistes» pour considérer les divers aspects du quotidien d’un malade.

C’est la «Science Moderne», la «Nouvelle Médecine Spécialisée, Instrumentalisée, Pharmaceutique et très peu éthique» qui n’a jamais réussi à considérer la personne dans son ensemble.

C’est par petits bouts qu’elles nous traitent, les nouvelles spécialités…

Aveuglées par l’organe à traiter, les spécialités se laissent «guider» par les nouvelles molécules et techniques des grandes pharmas, tout en croyant que leur science leur confère une connaissance absolue de l’être. Dans bien des cas, ils s’abusent eux-mêmes.

Alors ça paraît bien aujourd’hui de vouloir «rassembler» les petits bouts du malade et le considérer comme un être entier ! Dépister et pourquoi pas, encadrer sa détresse ! Chapeau !

Pour finir de s’encenser, on accroche des médailles…

Un standard d’Agrément Canada
Au Canada, le dépistage de la détresse fait aujourd’hui partie des normes d’accréditation des programmes de lutte contre le cancer.

ISO 9001 peut-être ? Ça nous fait une belle jambe !

Je me demande si cette mesure passera la barrière des bonnes intentions pour aboutir à du concret POSITIF, dans le quotidien des cancéreux qui vivent justement toutes sortes de détresses.

L’une d’elles, la petite oubliée, c’est le sentiment d’impuissance que ressent le malade pris en charge par le système. La sourde impression qu’il n’a plus aucun contrôle sur son corps et sur les décisions qui le concernent.

On n’a même plus confiance à notre senti, la science a parlé nous devons nous soumettre, peu importe ce que notre corps nous dit, peu importe comment on nous traite. On s’rait pas assez intelligent pour comprendre, anyway. On n’a qu’à voir un psy pis à prendre des «anti-dépresseurs» si ça fait pas.

Le «système» agite une carotte sous notre nez et on avance comme des aveugles, en suivant l’odeur de sainteté des soutanes blanches estampillées Merck, GSK et Cie. Amen !

Je veux bien applaudir chaque initiative qui aurait des conséquences positives sur la vie des malades atteints de cancer. Voyons maintenant ce que ces nouveaux «modèles de soins» vont pouvoir améliorer une fois sortis des salles de réunion et des conférences de presse. Quoi qu’il en soit, pour l’instant, on est à l’étape du «pelletage de nuages» et du grafignage de papier. C’est là que les budgets se trouvent. Dans le champ, c’est une autre histoire.

Sources et références pour cet article

  1. Guide de Référence Santé – 30 avril 2010
    www.guidesanteenligne.com/news_mail.asp?ID=132619...

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