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Enforcer, diamonds are forever

Publié le 19 mai 2010 par Laurent Gilot @metalincmag

Enforcer DiamondsCe groupe suédois s’est fait remarquer par un premier album plutôt bien ficelé, « Into The Night » (2008), et une apparition sur la compilation « Heavy Metal Killers », avec le redoutable « Mistress Of Hell » qui renouait avec le speed metal old school. A défaut de proposer quelque chose de complètement neuf, Enforcer convainc par le cœur qu’il met à l’ouvrage et une débauche d’énergie qui fait du bien à entendre. Le petit nouveau, « Diamonds », prouve que le groupe est plus qu’une capsule spatio-temporelle. L’album renoue ainsi avec l’atmosphère et l’énergie des productions du début des 80’s où l’histoire restait à écrire. Entretien avec le hurleur en chef Olof Wikstrand.

Peux-tu rapidement nous parler des débuts du groupe ?
Olof Wikstrand : Au départ, en 2004, Enforcer était un projet solo et il n’était pas question de groupe. Tu sais, en fait, je suis un fan total de heavy metal, j’avais une poignée de chansons qui me trottaient dans la tête et j’ai eu envie de les enregistrer. Puis, je les ai faites écouter à des amis qui m’ont encouragé à les diffuser sur Internet. L’accueil a été vraiment excellent au point qu’un label m’a proposé de réaliser un Ep. Puis, les choses se sont enchaînées et on m’a alors proposé des dates de concert. J’ai alors demandé à Adam Zaars (guitare) de me rejoindre pour ces concerts et nous avons répété ensemble. Puis, comme tout se passait bien entre nous, nous avons décidé de réunir d’autres musiciens pour constituer un vrai groupe. C’était en 2006.

En tant que chanteur, comment t’es-tu lancé ? Est-ce que, plus jeune, tu chantais dans ta salle de bain ?
(Rires) En fait, je m’occupais d’un studio, c’est comme ça, qu’au départ, j’ai pu tout enregistrer par moi-même. Auparavant, j’ai fait parti de plein de groupes avec différents répertoires, que ce soit du thrash, du black ou du death metal. Je joue de la musique depuis l’âge de 6 ans environ. C’est vraiment toute ma vie.

Pourquoi avoir choisi d’œuvrer dans un style qui fait écho aux productions du début des années 80, de Iron Maiden en passant par Raven ou Exciter ?
Ce qu’il y a de drôle, c’est qu’il y a quelques années, personne ne voulait entendre parler de ce type de heavy metal traditionnel que l’on joue dans Enforcer. Mais, ce sont mes racines musicales, c’est la forme de heavy metal qui m’intéresse le plus. J’ai donc eu de la chance de trouver d’autres musiciens pour partager ce point de vue. Comme je suis né en 1986, je n’ai pas connu la grande période de popularité du genre… Je m’y suis intéressé plus tard avec beaucoup de ferveur car je suis passionné du genre.

Enforcer Diamonds
Peux-tu nous parler de la sortie de votre premier album « Into The Night » en 2008 ?
Le disque est sorti sur un petit label américain indépendant, Heavy Artillery, au sujet duquel je n’attendais pas grand chose. Finalement, on a eu de bonnes critiques et, neuf mois après la sortie de ce disque, nous avons pu partir en tournée pendant six semaines aux States, l’été dernier, avec Cauldron. On a eu vraiment de bonnes réactions ce qui nous a conforté dans l’orientation musicale que nous avions choisie. Pour « Diamonds », nous avons décidé de nous allier à Earache Records afin d’être plus présent en Europe. Je connais le label manager, Dig, depuis un moment. Je l’ai rencontré lors d’un concert à Birmingham il y a quelques années et nous sommes restés en contact.

Comment a été enregistré « Diamonds » ? Est-ce que les conditions étaient meilleures que sur « Into The Night » ?
Je n’ai plus le studio dans lequel le premier album a été enregistré donc les choses se sont organisées de manière un peu différente pour « Diamonds ». Cette fois-ci, nous n’avions pas autant de temps, je dirais même que nous en avions moins. Côté composition, nous avions juste une chanson, « Roll The Dice », qui était prête car nous l’avions réalisée pour une compilation. Au cours de l’été 2009, nous avons passé plusieurs semaines à composer et répéter les nouveaux morceaux. Lorsqu’on écrit des chansons, je n’aime pas passer trop de temps à le faire. Les idées doivent germer rapidement !

Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Un tas de groupes qui sont des évidences comme Agent Steel ou Exciter, qui est probablement le groupe qui m’a donné l’envie d’en former un. La plupart des disques que j’adore ont été enregistrés dans les années 80, que ce soit « Violence & Force » d’Exciter, « Welcome To Hell » de Venon ou « Killers » d’Iron Maiden, pour n’en citer que quelques uns.

Comme décrirais-tu d’une manière synthétique « Diamonds » ?
Les titres sont rapides, il y a de l’énergie et de l’agressivité dans le groupe et l’on essaye de retranscrire tout cela à travers l’album.

En référence au titre d’ouverture de votre second album, quel est ton « Midnight Vice » ?
Je ne sais pas (rires). Les paroles de ce morceau parlent de l’urgence, de l’obsession de tuer après minuit… On ne cherche pas à écrire des paroles qui poussent à la réflexion, on a juste envie de rester dans la tradition du metal avec des sujets « fun ».

Propos recueillis par Markus Schenker
Photos : DR

Enforcer, Diamonds (Heavy Artillery/Earache Records)
Sortie le 24 mai 2010

www.myspace.com/enforcerswe

Enforcer, Diamonds, video audio

Enforcer, diamonds are forever


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