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Furyo : Prisonniers [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]

Publié le 16 mai 2010 par Diana
Furyo : Prisonniers [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]Furyo / Senjô no meri kurisumasu (1983) de Nagisa Oshima déroule son récit sur l’île de Java durant la Seconde Guerre mondiale. Les Japonais y dirigent un camp de prisonniers aux nationalités diverses. Le capitaine Yonoï emprunt d’une certaine humanité en est à la tête. Il est secondé par le sergent Hara au comportement brutal. L’ordre établit va s’en retrouver bouleversé après l’arrivée du major Celliers…
Furyo sonne les débuts au cinéma de Takeshi Kitano dans le rôle du sergent Hara. Ce film de Nagisa Oshima offre un casting international où David Bowie partage l’affiche avec Ryûichi Sakamoto. Le cinéaste japonais y explorait à nouveau un thème qu’il a développé au cours de sa carrière : les constructions sociales minées par l’amour. Il y dépeint notamment l’ambiance qui régnait dans les camps de prisonniers tenus par les Japonais. Il y relate un tableau peu complaisant où la violence était le lot quotidien qu’enduraient les détenus. Furyo s’avère aussi l’un des films les plus connus de son auteur devenu culte par une bande son qui trotte encore après sa vision mais aussi par certaine scène ainsi que des répliques comme celle qui clôture ce long métrage.
Furyo : Prisonniers [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]Je garde de Furyo un bon souvenir. Un film vu il y a déjà quelques années maintenant. La chance de le revoir dans le cadre de la rétrospective de Takeshi Kitano au Centre Pompidou a atténué mon regard à son sujet. Revoir ce film après tant d’année a faussé le jugement que je pouvais lui porter. Après coup, je trouve que cette œuvre de Nagisa Oshima a mal vieilli. Elle souffre d’un faux rythme accusant un certain ennui. La dramaturgie, l’émotion ne sont pas au rendez-vous. Furyo s’avère même parfois plat. Un constat amer me vient alors. J’aurais aimé garder en mémoire le point de vue que je gardais de lui auparavant.
I.D.
Furyo : Prisonniers [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]Nagisa Oshima signe un film d’un ennui sans précédent. J’ai tenté pourtant de trouver un intérêt à Furyo mais difficile de tenir devant cette trame mal exploitée. Et ce ne sont pas les flashbacks du major Celliers qui attesteront du contraire. Ces scènes longuettes et répétitives, tentant d’instaurer une fausse émotion, sont vaines et inutiles. Pourtant il y avait certainement matière à construire un film bien plus profond avec ce flottement sentimental entre Yonoi et Celliers dans ce contexte particulier. Il y a ce côté superficiel qui rend difficile l’attachement aux personnages, tout autant qu’aux histoires. S’il n’y avait qu’un intérêt dans Furyo c’est celui d’assister aux premiers pas d’un jeune acteur Kitano, devenu depuis enfant chéri d’un pays… Offrant en passant l’unique instant marquant du film.
Diana
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